Bey, "quand l'histoire se réinvente en parfum"
« Quand l’histoire se réinvente en parfum… » tel est le postulat Bey, une toute nouvelle maison imaginée par les fondateurs de Phenom et de Librery. J’étais donc très curieux de découvrir les six nouveaux parfums imaginés par Chris Maurice et Nathalie Feisthauer. Alors, les compositions de Bey me séduiront-elles autant que celles de Phenom et de Librery ? Vous le saurez en me suivant dans mes essais. Je vous emmène donc dans cet univers luxueux, pas mal sophistiqué et particulièrement éclectique. J’ai choisi de mettre en exergue quatre parfums sur six que je trouve particulièrement emblématique ou qui m’ont vraiment plu.
Le premier parfum que j’ai essayé est vraiment très original. Il s’appelle « Excursion » et a été composé par Chris Maurice. « Embarquez dans un voyage sensoriel avec Excursion, un parfum gourmand et envoûtant. Imaginez-vous déambulant dans un marché oriental où les senteurs sucrées et épicées se mêlent harmonieusement. L'accord d'amande et de fleur d'oranger vous accueille chaleureusement, évoquant des pâtisseries délicates et des jardins en fleurs. La vanille et la fève de tonka apportent une douceur crémeuse, tandis que le marshmallow ajoute une touche de nostalgie sucrée. Enfin, le musc blanc enveloppe le tout d'une aura de sensualité et de mystère, vous laissant avec une impression durable de gourmandise et de sophistication. Excursion est plus qu'un parfum, c'est une invitation à la tentation ». J’ai été accroché par un départ très « tendre » de bergamote, de néroli et surtout d’amande enveloppante et parfois même très douce. La fleur d’oranger enveloppée avec un accord marshmallow totalement adéquat et de baume tolu forment un coeur très addictif et particulièrement harmonieux. Certes la fleur d’oranger avec ce côté guimauve n’est pas nouveau mais je trouve que Chris Maurice a vraiment travaillé la note de manière élégante et cela se confirme avec ce fond, toujours très amandé, de vanille, d’héliotrope, de fève tonka et de muscs blancs qui assurent un « fini » parfait à la toute fin de l’évolution. Je ne sais pas si je pourrais porter « Excursion » et je ne suis pas certain que je pourrais le porter même si je le trouve très addictif à sentir. Pour moi, ce parfum est très intéressant dans la mesure où il évite tous les écueils du style en privilégiant l’élégance.
Toujours créé par Chris Maurice, « Stargates » est vraiment le parfum le plus original de la collection. Je le trouve très singulier et particulièrement inattendu dans son évolution. Le départ est résolument épicé avec l’eucalyptus, la badiane et la cannelle mais je trouve vraiment qu’il nous conduit vers un coeur un peu étrange mais vraiment agréable de pois de senteur presque désuet, d’iris poudré, de bois de gaïac et de baume gurjum presque gourmand qui se renforce avec le côté très animal et presque minéral de l’ambre gris et d’une belle qualité de oud du Laos, adouci par les muscs blancs et la fève tonka. « Envolez-vous à travers les étoiles et explorez un nouvel univers olfactif. Ce parfum boisé, d’une grande élégance, s’ouvre sur des épices exotiques, éveillant vos sens et évoquant la prestance des explorateurs du ciel. Les notes sucrées ajoutent une touche de douceur inattendue, rappelant le goût et l’odeur supposés de l’univers. Stargate est une fragrance unique qui incarne la sophistication et le mystère, idéale pour ceux qui cherchent à se distinguer avec une élégance intemporelle ». Je ne sais pas vraiment décrire ce parfum mais je vais essayer de vous donner mon impression. Il pourrait se révéler futuriste mais ce n’est pas le mot qui me vient. Je dirais plutôt atypique tout simplement. J’ai du mal me positionner. Pourrais-je le porter ? Oui sans doute mais pour certaines occasions. « Stargates » est vraiment à découvrir ne serait-ce que pour la démarche artistique qu’il révèle.
