Trois autres animaux singuliers chez Zoologist
Attention c’est du lourd ! J’ai eu l’occasion de tester trois autres créations de la marque Zoologist et là, nous nous éloignons des oiseaux et des insectes pour aller au fond de la savane (en ce qui concerne deux d’entre-eux) et dans un musée d’histoire naturelle (pour le troisième). Je dois dire que j’ai été complètement dérouté par ces fragrances et que je suis sorti bien plus que jamais de ma zone de confort. On ne va pas se mentir, aucun des trois n’est pour moi mais je salue l’audace des parfumeurs ainsi que l’inventivité qu’ils ont développé. Je suis dérouté en les sentant et j’adore ça. Le point commun est vraiment le côté très animal des habitats zoologistes. Peut-être allez vous trouver votre futur parfum dans cette sélection mais, si vous allez les sentir, nul doute que vous allez être surpris.
Le tout premier que j’ai testé est un animal impressionnant, pas forcément facile d’abord, il s’agit de « Rhinocéros ». Créé par Paul Kiler en 2014, je dois dire qu’il m’a vraiment donné un mouvement de recul quand je l’ai vaporisé sur mon poignet. La marque le décrit ainsi : « Sous le regard brûlant d'un soleil implacable, le rhinocéros arpente son territoire poussiéreux. Une peau dure et battue est son armure contre l'assaut érosif du sable, fouetté dans une frénésie par un vent chaud et impitoyable, alors qu'il se tient fort, défendant son domaine. Lors de la première vaporisation de Rhinoceros de Zoologist, des notes enivrantes de rhum sucré et de whisky entrent en collision avec un café moelleux avant que le parfum ne s'installe dans son long voyage. Cuir riche, oud et encens sont transportés dans un nuage de tabac rouge fumé le long d'un chemin ambré poussiéreux, parsemé de notes de patchouli et de mousse. Rhinoceros est un parfum sophistiqué et robuste qui fait une déclaration audacieuse et sans excuse. Allez de l'avant et explorez votre monde. Ne demandez pas la permission ». Le départ est très dense avec des notes de poivre rose, de café, de whisky, de café, de rhum et de basilic et mon nez est déjà submergé avant d’arriver sur le coeur de cuir, d’encens, de tabac et d’ylang-ylang et le fond de oud, de patchouli, de mousse de chêne et d’ambre. La construction est presque chyprée mais les notes animales prennent le dessus très vite durant l’évolution. Sur ma peau, le parfum est vraiment entêtant et limite écoeurant. Je dois dire que je n’ai absolument pas adhéré. Il est complexe, difficile mais c’est vrai qu’il évoque bien l’habitat du rhinocéros. Si je reconnais la complexité et l’inventivité de cette création, son côté vraiment animal et rond à la fois m’a vraiment dérangé et je n’ai pas pu le supporter plus d’une vingtaine de minutes sur ma peau. J’ai beaucoup de mal à retrouver la pyramide olfactive dans cette création mais c’est aussi l’art du mélange.
Créé en 2017 par Chris Bartlet « Éléphant » est un peu différent. J’avoue que j’étais un peu craintif après l’expérience « Rhinocéros » et pourtant, il n’en n’a rien été. Je n’ai pas été fou de l’envolée de feuilles vertes, de magnolia et de thé Darjeeling, du coeur de cacao, de noix de coco, de bois et de jasmin. Le fond, en revanche, avec des notes d’ambre, de musc et de patchouli est bien trouvé. C’est un parfum épicé, doux très « ethnique ». Je dois dire qu’il m’a plus mais que je ne pourrais pas le porter. La marque le décrit ainsi : « Derrière le feuillage humide et luxuriant de la canopée, émergent les arômes complexes d'Elephant de Zoologist. Un mélange de Thé Darjeeling revigorant et d'Encens, suivi d'un tourbillon de Coco et de Cacao. Avec la patience d'un troupeau en quête de nourriture, le parfum se dissipe progressivement pour révéler un beau mélange de notes boisées et d'élégant Bois de Santal ». C’est un parfum beaucoup trop rond pour moi, les notes animales me dérangent au cours de l’évolution. Je trouve la création artistique très intéressante mais vraiment je ne pourrais pas porter ce parfum. Je le trouve presque dérangeant lorsqu’il évolue sur ma peau. Il me rebute moins que « Rhinocéros » mais je crains le côte très coco et cacao que je trouve presque doucereux. Ceci dit, il est probablement très réaliste car je trouve qu’il a un côté « savane » très net un peu dans l’esprit de « African Leather » de Memo. C’est un parfum intéressant mais, vous l’aurez compris, il n’est absolument pas pour moi.
Nous voici partis au musée d’histoire naturelle pour découvrir « Tyrannosorus Rex », un parfum décrit ainsi par la marque : « Tyrannosaurus Rex de Zoologist est un parfum gargantuesque qui plonge ses dents dans le monde des fragrances délicates et le déchire. Les bois primitifs et les fleurs vous saisissent et vous emmènent dans une époque primitive. Le bois enfumé et carbonisé met en garde contre le danger d'un feu qui brûle, met vos sens en éveil, tandis que les gouttelettes d'oxyde de Rose métallique offrent un pressentiment effrayant de soif de sang. Le puissant Tyrannosaurus Rex est parfois menaçant, parfois fascinant, mais jamais ordinaire ». De cette série de trois, ce parfum créé en 2018 par Antonio Gardoni est sans doute celui qui me rebute le moins. Il est très très fumé mais il a un côté vraiment intéressant. C’est une formule longue complexe : un coeur de bergamote, de poivre noir, de sapin, de feuille de laurier, de néroli et de noix de muscade, un coeur de champaca, de géranium, de jasmin, d’osmanthus, de rose et d’ylang-ylang, et un fond de résine, de bois de cade, de cèdre, de civette, d’encens, de cuir, de patchouli, de bois de santal et de vanille. Il a l’air ultra complexe et complètement incohérent comme ça sur le papier et bien pas du tout. Je trouve que le bois de cade prend vraiment le dessus et que son côté ultra goudronné et fumé donne quelque chose d’assez intéressant. Il y a aussi des notes rondes, d’autres plus vertes. Sur ma peau, il est très évolutif et très facetté. Il ne m’a pas déplu mais je ne sais pas si je pourrais le porter. En ce moment, je suis plus branché par des choses légères et transparentes bien qu’épicées. Je pourrais sans doute le porter mais, dans le style fumé et un peu animal, il n’est pas celui que je préfère.
La marque est vraiment passionnante et j’ai adoré me rendre compte qu’il y avait des parfums qui ne me convenaient pas. Pour ce qui est de Zoologist, mes préférés restent « Dragonfly », « Nightingale », « Hummingbird » et « Panda » que j’ai déjà évoqué. Si je n’ai pas adhéré à ces parfums-là. Ce sont des parfums aboutis et vraiment bien développés. Un grand merci à Romuald pour m’avoir fait découvrir ces trois parfums.
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