Exquise trouvaille : "Armonia"
J’avais envie de remettre mon nez sur « Armonia », qui avait été mon coup de coeur de la collection Artefacts d’Anatole Lebreton l’an dernier et, grâce à Nicolas de la parfumerie Odorem à Lyon, qui distribue cette marque à la fois si singulière et si fascinante, j’ai pu non seulement le réessayer mais aussi échanger sur nos impressions de manière tout à fait passionnantes. J’aime l’iris et l’idée d’un parfum aussi original autour de cette matière première éveille plus de la curiosité, vraiment un intérêt galopant. La marque en décrit ainsi l’inspiration : « XVème siècle, Florence, la Renaissance italienne. Sous l’influence des idées humanistes, qui ont pour objectif d’élever l’être humain, un nouveau style artistique voit le jour. Il prend pour modèle et cherche à représenter la Nature, visible et sensible. Cette nouvelle vision s’accompagne d’innovations techniques essentielles : l'inclusion de la perspective et la recherche de la justesse, de l’harmonie des proportions. Leonardo Da Vinci invente le sfumato, le fondu des couleurs qui donne au sujet des contours imprécis et une texture lisse. Les mouvements des corps appellent les mouvements de l’âme… Ce travail sur l'harmonie, la juste proportion, les notes qui s'enchaînent et se fondent avec fluidité, cette recherche d'accord, c'est aussi celle du parfumeur » et je trouve que cette description de la démarche artistique est, pour le moins évocatrice.
La parfumerie lyonnaise Odorem, au coeur du deuxième arrondissement.
À l’envolée, les notes d’ambrette presque à mi-chemin entre un côté peau et un versant fruité se renforce d’un styrax dont la qualité me semble évidence. Puis vient ce coeur absolument étonnant d’iris bien sûr, mais aussi de cuir avec des notes de safran qui en renforcent la profondeur. Le fond, plus rond mais toujours un peu cuir, se compose de fève tonka, de vanille et surtout, une fois encore d’un patchouli magnifiquement travaillé. « Armonia » porte bien son nom. En effet, Anatole Lebreton a su, tout en gardant la singularité de ses créations, créer un extrait de parfum vraiment différent de ce que j’avais senti. Au premier abord, j’ai eu envie de le rapprocher de compositions que je connaissais déjà mais, en le posant sur ma peau d’une manière plus systématique, j’ai découvert un parfum très facetté, très « insaisissable » et passionnant à porter. De plus, la tenue est absolument longue et, pour un parfum à dominante d’iris, ce n’est pas gagné. Le sillage s’avère aussi assez important je pense même si je ne suis pas la meilleure personne pour en parler car c’était moi qui le portait. En tout cas, c’est carton plein ! Vraiment, bravo à Nicolas et Benoît d’Odorem d’avoir chois cette marque, qui est, pour moi, l’illustration de ce qu’était la parfumerie de niche à l’origine et de nous l’avoir amenée à Lyon. Elle est à découvrir absolument !
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