Coquillages et crustacés
« On allait au bord de la mer
Avec mon père, ma sœur, ma mère
Et quand les vagues étaient tranquilles
On passait la journée aux îles… »
Hier, j’écoutais complètement par hasard cette chanson de Michel Jonasz et j’ai eu l’idée de revenir sur les « parfums de vacances », ceux qui évoquent la plage, le bord de mer et les embruns. J’ai déjà fait un article qui rejoint un peu le sujet afin de faire la différence entre les jus que je trouve plus salins que marins mais maintenant, à l’approche de l’été, j’ai envie d’élargir un peu la gamme afin de vous donner un avant-goût du bord de mer qui se profile, malgré tout, à l’horizon. Je me suis rendu compte que, depuis quelques années, les marques, qu’elles soient mainstream ou plus confidentielles, exploraient de plus en plus ce qui semble devenir une nouvelle famille olfactive soit en associant au sel de mer des notes de vanille certes mais aussi, plus rarement, de mimosa ou encore d’algues. Outre « Wood Sage and Sea Salt » de Jo Malone, « Acqua di Scandola » de Parfum d’Empire ou encore « Sel Marin » de James Heeley que j’aime vraiment beaucoup et dont j’ai déjà parlé dans mon premier article, j’en découvre de plus en plus.
J’avais également déjà évoqué « Vanilla Vibes » lancé en 2019 par Juliette Has a Gun, la marque de Romano Ricci. En général, je ne suis pas spécialement attiré par les créations de cette maison et pourtant, lorsque j’ai découvert celui-ci, j’ai eu une bonne surprise car je trouve que la dualité entre le sel de mer et la vanille est particulièrement bien vue. Certes, c’est un peu moins subtil que dans « Couleur Vanille » créé cette année pour l’Artisan Parfumeur par Aliénor Massenet mais « Vanilla Vibes » a quelque chose qui évoque les vacances. L’ouverture de sel très prononcé est surprenante et le mélange d’une vanille opulente mais pas du tout gourmande avec une orchidée odorante est très singulier. Le fond de bois de santal, fève tonka et benjoin poudré par les muscs blancs nous enveloppe d’une sensation délicieuse. Je trouve que ce parfum est vraiment une réussite et qu’il peut très bien accompagner des vacances au bord de la mer et être porté à la fois pour une promenade sur la plage, dans les pinèdes qui bordent la Méditerranée et pour une soirée quand la température baisse un peu.
Je ne suis pas forcément très attiré par l’univers de la marque Oriza L. Legrand mais il est quelques parfums qui me plaisent. Hier, complètement par hasard, j’ai essayé « Villa Lympia » créé en 2016. Évidemment le nom de cette création m’a rappelé Nice mais ses effluves me ramènent plutôt sur les hauteurs de Cannes et de Mandelieu la Napoule lorsque fleurit le mimosa. Je trouve que la dualité entre les notes poudrées de ces petites boules jaunes associées à celles, salines, de la Méditerranée est une belle trouvaille. Enveloppant sans être ni trop tenace ni trop envahissant, « Villa Lympia » est un parfum de soleil, de vacances par excellence. Vraiment je trouve que le souffle de mer dans les mimosas était une très bonne idée de départ pour créer un parfum. Il m’attire. Je le trouve très facile à porter et très original à la fois. Il me fait oublier le packaging un peu kitsch de la marque qui ne me parle pas du tout. Comme quoi, il faut toujours passer outre et aller directement découvrir le jus.
Je les évoquais dans mon introduction et je ne pouvais pas écrire cet article sans revenir sur « Wood Sage and Sea Salt » créé par Christine Nagel pour Jo Malone London en 2016, « Sel Marin » créé par James Heeley pour sa marque en 2006 et « Acqua di Scandola » créé par Marc-Antoine Corticchiato pour sa marque Parfum d’Empire et qui a vraiment été l’un de mes coups de coeur à sa sortie en 2019. JSi l’an dernier, j’ai porté énormément « Sel Marin », je pense que « Acqua di Scandola » va beaucoup m’accompagner cette année car vraiment je le trouve magique et je vais m’approprier également « Florabellio » créé par Fabrice Pellegrin pour Diptyque que l’on m’a offert pour mon anniversaire et dont j’ai également beaucoup parlé.
Il existe sans doute pas mal de nouveautés construites autour du sel, du soleil et du sable car j’en vois apparaître dans nombre de marques mais il m’a fallu faire un choix parmi ceux que je connaissais bien car il était plus facile d’en faire une revue. En tout cas, au risque de me répéter, moi qui n’aime pas du tout les marins comme « Chrome » d’Azzaro ou encore « Kenzo pour Homme », je suis séduit par ces salins, qu’ils soient vanillés ou overdosés en bergamote et ils surprennent mon nez suffisamment pour que j’ai envie de les porter.
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