Passion Parfums

Je suis loin de tout connaitre (et heureusement) et je n’ai pas la science infuse aussi je vous écoute lorsque vous me faites des suggestions dans le but de découvrir des jus qui vous plaisent, que vous portez ou qui vous ont tout simplement surpris. Je vous remercie vraiment de vos suggestions car, sans votre concours, je serais souvent passé à côté de parfums magnifiques et même de certains que je me suis appropriés depuis. Je serai resté dans ma zone de confort et ça aurait été vraiment dommage. Ces dernières semaines, je suis allé en parfumerie et j’ai suivi vos conseils. Je remercie particulièrement les Youtubeurs francophones car leurs vidéos sont une mine d’idées qui attisent ma curiosité. Je remercie également tous les lecteurs qui m’écrivent régulièrement pour me faire part de leurs découvertes. Allez, partons au fil du parfum pour que je puisse vous présenter mes découvertes.

C’est à l’une d’entre-vous, fidèle depuis très longtemps que je dois la découverte de « Manguier Métisse » créé par Pierre Guillaume pour sa Collection Noire en 2010. Je ne serai pas allé spontanément vers ce fruité sucré car, sur le papier, il avait tout pour ne pas me séduire. Présenté comme un floral fruité avec une facette chyprée. Pour moi, il est surtout une interprétation de la mangue, solaire et exotique. Pierre Guillaume le décrit ainsi : « C’est une métaphore boisée, un nectar floral suave et pénétrant teinté d’un extrait de mangue fraîche… Un double accord d’écorce de manguier, poudré aromatique fruité, quelques feuilles de thé noir, le tout réchauffé par le sucre exotique de la fleur de frangipanier ». Sur ma peau, c’est un parfum très intrigant. Il démarre par des notes très sucrées et fruitées sans que je puisse tout à fait identifier la mangue puis je ressens le coeur de thé et de fleur de frangipanier très exotique. Le fond se fait poudré et très boisé avec vraiment cette fois, des accents de mangue. Je dois le dire, c’est un très joli parfum. Il est typiquement trop sucré pour moi mais je reconnais qu’il a quelque chose de délicieux et d’addictif. C’est une ode aux vacances, à l’exotisme et au soleil. Je pense qu’il est l’un des parfums les plus lumineux de la Collection Noire tout du moins de ceux que je connais car la gamme est étendue et je ne les connais pas tous.

 

J’ai, je dois bien le dire, un à-priori contre la marque italienne Profumum Roma car je n’aime pas trop le concept. Des formules simples (voire simplistes) très concentrées dans des grands conditionnements de 100 ml (du moins c’est ceux que l’on trouve chez nous) pour un prix excédant les 200 euros. Je trouve que, bien souvent, le rapport qualité-prix n’y est pas. Pour obtenir cette concentration extrait, je trouve que certaines notes ont été vraiment « forcées » dans beaucoup de créations que j’ai senti et franchement, je ne suis pas emballé par le résultat. Je pense que la haute concentration ne justifie pas toujours le prix. J’étais donc un peu réticent à aller remettre mon nez dans un jus de la marque mais plusieurs d’entre-vous dont Damien (que je remercie vraiment pour sa fidélité et les échanges réguliers) m’ont quand même conseillé d’aller sentir « Confetto » car j’aime l’amande, l’héliotrope et ces senteurs enveloppantes. C’est chose faite et je l’ai même essayé. La marque le décrit ainsi : « Un superbe rendu d'amande au aperçus d'amertume derrière la douceur attendue. Non pas que la douceur ne soit pas présente, l'amande ici y procure plus un élixir de provocation qu'un confort, sur une note d'anis prononcée et une légère touche d'ambre et de musc. Confetto et un mélange de sucre et d'ombre créant ainsi un instant d'envie vous laissant à genoux. Envoutant! Notes : amande sucrée, ambre, musc, soupçon d’anis ». Créé en 1996, il m’a, je dois le dire, bien plu car il est pile dans ma zone de confort. Il m’a évoqué une amande très caramélisée avec des accents anisés et un peu frais. Je retrouvais un peu l’odeur de la fleur d’héliotrope. Son évolution est très longue et je dois dire que, sans être l’amande de ma vie, j’ai bien aimé ce qu’elle donne sur ma peau. Je ne sais pas si je franchirai un tel cap car 225 euros pour 100 ml est un prix très élevé et il faudrait que je le veuille vraiment pour l’acquérir.

 

 

C’est grâce à l’une de mes proches que j’ai découvert « Spring Flower » créé par Olivier Creed en 1996 pour sa collection féminine. La marque le présente ainsi : « Le parfum Spring Flower De Creed est une robe printanière mariant les notes fruitées fraîches et florales délicates. Spring Flower est la représentation pure de la féminité dans son flacon rose lumineux, l'étoile de votre garde-robe ». Si j’ai adoré le départ pomme verte et melon que j’ai trouvé très rafraîchissant d’autant qu’il est associé à la rondeur de la pêche, je suis un peu moins séduit par le coeur de jasmin et de rose qui vient s’y ajouter. Le parfum se pose sur un lit de muscs blancs et d’ambre gris. La construction du jus est belle mais elle me laisse un peu sur ma faim. « Spring Flower » a quand même un côté « girly » et, s’il est bien réalisé, il me fait l’effet de tous les Creed féminins modernes, l’envie de remettre mon nez dans les historiques. Je vais donc, sans conteste, lui préférer « Fleurissimo » créé pour le mariage de Grace Kelly et du Prince Rainier de Monaco dans les floraux de la maison. Je trouve que « Spring Flower », s’il est vraiment joli, n’est pas forcément assez marqué pour mon goût. Je suis plus attiré par des créations dotées d’un caractère plus fort voire même de ce que je pourrais appeler pour caricaturer, une personnalité. Je trouve que celui-ci est un peu trop consensuel. Néanmoins, il plaira aux élégantes cherchant un parfum pour compléter une tenue printanière.