Avec « Sérénade », Nathalie Feisthauer explore un univers un peu subversif voire même insolent. Pour moi, il est le parfum le plus clivant de cette collection. On l’aimera, on le détestera… Il ne laissera pas indifférent. Pour ma part, j’ai essayé surtout de le comprendre avant de lâcher prise et de me faire plaisir en le sentant. « Sérénade est plus qu'un parfum ; c'est une invitation à succomber aux charmes d'une mélodie intemporelle, parfaite pour ceux qui cherchent à se démarquer avec une élégance mystérieuse. Dès le départ, la cerise enivre, évoquant de doux souvenirs. Tel le chant envoûtant des sirènes, cette symphonie olfactive vous berce. La davana, avec ses accents fruités, ajoute une touche de mystère, rappelant les secrets des profondeurs marines. En fond, l'absolu de tabac et le cuir se déploient, apportant une profondeur riche, résonnant comme la plus belle note d'une cantatrice d'opéra. Mais n'oubliez pas, tout flatteur vit aux dépens de celui qui le sent ». Le départ de bergamote associée à la cardamome et au safran avec un côté davana est incroyable il faut bien le dire mais le parfum sait se faire plus singulier encore avec ce coeur amande et cerise rendu presque mentholé par le géranium égyptien et rehaussé de clou de girofle de Madagascar très présent. Le fond est, il faut le dire, sur ma peau, très cèdre et mousse de chêne car je ne sens pas vraiment les notes de vanille, et l’accord ambré. En revanche, l’absolu de tabac lui apporte une belle profondeur. Si je veux être franc jusqu’au bout, je dirai que « Sérénade » est très segmentant et qu’il faut absolument le sentir sur peau. Je ne pourrais pas du tout le porter, je le sais mais je réessayerai quand même. Il est trop intriguant pour ne pas avoir éveillé mon intérêt.
« Cachemir Blanc est l'art floral et boisé qui rencontre le luxe et le réconfort. Imaginez-vous enveloppé dans une étoffe de cachemire blanc, douce et soyeuse, tandis que des notes de miel blanc se dégagent délicatement, apportant une chaleur aphrodisiaque. La fraîcheur croquante de la pomme et la douceur sensuelle de la vanille se marient parfaitement, créant une harmonie entre légèreté et fondant. Cachemir Blanc incarne la sophistication intemporelle, idéale pour ceux qui apprécient les plaisirs raffinés et subtils. Il vous transporte au cœur de la fleur, embellissant l’espace olfactif autour de vous ». Également créé par Nathalie Feisthauer, « Cachemir Blanc » est sans doute le parfum de la collection qui me correspond le mieux. Je n’accroche pas trop avec les notes de tête car le pamplemousse « dévore », sur ma peau, l’accord pomme et la bergamote mais, dès que vient le coeur de jasmin sambac miellé et de pêche duveteuse, je suis conquis d’autant que les notes lactées annoncées ne se développent pas du tout sur moi. Le fond de cèdre de Virginie, de patchouli indonésien, de vanille et de cashmeran est un vrai cocon qui me fait un peu oublier l’ambroxan que je sens peu mais qui est la garantie d’une tenue très longue. D’accord, « Cachemir Blanc » est moins « hors-norme » qu’un « Sérénade » ou qu’un « Stargates » mais qu’est-ce qu’il est agréable à porter ! En tout cas, il me plait beaucoup et je pourrais tout à fait me l’approprier.
Si je trouve que les créations de Bey sont d’une aussi belle qualité que celles de Phenom et de Librery, je trouve l’éclairage un peu différent et j’ai peut-être plus de mal à entrer dans l’univers. Je sens, très perceptiblement, qu’il s’agit de beaux parfums mais ils me donnent moins d’émotions. C’est complètement subjectif car la collection est super belle et mérite d’être découverte. La marque sort bientôt et, si vous croisez sa route, je serais curieux d’avoir votre avis. En tout cas, j’ai eu beaucoup d’intérêt à la découvrir en avant-première et je la trouve vraiment réussie.
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