Courrèges, recréation
Depuis quelques temps, nous voyons fleurir, en parfumerie, les flacons atypiques et, il faut le dire, très plaisants, des parfums Courrèges. Je crois qu’ils n’ont rien à voir avec ce qui a pu exister dans la marque. Ils sont parus à partir de 2021. Ils sont au nombre de six et je vais essayer de vous faire une revue complète car je les ai tous découverts. Il ne faut pas attendre une originalité de folie mais, je trouve que ces créations sont assez bien réalisées et qu’elles peuvent plaire à un grand nombre.
« C, initiale de Courrèges, mais aussi élément de la griffe-Maison « AC », la lettre touche par sa courbe et sa simplicité. Symbole d’un parfum universel, du nouvel élan couturier parfumeur. La pureté régressive de l’odeur de linge propre dynamisée par un jasmin texturé » tels sont les mots de la marque pour décrire « C », le premier parfum de la marque sorti en 2021. Dans ce flacon noir jais, un parfum très synthétique qui s’ouvre sur un accord de linge propre très musqué puis, un coeur de jasmin et enfin un fond construit autour d’une overdose d’ambroxan. Je dois dire que je n’ai pas spécialement accroché avec ce parfum. Je le trouve très linéaire, très simple voire simpliste. Il m’a, je dois le dire, un peu déçu. C’est un oriental comme il y en a beaucoup. Je le trouve un peu « ennuyeux ». Je suis vite passé à la suite.
« Un sillage pur et addictif. Les premières notes transparentes et lumineuses d'un néroli pétillant mêlées aux accents aldéhydés du cristalfizz laissent place à un cœur floral éblouissant où l'iris se pare de la force solaire du jasmin sambac et de la sensualité de l’héliotrope. En fond, les muscs blancs et l’ambroxan, ingrédient signature de la Maison Courrèges, offrent à la fragrance un sillage velouté et enveloppant ». « L’Eau de Liesse » créé par Nicolas Beaulieu en 2022 m’a plus attiré. Je le trouve assez étonnant sur la peau et, pour le coup, très féminin si j’ose dire. Il est tout aussi classique avec un départ de néroli, un coeur poudré d’iris et un fond de muscs blancs mais il dégage quelque chose de très joli et de très réconfortant. Il est tout en douceur et c’est comme un cocon frais qui vous enveloppe. Je ne pourrais pas forcément le porter mais je le trouve vraiment réussi.
« Le parfum d'un cœur qui bat. Une fragrance au nom évocateur : Slogan. De l’énergie des corps libres et en mouvement qui se rencontrent et vibrent ensemble, c’est l’esthétique tant radicale que romantique de l’émotion que Nicolas Di Felice, directeur artistique de la Maison, a souhaité mettre en lumière. Une création entre vibration et addiction olfactive. Un départ aérien et transparent amené par une baie de genièvre vive et fraîche, sublimé par un fond teinté d’ambrox musqué ». Créé par Annick Menardo, lancé en 2021 et contenu dans un flacon blanc, « Slogan » est vraiment le parfum de la collection qui m’a le plus séduit. Il est tout aussi simple avec un départ de baies de genièvre, un coeur de muscs blancs et un fond d’ambroxan, mais il a quelque chose de beaucoup plus addictif. Je l’aime bien. Il est vraiment élégant et un peu plus atypique que le reste de la collection. En outre, je reconnais bien la signature d’Annick Menardo dont j’admire le travail.
« En héritage, les mailles iconiques « seconde peau » enveloppent et apportent réconfort à celui qui les porte. Au travers de son eau de parfum, Courrèges accompagne les corps libres et sans contraintes, laissant libre court à l’intuition sensorielle. Un accord « boyfriend » bois de pin/feuille de thé, entre résine et fraîcheur signée ». J’ai également bien aimé « Seconde Peau » lancé en 2021 dans son flacon rose thé. Il est, sans doute le plus original avec son départ de feuille de thé, son coeur boisé et résineux de pin et son fond de vétiver. Il plaira peut-être un peu plus aux hommes car je lui trouve un petit côté camphré et très enveloppant. J’aime bien la dualité entre le thé et les notes boisées et racinaires. Il est peut-être un peu plus profond que les autres. Je l’aime bien. Je lui trouve quelque chose d’un peu plus original. Je pourrais tout à fait me l’approprier mais je ne sais pas si je le ferai.
« Icône féminine de la Maison, la fille de l’air révèle toute la liberté d’expression, de mouvement et de vie que Courrèges offre à ses créations. Elan de légèreté, sillage de lumière, la fille de l’air inspire autant qu’elle fascine. La fille de l'air réinterprétée dans son nouveau flacon » tels sont les mots de la marque pour présenter « La Fille de L’Air » dans sa nouvelle version dans son flacon rose nacré. Créé par Fabrice Pellegrin, tout comme l’original, et lancé en 2021, c’est un parfum très univoque avec une envolée de néroli, un coeur de fleur d’oranger et un fond de muscs blancs. Je dois dire que je ne ne l’apprécie pas forcément. C’est une fleur d’oranger vraiment très classique telle qu’on en sent très souvent, avec ce fond musqué qui ressemble à plein de parfums que je connais déjà. Dans le style, je préfère, et de loin, « Le Temps des Rêves » de Goutal. « La Fille de L’Air » plaira. C’est une fragrance très facile à porter et un peu convenue.
« A l'origine était « Empreinte »… Le premier parfum de la Maison Courrèges. Sillage légendaire en héritage, en 2021, « l’empreinte » symbolise un espace-temps émotionnel, exclusif et hors du cadre. L’évocation d’une relation entre deux êtres qui se rencontrent et qui perdure dans un écrin olfactif : l’empreinte. Une structure chyprée actualisée. Un accord bergamote/patchouli aux accents gourmands et ambrés. L'empreinte réinterprétée dans son nouveau flacon ». Créé par Nicolas Beaulieu, la version 2021 de « L’Empreinte », contenu dans un flacon rouge cardinal, est sans doute mon préféré de la collection. C’est un chypre avec une pyramide olfactive un peu bouleversée puisque, si l’on retrouve bien la bergamote en tête, le patchouli et la mousse d’arbres sont plutôt présents dès le coeur puis le fond se constitue d’ambroxan. Je dois dire qu’il est très réussi et qu’il m’a bien plu.
Globalement, je préfère les flacons aux parfums mais il y en a quand même trois sur six qui ont retenu mon attention ce qui n’est pas si mal. Lorsque les premiers sont sortis, je les avais peut-être écartés un peu vite. Finalement, je trouve cette collection très équilibrée. Il y en a pour tous les goûts. Pour ma part, j’ai un petit coup de coeur pour « L’Empreinte » mais il est vrai que l’aime bien le patchouli.
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