Souvenir de rencontres : Naomi Goodsir
« Vogue Italia l’a présentée en Janvier 2015, comme l’un des « nouveaux talents » les plus prometteurs. Avec raison, faut-il croire. Naomi Goodsir n’a de cesse de semer le trouble en réinterprétant, avec une imagination débridée, des chapeaux, des sacs et autres accessoires « couture ».
Signer une différence, une allure, une attitude.
Si vous croisez Naomi Goodsir, il est impossible qu'elle passe inaperçue. La modiste et designer australienne a une élégance unique et un charme raffiné. Son histoire est connectée à "ce je ne sais quoi" qui signe une allure tranchée. Elle est connue pour ses chapeaux terriblement « couture », qui accompagnent un mouvement, un port de tête altier, rebelle, parfois rock, souvent punk, mais toujours chic. Depuis plus de 10 ans, à la main et en respectant tout le savoir-faire de la chapellerie, elle conçoit et façonne des pièces uniques, privilégiant de belles matières issues d’Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV), comme un hommage à des savoir-faire ancestraux. De l’English National Opera à la collaboration avec de nombreux créateurs de mode, Naomi Goodsir a décidé de tracer sa propre route, en France.
Le cuir et les peausseries exotiques, tel le crocodile australien, sont des matières que Naomi aime travailler, tant sous la forme de chapeaux, de sacs et d’accessoires variés, comme un rappel à ses origines australiennes. La légendaire, Lidewij Edelkoort, ne s’est pas trompée, lorsqu’en Juin 2013, à l’occasion de la Biennale de la Mode d’Arnhem (Pays-Bas), elle sélectionnait l’un des sacs de la créatrice, pour l’exposition « Fetishism in Fashion ». Ses fragrances d’exception, concoctées avec Renaud Coutaudier, représentent une extension naturelle de cet univers à part ».
En 2019, j’ai été invité à faire la connaissance, lors d’une soirée à Lyon, avec Naomi Goodsir et son compagnon Renaud Coutaudier et je dois dire que j’en garde vraiment un excellent souvenir. C’était très informel et étaient surtout conviés les amateurs de la collection. Je porte « Nuit de Bakélite » depuis déjà un certain temps ainsi que « Cuir Velours » et « Iris Cendré » et j’ai du goût pour « Bois d’Ascèse » et « Or du Sérail » (« Corpus Equus » n’existait pas alors) et j’étais désireux de rencontrer la très élégante fondatrice de la marque. J’ai donc accepté avec plaisir l’invitation. C’est donc autour d’un verre que nous avons échangé. Modiste, artiste, Naomi Goodsir est australienne et elle est dotée d’une personnalité à la fois presque loufoque, attachante et joyeuse. C’est une jeune femme très passionnée et passionnante. Elle a collaboré avec des couturiers et aussi le Royal British Opera. C’est une femme de talent et de goûts. Quand on sent les parfums, que l’on sait quels parfumeurs ont collaboré avec elle (Isabelle Doyen, Julien Rasquinet et Bertrand Duchaufour), on ne doute pas de son audace. Elle a su, en une petite dizaine d’année, avec une collection courte et tout à fait fascinante, renouveler la parfumerie d’auteurs. Je ne pouvais pas ne pas la trouver intéressante en tant que personne et je dois dire que ça a été le cas.
Humainement, Naomi est chaleureuse, pleine d’une énergie communicative et il faut préciser que nous avons passé une excellente soirée entre passionnés. Son associé et compagnon, Renaud, est également passionnant. Il a la tête sur les épaules et il sait canaliser sa passion pour ne pas partir dans tous les sens. Je pense que c’est un tandem qui fonctionne très bien et dans le même sens. Vraiment, j’ai adoré cette belle rencontre. Nous avons beaucoup échangé sur « Nuit de Bakélite » que j’ai appris à apprivoiser alors que je ne l’aimais pas quand je l’ai découvert. Il est vrai que l’envolée est un peu surprenante mais je sais son évolution sur ma peau et je le porte énormément maintenant. Il m’a appris à aimer la tubéreuse et à l’adopter même au sein d’autres compositions. J’espère n’avoir pas trop accaparé Naomi et Renaud au cours de cette soirée très informelle et chaleureuse. J’espère sincèrement les revoir car le contact a été formidable. À l’époque, « Corpus Equus » était en développement et je ne doute pas qu’il ait rencontré son public. J’espère qu’il y aura d’autres créations dingues pour venir s’ajouter à la collection qui existe déjà. Je souhaite aussi que Naomi et Renaud reviennent nous faire un petit coucou à Lyon car ils ont su séduire l’assistance avec brio.
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