Passion Parfums

 

 

C’est un parfum comme un jardin… « Highgrove Bouquet », créé par Julie Pluchet pour Penhaligon’s était l’une des belles sorties de 2022. J’ai l’occasion de mettre mon nez dessus facilement je il me semblait intéressant d’y revenir. La marque le décrit ainsi : « En été, les effluves des jardins de Highgrove s’élèvent de la terre chauffée par le soleil. Les notes herbacées se mêlent au tilleul argenté, au mimosa et au cèdre frais. Une eau de parfum créée en collaboration avec les jardins de Highgrove ». La genèse de ce parfum est une collaboration entre la parfumeuse et le roi Charles III (alors encore Princes de Galles et duc de Cornouailles), pour créer une fragrance respectant toutes les valeurs écologique et d’éco-responsabilité qu’il défend au travers de sa fondation et qui soit une belle illustration de la nature anglaise. Tout un programme ! Highgrove House est, depuis 1980, la résidence d’été des ducs de Cornouailles et elle se trouve dans le comté de Gloucestershire, dans le sud-ouest de l’Angleterre. C’est une très belle région, devenue relativement touristique mais restée très « verte » si l’on peut dire. Le parfum traduit un peu l’ambiance olfactive des jardins de Highgrove où se mêlent fleurs, feuillages et bois. Je dois dire que le rendu est absolument parfait. Pour moi, il est la quintessence de l’élégance un peu naturaliste que l’on peut afficher dans la campagne du sud de l’Angleterre avec des effluves très définissables.

 

Julie Pluchet

Dans son ensemble, le parfum m’évoque immanquablement un tableau impressionniste avec de petites touches qui finissent par composer un paysage. Vraiment la délicatesse est de mise avec une ouverture très fraîche de lavande et de géranium un peu poivré puis le merveilleux coeur de mimosa et de tilleul légèrement miellé et poudré prend toute sa place et l’intensité de la tubéreuse vient simplement soutenir la fragrance en évitant d’occuper tout l’espace olfactif. Enfin, le parfum se pose sur des notes boisées, de cèdre et de santal. Ça donne envie, me direz-vous. Et vous auriez raison. Je trouve que la dualité entre le mimosa et le tilleul rehaussé de fleurs blanche est du plus bel effet. J’ai beaucoup aimé ce parfum dès que je l’ai découvert et, plus je le sens, plus il me plait. En plus, il a un sillage modéré mais une excellente tenue. C’est un peu tout ce que j’aime. Il a l’élégance des grands parfums britanniques mais avec un twist vraiment moderne qui l’empêche de se cantonner au rayon vintage. J’ai eu un coup de coeur pour cette composition et je crois que je sais pourquoi. S’il ne lui ressemble pas totalement, il a quelque chose de commun avec « L’Eau du Ciel » d’Annick Goutal que je trouvais addictif et qui, hélas, n’existe plus. En tout cas, le tilleul et le mimosa travaillés à l’anglaise, pour moi, c’est carton plein.