Deux nouvelles eaux de parfum pour Astier de Villatte
J’avais été très impressionné par « Tucson », la première eau de parfum éditée il y a quelques années par la maison Astier de Villatte qui s’éloignait un peu des Cologne qui ont fait sa réputation. Je pensais bien qu’il ouvrait sur une collection à venir mais, par la suite, sont sortis trois magnifiques parfums historiques. Aujourd’hui, la marque revient aux eaux de parfums qui font suite à « Tucson » avec deux créations absolument incroyables que j’ai pu découvrir. Je vais essayer de vous donner mes premières impressions mais attention, ces deux créations sont très différentes l’une de l’autre. Ce sont deux univers et deux promenades, l’une tout près, l’autre plus lointaine.
Ma première découverte a été « « Mantes-La-Jolie », un petit jeu de mot pour décrire un travail autour de la menthe poivrée créé par Sylvie. Fischer. « Par une chaude journée d’été, promenade matinale dans les ruelles chargées d’histoire de la ville. Des étals du marché s’échappe une délicieuse bouffée d’herbes aromatiques fraîchement cueillies : menthe, basilic, feuilles d’eucalyptus et bergamote aux accents franchement citronnés, auxquels se mêlent quelques suaves effluves de gingembre épicé, de jasmin sambac ensoleillé, de maté aux accents herbacés. Sur la peau la trace verte et vivifiante du parfum subsiste longtemps ». Je dois dire que je suis très impressionné par cet aromatique dans lequel la note de menthe, très réaliste, domine nettement et apparaît, dès la vaporisation, entourée de bergamote, de basilic, de citron, d’eucalyptus et de gingembre puis vient un coeur, très frais, de figue verte, de cassis et de jasmin sambac qui se pose sur une association de cèdre et de maté. C’est un parfum vert certes, il m’évoque un peu une terrasse, un soir d’été et, pourquoi pas, un mojito. J’aime bien ce parfum. Il me plait. Il a quelque chose de naturaliste et de réaliste comme je le disais précédemment. En tout cas, il ravira les amateurs de menthe qui ne nous entraîne pas sur un accord qui fait plutôt penser à un chewing-gum à la chlorophylle. Je pense qu’il est à découvrir et à essayer.
« Plongée mystique et épicée dans les ruelles sinueuses et chaotiques de la vieille ville. Entre le concert des klaxons, les rickshaws, les mobylettes, le maelström d’odeurs des bazars, les fumées d’encens des lieux sacrés, l’ambiance est surchauffée, l’effervescence règne. Soudain un parfum divin envahit tout l’espace : une rafale d’effluves solaires et capiteuses de champaca, de myrrhe chaude et sensuelle, de patchouli et de vétiver aux accents boisés, fumés, terreux. S’y mêle la saveur suave de pétales de rose, de cardamome poivrée, de bergamote verte et fruitée ». Il faut le dire, c’est un peu un coup de coeur ! « Delhi » est vraiment un oriental original très éloigné des ambrés fleuris ou des oud que nous n’arrêtons pas de sentir. Il s’ouvre sur une envolée de champaca et de fleur d’oranger, puis suit un coeur de myrrhe, de rose et de cardamome puis un fond de cèdre, de patchouli et de vétiver. Il y a vraiment quelque chose de très élégant et de très « invitation au voyage » au coeur d’une Inde presque rêvée. C’est comme une ambiance de saris et d’épices. Je trouve, en outre, que ce parfum, sophistiqué et pourtant presque « ethnique » est facile à porter. La tenue est excellente et je trouve que le développement est absolument formidable. « Dehli » me plait, je pourrais tout à fait me l’approprier même s’il m’emmène assez loin de mes goûts habituels.
Avec « Mantes-La-Jolie », on est plutôt, non pas en région parisienne, mais plutôt dans le sud de la France et avec « Delhi », on s’envole pour l’Inde. Deux création et deux univers bien distincts qui viennent rejoindre l’immortelle séchée au soleil de « Tucson ».
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