Exquise Trouvaille : "Le Temps des Rêves"
Dans la série, « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », je voudrais revenir sur « Le Temps des Rêves », créé par Mathieu Nardin et Julie Masse en 2020 pour Goutal Paris et que j’avais trouvé, à sa sortie, plutôt ordinaire et pas forcément intéressant. Et bien, j’ai remis mon nez dessus et je l’ai même essayé. L’idée m’est venue car la boutique lyonnaise diffuse, dans la rue, ce parfum et vous pouvez le sentir en passant devant. J’ai fait un achat récemment et j’ai demandé à Catherine et Camille, que je salue, de me joindre un échantillon. Certes, je n’aime la fleur d’oranger que dans les madeleines et pas forcément sur moi et il y en a des multitudes, plus ou moins solinotes sur le marché mais j’ai trouvé que « Le Temps des Rêves », une fois posé sur la peau, se singularisait à bien des titres. C’est une fleur d’oranger certes, mais musquée, stylisée et très agréable même si elle n’est pas la plus originale que j’ai pu sentir. Sur moi, au cours de son développement, de petites facettes inattendues sont apparues, plus ou moins fugaces mais toujours très agréables et cette effluve que je trouvais un peu ennuyeuse a entretenu mon envie de la sentir et de la re-sentir. Le départ de fleurs d’oranger et de néroli du Maroc se double d’une note de bergamote très douce et enveloppante, au coeur, on retrouve la myrte, pas forcément très employée et parfumerie puis, en fond, la marque parle d’accords de fleurs de lait de son puis de bois de santal. Pour ma part, j’ai surtout une note propre et poudrée de muscs blancs un peu « à la Jo Malone » mais avec une opulence un peu différente, moins verte, plus ronde.
Julie Masse
Mathieu Nardin
« Il arrive, en de précieuses occasions, que l'on sente que nos rêves peuvent devenir réalité. Le Temps des Rêves, c'est ce temps chéri pendant lequel Annick Goutal s'est autorisée à rêver de devenir parfumeuse : un temps marqué par les paysages initiatiques de Grasse et leur odeur réconfortante de fleur d’oranger ». « Le Temps des Rêves » a quand même un joli côté épuré sans jamais être ennuyeux contrairement à ce que je pensais pouvoir dans ce parfum. Je ne sais pas à quoi ça tient mais j’aime beaucoup les facettes ciselées que je peux sentir au fur et à mesure que j’écris. C’est une fleur d’oranger certes mais elle ne sent ni un ingrédient alimentaire gourmand et frais, ni les lotions pour bébé qui ne me plaisent pas du tout. Je la trouve à la foi joyeuse, légère comme un tee-shirt blanc et parfaitement élégante. C’est typiquement un parfum d’été. Il n’a ni prétention, ni audace excessive mais seulement une envie d’apporter du bien être à celles et ceux qui le portent. Je vais recommencer à sentir les parfums que je n’aime pas pour voir si je n’ai pas changé d’avis.
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