Comparaison des deux "Dragonfly"
Parfois, j’ai un peu de mal à suivre la démarche de Victor Wong car, depuis que je m’intéresse à sa marque, Zoologist, je trouve que cette maison canadienne manque vraiment de lisibilité. En effet, s’il y a rien à redire quant aux créations qui sont vraiment intéressantes, originales et vraiment addictives, je ne comprends pas pourquoi, de temps à autre et de plus en plus souvent, certains parfums sont remplacés par d’autres qui n’ont strictement rien à voir mais conservent le même nom. C’est assez déstabilisant. J’ai voulu faire un comparatif entre « Dragonfly » et « Dragondly Édition 2021 » et le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont complètement différent. Il faut suivre…
« Dragonfly » créé en 2017 par Juan Perez avait été un coup de coeur presque immédiat lorsque je l’ai découvert il y a quelques mois grâce à Jessica qui est une lectrice fidèle de mon blog et avec qui j’échange beaucoup. Je le qualifierai de poudré aquatique aldéhydé. La marque le décrivait ainsi : « À la douce brise du matin les fragrances de papyrus, de lotus et d'iris vous plongent dans les délicates effluves matinales. Telle une toile d’Impressionniste cette eau de parfum dévoile un mélange floral riche et vous transporte dans un labyrinthe aux tonalités changeantes. Dragonfly est un véritable éveil à la mélancolie ». Il s’ouvrait sur des notes d’aldéhydes, d’héliotrope, de citron, de pivoine et d’un accord eau de pluie qui lui donnaient déjà un côté très « translucide ». Ensuite, un coeur de fleurs de cerisier, accord trèfle, iris, lotus et riz lui conférait cette fausse légèreté qui m’a beaucoup séduit. Sur ma peau, c’était l’harmonie parfaite. Le fond d’ambre, de mousse, de musc, de papyrus et de santal accentuait cette douceur élégante et vraiment très nuancée. J’ai beaucoup porté ce parfum durant la saison ensoleillé et particulièrement le mois de septembre 2021. Le mélange des notes aquatiques et d’une facette poudre de riz me séduisait absolument et je pense que je me l’approprierai à nouveau facilement lorsque les températures seront plus clémentes. C’est un parfum extrêmement facile à porter tout en restant vraiment « très niche ». Il avait été l’un de mes coups de coeur dans la marque avec « Nightingale », « Panda » et « Hummingbird ». J’étais sans doute en recherche d’un parfum très doux, aérien et enveloppant en même temps, ce qui est loin d’être facile. J’avais trouvé chez Zoologist. J’avais fait une belle découverte.
« Dragonfly » créé en 2021 par Céline Barel est bien différent. En voici la description : « Des coussinets de lotus géants se séparent pour faire place à des bourgeons qui percent la surface de l'étang vert jade. Ils lèvent le visage vers le soleil, leur parfum délicat flottant autour d'eux. A l'ombre des fleurs, de minuscules nymphes de libellules émergent également des bas-fonds. Ils déploient leurs ailes fragiles et prennent timidement leur envol, prêts à explorer un monde au-delà de l'eau. Les piscines scintillantes des rizières dorées voisines appellent les libellules. Leurs longs corps frémissants voltigent à travers les terrasses en cascade pour se poser sur des tiges ondulantes, scintillantes de lumière du soleil capturée en gouttelettes sur des ailes irisées. Comme un lotus déployant ses pétales, le zoologiste Dragonfly s'ouvre sur une ruée de magnifiques fleurs aquatiques. Des notes de riz, d'iris poudré et de mimosa se diffusent dans un linceul de verdure luxuriante, sous l'arôme intime d'une averse estivale imminente. Dragonfly incarne la richesse et le romantisme de l'impressionnisme, une toile de fleurs sous un voile aqueux ». Dès le départ, on se rend compte que la douceur n’est pas de mise : des notes de pamplemousse, de basilic, d’angélique, de gingembre et d’un accord riz qui est sans doute la seule facette commune avec le précédent. Le coeur est composé d’un accord de fleurs aquatiques, de géranium, de jasmin sambac, de mimosa, de racine d’iris, de rose, de feuilles de violette. Le fond est basé sur un accord eau de pluie et de mousse, de patchouli, de fève tonka, de vétiver, de benjoin et de cashmeran. Je dois dire qu’à la vaporisation, je n’ai pas du tout aimé ce parfum. Je l’ai trouvé très « parfum de chaîne » et pas du tout dans l’esprit d’une marque de niche originale comme Zoologist. Il m’a fallu très longtemps pour que le parfum se transforme au contact de ma peau et prenne des accents agréables à mon nez. Le côté très vert et très aromatique me dérangeait quelque peu. Sur la toute fin de l’évolution, cette « libellule » m’a un peu plus ouvert ses ailes mais je crois que je préfère largement l’ancienne version. C’est ainsi ! En tout cas, comparer les deux a été un exercice d’équilibriste car on passe facilement d’un extrême à l’autre. La douceur contre la verdeur. J’espère avoir exprimé correctement ce que j’ai ressenti en essayant côte à côte ces parfums.
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