 

J’étais complètement passé à côté de « Phantasma » créé par Anne-Sophie Behaghel en 2020 pour Les Liquides Imaginaires. Il devait y avoir beaucoup de nouveautés à découvrir et je ne l’avais soit pas senti soit pas remarqué. C’est grâce à Clotilde de la chaîne YouTube Iris Factice L’encyCloparfum qui a consacré une vidéo à la note de thé que j’ai eu envie d’aller l’essayer. Je dois dire que le test est assez concluant car, sur ma peau, il matche très bien. C’est un parfum tout en légèreté et en transparence. Je ne suis pas certain que la tenue soit exceptionnelle et le sillage me semble, alors que je le porte autour de mon cou, assez discret. La marque le décrit : « Phantasma est une hallucination, une fantaisie de l’esprit. Le fantôme de vos désirs enfouis, de vos pensées cachées. Qui réveille vos pulsions secrètes ». Pour moi, c’est un parfum doté d’une grande fraicheur avec un départ de yuzu très acidulé et très élégant, un coeur de poudre de riz (que je ne sens pas vraiment) et de thé noir et un fond de gingembre, de genévrier posé sur des notes boisées et des muscs. Le sous-titre de ce parfum est Eau des Lèvres. Je ne sais pas vraiment à quoi ça correspond mais il s’inscrit dans une trilogie comprenant aussi Lacrima et Melancolia que je connais assez mal.

 

 

 

Quand je ferai d’autres découvertes grâce à vous, je ne manquerai pas d’écrire un article. L’échange est vraiment ce que je préfère dans cette activité de blogger. Je suis très assidu et dès que j’ai un moment, je me rends en parfumerie. Je suis très content de voir que cela rencontre un écho et que vous aimez ce petit travail bien plaisant.

« 40 ans après sa création et le succès de son parfum culte, le parfum Patchouli Antique, la Maison Les Néréides lance sa nouvelle collection de parfums aux notes végétales, à la fois douces et envoûtantes.Une invitation à vivre des moments d’émotions et de bien-être. La fragrance Pas de Velours vient déposer un baiser délicat sur la joue de son favori. Charmeuse et enchanteresse, cette eau de parfum aux notes de fond de vanille fascine par son élégante liberté.La vanille agit comme une caresse sur la peau qui séduit au contact de l’encens, une épice venue d’ailleurs. Une association envoûtante et mystérieuse ». C’est grâce à l'une d'entre-vous que j’ai découvert « Pas de Velours » lancé par les Néréides que je ne connaissais pas du tout et je dois dire que j’ai été surpris par ce parfum qui fait partie d’une toute nouvelle collection. L’ouverture d’ylang ylang et le coeur d’encens travaillés d’une manière très originale nous emmène sur un fond vanillé délicat et très « tendre ». Je trouve que c’est une création mystérieuse et tout à fait étonnante. Connue pour ses bijoux, la marque fait mouche avec « Pas de Velours ». Je ne sais pas si je pourrais le porter mais je le trouve vraiment très chouette. De plus, le packaging est très élégant et également travaillé comme si rien n’était laissé au hasard. C’est une fragrance toute en séduction et en singularité. J’ai beaucoup aimé.

 

 

J’avais été très séduit par ce que j’avais découvert, de la maison La Manufacture l’été 2020 mais j’étais un peu passé à côté de « BôHaras » qui figure dans la collection Opus Matière. Je dois dire que bien m’en a pris de vouloir le sentir ! Je l’ai trouvé absolument magnifique. La marque le décrit ainsi : « Le vent de sable vient frapper à la porte en bois du Haras Selman. Au physique singulier et majestueux des Pur-Sang arabes, répond une fragrance de caractère aux effluves brûlantes de cuir, de bois et d’ambre. Nichée au cœur de la plus belle écurie du Royaume du Maroc, BôHaras s’inspire de ce lieu majestueux empreint d’élégance. BôHaras, un duel de caractère entre homme et animal ». "Bô Haras" a été lancé en 2019. Profond, ciselé avec une envolée de cardamome, un coeur de cuir et d’ambre il pourrait sembler assez classique mais vraiment je suis séduit par son évolution. Le départ est assez classique mais le développement ne m’a rien rappelé d’autre si ce n’est peut-être, dans l’esprit, le merveilleux « Cuir Pleine Fleur » désormais discontinué chez James Heeley. Le nez derrière cette somptueuse création est Nicolas Bonneville dont je ne connais pas beaucoup le travail mais qui a créé avec celui-ci un « parfum de bravoure ». Ciselé, très nuancé, c’est un cuir comme je les aime, à la fois empreint de la tradition française de la parfumerie et plein de modernité. Il m’a fait craquer. Il est mon coup de coeur incontesté dans cette collection.