High Standards, la nouvelle collection d'Obvious signée Julien Rasquinet

Julien Rasquinet
« Une collection inspirée par les derniers lieux refuges où l’on peut tenter d’être soi. Découvrez 3 nouvelles eaux de parfum inspirées par 3 destinations authentiques chères aux Gypsetters, ces nomades "chic" qui déploient un art de vivre sophistiqué tout en restant bohème ». Pour créer la collection High Standards qui regroupe trois eaux de parfums, la maison Ovious a demandé à Julien Rasquinet d’interpréter olfactivement trois thèmes, trois lieux. Il s’est acquitté de la tâche avec le talent qu’on lui connait. J’ai eu l’occasion de découvrir cette toute nouvelle collection de parfums concentrés, je crois, à 24% et qui ont retenu mon attention. J’ai beaucoup aimé l’idée de départ et l’inspiration. Reste à savoir si les créations auront su me séduire ou m’émouvoir. Je vais tenter de vous exposer mon ressenti qui, comme toujours, n’a absolument pas valeur de critique. En tout cas, c’est une collection un peu différente du reste de la marque, peut-être un tournant… qui sait ?
« Malfa Walls », littéralement, les murs de Malfa, est le premier parfum que j’ai eu l’occasion de découvrir. Il est assez original, peut-être est-ce le plus singulier des trois avec un départ tout à fait saugrenu de liqueur de cassis, de mandarine, de thym et d’orange, il prend déjà pas mal de place à la vaporisation puis vient un coeur d’encens (olibanum) et de sauge que je trouve vraiment original. Ceci dit, c’est le fond qui m’a le plus séduit avec un côté cuir sec du au bois de cade parsemé de notes de oud. « C'est sur l'île de Salina, fameuse depuis l'oeuvre de Lampedusa et de Visconti que l'on retrouve la petite ville de Malfa. Ces îles Éoliennes, trésors qui s'offrent aux « Happy Few », bordées par les embruns et les vents sont la source d'inspiration de ce parfum ». J’ai trouvé « Malfa Walls » très singulier et son évolution sur touche m’a beaucoup surpris. Il est assez éloigné de ce que j’aime mais je lui trouve quelque chose de vraiment inédit. Je n’ai pas voulu l’essayer sur la peau car je préférais en privilégier un autre qui m’a plus séduit. Ceci dit, je pense que la tenue et le sillage sont excellents et la composition très différente de ce que l’on sent habituellement. J’ai un peu de mal à le décrire mais il est vrai que Julien Rasquinet a su, avec cette composition, sortir vraiment des sentiers battus.
« Lieu lointain et inaccessible, chargé de mythes. Mythe des descendants des guerriers du grand Alexandre, aux yeux bleus et à la peau cuivrée. Mythe du seul pays au monde qui met en exergue le « Bonheur National Brut » au Bhoutan, ou encore Mythe des monastères Népalais épris de magie et de spiritualité du Bouddhisme Tibétain. Des incantations olfactives aux douces notes de framboise vite secondées par une note animale puissante et sensuelle vous entrainent au sommet d'une montagne mystique qui vous rapproche indéniablement de la beauté des Dieux ». Je me suis donc, ensuite, plongé dans l’univers olfactif de « Himalayan Spell » qui s’ouvre avec des notes de baies rouges, de safran et de poivre noir puis vient un coeur de nagarmotha (un cyprès originaire surtout de Nouvelle Guinée et de certaines parties de l’Inde), de cèdre et de jasmin puis le parfum se pose sur un très joli fond cuir et oud. Ce parfum, tout comme le précédent, ne m’est absolument pas destiné. Je l’ai trouvé intéressant sans plus. Tout d’abord, il m’a laissé une impression de « déjà senti » puis, finalement, je l’ai trouvé très « classique ». Il n’est, en outre, pas du tout dans mes notes. Je cède volontiers la place pour le porter.
« Frida’s Thorn » que l’on peut traduire comme l’épine de Frida a été inspiré bien évidemment par l’univers de la peintre emblématique Frida Khalo. « Fleur de la passion, la rose est magnifiée par la plus belle et plus surprenante des épices, le cacao. Ce cacao révélé par la culture Aztèque en ce breuvage des Dieux, appelé « Xocoatl », qui offre les plus grands pouvoirs aphrodisiaques. L'eau de parfum Frida's Thorns est une ode au Mexique et à son icone Frida Kahlo. Une artiste de souffrance et de génie libre et engagée. Un parfum anticonformiste fait de désir, pulsions, douceur et puissance. Un parfum sulfureux de liberté et d'envie ! ». Contre toute attente, c’est mon coup de coeur dans la marque et, plus généralement, dans les créations sorties cette année. Je ne m’y attendais pas du tout car, sur le papier, ce parfum oriental avait tout pour ne pas me plaire. Le départ de framboise et de poire est très naturaliste contrairement de ce à quoi je m’attendais et le coeur qui mêle la rose avec des notes de chocolat et de cacao est de toute beauté et se fond avec un fond de patchouli et de vanille. Sur ma peau, il faut le dire, c’est une bombe ! Voilà un parfum rond, enveloppant, sophistiqué et un peu gourmand sans jamais être écoeurant. Vraiment, c’est une pépite. Il faut découvrir « Frida’s Thorn » absolument !
Je ne peux pas dire que j’attendais grand-chose de cette nouvelle collection et pourtant, c’est une très bonne surprise. Si je suis moins séduit par « Malfa Walls » et « Himalaya Spell », ce qui ne remet pas en cause leur qualité, j’ai un coup de coeur pour « Frida’s Thorn » qui est, peut-être l’un des plus beaux orientaux un peu gourmands et ethniques que j’ai senti cette année. Je pourrais tout à fait le porter. Pour moi, il rejoint d’autres création magistrales de Julien Rasquinet. En tout cas, la collection vaut le détour. Si vous croisez son chemin, n’hésitez pas à aller la découvrir !
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