"Encre Noire" ou "Encre Noire à l'Extrême" ?
Ca y est, ça me reprend, j’ai envie de porter des vétivers un peu solinotes après en avoir exploré de très complexes comme « Le Baiser du Dragon » d’Alberto Morillas pour Cartier ou « Coromandel » de Jacques Polge pour Chanel. Et mon dévolu, je le jette sur « Encre Noire » créé par Nathalie Lorson en 2006 pour Lalique. Il s’éloigne pas mal de ceux que j’ai déjà porté, ceux de Lubin, de Guerlain, de Carven ou de L.T. Piver et se fait sec et enveloppant à la fois. C’est grâce à Clotilde de la chaîne YouTube Iris Factice que j’ai eu l’occasion et l’envie de le redécouvrir. Pour moi, « Encre Noire » c’est de l’élégance pure et une manière complètement aromatique de mettre en valeur un vétiver de très belle qualité. Il y a quelque chose de vraiment intensément addictif dans ce parfum et il oscille entre une tenue impeccable et une vraie légèreté. Aucune note n’est forcée, tout est composé avec une subtilité parfaite. Nathalie Lorson, dont on connait le talent, a réussi à réinventer le vétiver d’une manière mi-classique et mi-moderne. Pour moi, c’est d’un intemporel facile à s’approprier à aimer tout en gardant une véritable belle identité dont nous parlons.
Nathalie Lorson
« Un flacon noir iconique. La plus sophistiquée des notes masculines, le Vétiver sombre et boisé, sublimé dans toutes ses facettes. Encre Noire. Un classique moderne de Lalique » tels sont les mots de la maison Lalique pour décrire ce parfum et je trouve que tout est dit ou presque. Après un départ très résineux et quasi aromatique de cyprès le vétiver, sec, pur, prend toute sa place et s’enrichit de muscs blancs poudrés. Sur ma peau, la matière première semble être seule, profonde, « noire » et vraiment chic. Son évolution est absolument extraordinaire. J’ai déjà eu l’opportunité de sentir le rhizome de vétiver non traité et je trouve que Nathalie Lorson a su en restituer les effluves. Le succès de « Encre Noire » est vraiment incroyable. Plus de quatorze ans après sa sortie, il demeure un classique incontournable de la belle parfumerie à la française. J’avoue que j’aime beaucoup l’avoir autour de moi et que je ne m’en lasse absolument pas. Il ne me surprend pas et pourtant il a quelque chose d’addictif.
Le succès de « Encre Noir » » a été tel que, neuf ans plus tard, en 2015, la marque demanda à Nathalie Lorson de créer la version « À l’Extrême » dans une concentration eau de parfum et avec une formule enrichie de bergamote, d’encens, de racine d’iris, de benjoin, de bois de santal et de patchouli. J’avoue que, si je trouve la composition assez belle, je lui préfère, et de loin, l’original et son côté à la fois épuré et minimaliste. Il me provoque beaucoup plus de plaisir que cet élixir finalement très « encens » et dont le développement sur ma peau est un peu linéaire. Je sais que le beau vétiver d’Haïti utilisé est d’excellente qualité (d’ailleurs lorsque je le sens, je n’ai aucun doute) mais j’ai du mal à être convaincu. En tout cas, « Encore Noire » est vraiment un parfum que je pourrais m’approprier très aisément. Je suis vraiment sous le charme de cette petite eau de toilette, un rien oubliée qui reste pourtant un merveilleux classique.
Alors entre les deux, mon coeur ne balance pas vraiment, ma préférence va nettement à « Encre Noire » l’original et sa concentration eau de toilette. C’est un petit bijoux de la parfumerie et vraiment le fait qu’il soit devenu un classique ne m’étonne pas du tout. J’adore ce parfum. C’est un vrai plaisir de le sentir et de le porter.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 220 autres membres