Passion Parfums

« Les eaux de l’Olympe célèbrent les merveilles de la nature. Une signature végétale des jardins de l’Olympe, un plaisir immédiat d’une symphonie olfactive fraîche et lumineuse. Bien plus qu’une eau fraîche un concentré de nature ». Tel est le postulat de départ de la création des trois eaux de parfums lancée par le couturier Denis Durand. Rappelez-vous, il y a quelques mois, je vous présentait la collection extraits. Je les avais bien aimés mais le coup de coeur se situe plutôt dans cette collection-ci. Je crois que ça ne se commande pas. Le parfum fait appel aux émotions et vraiment, en découvrant ces trois créations, j’ai eu envie de vous restituer mon ressenti car je suis, il faut le dire, très séduit non seulement par les compositions mais aussi par le flacon (le même que les extraits) et les boites que je trouve super bien pensées et réalisées. Les Eaux de L’Olympe est une très belle création que je suis content de contribuer à vous faire découvrir.

« La légende raconte : Une fragrance née d’une légende oubliée, l’histoire d’un amour éternel entre Phyllis et Démophon. L’Amandier, symbole de leur passion, offre ses fruits précieux afin de composer une essence évoquant la douceur d’un souvenir d’enfance. Cette eau de l’Olympe se révèle comme un philtre magique, un cocon de douceur qui enveloppe et apaise. Un moment de pur bonheur où l’esprit s’évade dans le jardin de l’Olympe ». Une envolée très duelle de camomille romaine mais surtout d’angélique et d’amande a tout de suite attiré mon nez puis un coeur de jasmin sambac rafraîchi par le cédrat et légèrement adouci par un accord praline vient enrichir ce floral un peu singulier qui finit par se poser sur des notes de musc, de vanille et de bois de santal. Vous l’aurez compris, ce parfum ci, appelé « Le Philtre d’Amour de Phyllis » se cale parfaitement dans mes goûts et c’est un vrai coup de coeur. Sophistiqué, doux comme un cocon, très amandé mais toujours contrebalancé par le côté un peu vert et croquant que l’angélique et la facette très florale du jasmin sambac, est du plus bel effet. Je dois dire que, sur ma peau, le développement est très étonnant. C’est une création vraiment originale, très belle, très tendre. Je suis complètement séduit et je vous engage vraiment à le découvrir.

« La légende raconte : L’eau de l’Olympe murmure son chant cristallin. Un faune, messager de l’Olympe, traverse les champs et les sous-bois. Dans cette nature paisible, il joue une symphonie olfactive, une ode à la vie. Fleurs sauvages et verdure luxuriante s’épanouissent sous ses pas… Laissez-vous transporter par cette douce mélodie de l’été ». J’ai également très bien accroché avec « Un Faune À Travers Champs » qui est mon second coup de coeur. Sur ma peau, la fraîcheur florale tendre, vert et particulièrement naturaliste. Il m’a évoqué l’adolescence, une visite dans les jardins de Giverny avec mes parents. Je me suis retrouvé comme projeté dans un tableau de Monet. Il y a de très grands floraux sur le marché, notamment dans plusieurs maisons confidentielles et celui-ci les rejoint sans aucun doute. Il y a comme quelque chose de tendre et réconfortant et de printanier qui m’a fait du bien d’autant que je l’ai découvert un jour de pluie. Il s’ouvre avec des notes de jasmin, de gingembre et de rose puis vient un coeur très feuille de tomate, mais aussi chèvrefeuille avec une facette tubéreuse avant de se poser sur un fond très doux de muscs et d’osmanthus légèrement cuiré soutenu par le patchouli. Vraiment « Un Faune À Travers Champs » est à découvrir si vous aimez les floraux à la fois un peu verts et totalement « guillerets ». Il a presque quelque chose d’impertinent. Je ne trouve pas autre chose à dire !

« La légende raconte : Par une nuit claire sur le mont Olympe, les étoiles scintillent dans un ciel d’encre. Les divinités se rassemblent autour d’un feu de joie célébrant le renouveau de la nature. Le feu crépite, répandant une douce chaleur, un parfum envoûtant. La fumée s’élève, imprégnant l’air d’une brume de bois précieux, tel un encens sacré. Cette eau de l’Olympe est un hymne à la vie, un rituel de joie ». Voilà donc le boisé de la collection. Il s’appelle « Feu de Bois sur le Mont Olympe » et je dois dire qu’il est très net, sec et efficace. Après une envolée un peu curieuse de feuille de violette et de cannelle, vient un coeur de cèdre légèrement épicé de gingembre et de noix de muscade puis le parfum se pose sur un socle boisé et musqué. Au premier abord, il ne m’avait pas tellement plu par rapport aux deux autres mais je suis consciencieux et je l’ai posé sur ma peau. Je l’ai même porté autour de moi pour me faire une idée plus précise. Je ne suis pas un adepte des notes boisées et encore moins du cèdre qui est quand même la ligne directrice du parfum mais je dois reconnaitre que je lui ai trouvé plein de qualité. Il est très ciselé et beaucoup moins monolithique que sur la touche. Je l’ai vraiment bien aimé même s’il est un peu trop éloigné de mes goûts. Les amateurs de boisés francs, secs, et un peu épicés ne peuvent qu’adhérer. Toutefois, attention, il ne faut pas se fier à son nom, il n’est pas fumé du tout, en tout cas sur moi. Il aurais plutôt. Un côté « bois coupé ». En tout cas, il est à essayer également.

La marque est confidentielle mais elle se trouve en France dans la boutique de Denis Durand à Grasse et à la parfumerie Odorem à Lyon ainsi que sur leurs sites respectifs. Il faut vraiment entrer dans l’univers onirique et baroque voulu par le couturier pour entourer ceux qui aiment le parfums d’effluves qualitatives et signées. Je crois que tout est vraiment beau, baroque, presque délirant et, en tout cas, ultra créatif. De plus, que ce soient les eaux de parfums ou les extraits, ils sont proposés à des prix très raisonnables compte-tenu de la qualité à la fois des jus et du packaging. J’ai aimé les extraits mais je dois convenir que les eaux de parfum sont peut-être plus proches de mes goûts et que l’émotion qu’elles me provoque est vraiment immédiate. J’ai un joli coup de coeur pour cette collection et j’espère que celles et ceux qui la découvriront seront aussi touchés que moi. Un petit bémol toutefois sur la forme : si j’ai beaucoup aimé le packaging, je suis un peu moins séduit par les noms que je trouve un peu longs et difficiles à retenir. Ce n’est qu’un détail car j’ai vraiment un coup de coeur pour la collection dans son ensemble et je vous invite à aller les découvrir.

La page de Denis Durand sur le site d'Odorem