Exquise Trouvaille : "Le Cri"
* Article enrichi
Marc-Antoine Corticchiato a les moyens de nous parfumer et il l’a prouvé avec ses création pour sa propre maison Parfum d’Empire mais aussi celles qu’il a pu composer pour Vilhelm Parfumerie, La Parfumerie Moderne ou encore Frapin. C’est un inventeur d’odeurs et sa signature, tout d’abord très baroque, tend, avec les années et l’expérience à aller vers plus de légèreté et de simplicité. Il sait composer les plus dingue des fragrances mais il devient de plus en plus capable, au travers de formules plus courtes, d’inventer des jus plus épurés mais qui gardent une certaine complexité. J’ai constaté ce tournant en 2017 avec la sortie d’un chypre très atypique, un peu éloigné de mon cher « Eau Suave » mais avec une belle identité, une belle personnalité. Depuis avec les trois derniers parfums de La Collection Corse, il a affiné encore ce changement mais c’est un autre sujet. Je voudrais revenir au « Cri de la Lumière », devenu « Le Cri » dans le nouveau packaging et me replongé dans un parfum que j’ai porté et que j’ai aimé et que j’apprécie toujours de sentir même si je ne le porte plus. C’est un cocon, quelque chose d’étonnant, d’ample et de vraiment singulier que ce parfum qui m’a énormément surpris dès sa sortie. Je ne reconnaissais plus la signature de Marc-Antoine Corticchiato. Il avait imaginé un parfum auquel le qualificatif « lumineux » ne pouvait que s’appliquer. De plus, il m’a dérouté d’une autre manière. À la vaporisation, je l’ai trouvé un peu léger mais, finalement, en le portant, je me suis rendu compte qu’il prenait beaucoup d’ampleur et que sa diffusion ne faisait que s’accroitre durant son développement.
![The Founder & Perfumer of Parfum d'Empire Marc-Antoine Corticchiato](https://fimgs.net/images/nosevi/o.454.jpg)
Marc-Antoine Corticchiato
Le parfumeur communique alors en quelques lignes sur son inspiration : « Ce Cri qui s’élève, c’est celui d’une renaissance. La limpidité cristalline de l’ambrette, musc végétal aux facettes d’eau de vie, irradie un iris aux lueurs diaprées de rose. Ombre portée par ces notes rayonnantes, un fond subtilement boisé caresse la peau. Le luxe en lumière » mais je trouve que tout est dit. C’est un chypré avec un côté rose même si ce n’est pas vraiment précisé mais surtout il est construit autour de l’ambrette que l’on retrouve dès les notes de tête et qui sera présente, en overdose, au coeur, enrichie par le côté très poudré de l’iris et au fond ou elle vient remplacer la mousse de chêne et se conjuguer avec le patchouli et encore de l’iris. C’est un parfum poudré, cocon, très élégant mais surtout, malgré une tenue absolument étonnante, d’une grande limpidité. Lumineux… Oui, vraiment le mot est là. Ce parfum comme un voile un peu opaque dans ses plis et transparent dans ses surfaces planes nous enveloppe et nous donne une impression de bien être, je dirai même de plénitude. Pour moi, il est en rupture avec les précédentes créations de Marc-Antoine Corticchiato et pourtant, quelque part, sa signature, un peu plus cachée que d’habitude, est là et bien là. J’ai mis longtemps à apprécier ce parfum car il me déstabilisait vraiment mais je dois dire que, après l’avoir porté assez longtemps, je me le suis bien approprié. Aujourd’hui, je ne le porte plus mais rien n’est moins sûr que je l’envie ne me reprendra pas tant c’est une belle création.
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