Hyper Collection, la collaboration de Jean-Christophe Hérault pour Courrèges
J’ai plutôt bien aimé la Hyper Collection créée par Jean-Christophe Hérault pour Courrèges. Il s’agit de trois parfums présenté dans le flacon désormais iconique de la marque revu et corrigé puisque argenté lui même enfermé dans une boite cylindrique de la même couleur. La maison s’éloigne un peu de sa collection classique avec ces trois créations qui tournent autour d’une matière première mise en valeur. On y retrouve donc un musc, un cuir et un oud. Je les ai bien testés car nous avons la chance de les avoir au Printemps à Lyon et de pouvoir utiliser les testeurs pour des vaporisations sur touche et sur peau. J’ai été tour à tour surpris et « rassuré » si j’ose dire par ces compositions qui semblent parfois un peu classiques mais sont toujours twistées d’une manière assez inédite. La marque ne communique que très peu sur les pyramides olfactives donc je vais essayer de décrire ce que je ressens avec moins de points de repère que d’habitude. C’est un peu périlleux mais vous me pardonnerez si mon article utilise beaucoup le conditionnel.

Jean-Christophe Hérault
Le premier parfum que j’ai senti, je n’en attendais pas grand-chose car il s’agit de « Hyper Musc » et, une fois sur trois, je suis un peu anosmique à la note principale. Et bien dans ce cas précis, je pense que l’association des muscs blancs avec, il me semble, des notes de menthe ou de géranium et peut-être d’ambre ou de vanille fait que je peux complètement profiter du côté à la fois poudré et frais de ce parfum. Je dirais qu’il est quand même très original car on sent quand même, dans son évolution un côté à la fois cocon et enveloppant après une envolée clairement mentholée. Je trouve que la dualité de deux univers olfactif en font un parfum vraiment très intéressant. Il sera sans doute le plus clivant de la collection car je le trouve assez déroutant. Je l’ai posé sur ma peau et je dois dire que, au cours des heures qui ont suivi, je l’ai perdu, retrouvé, je l’ai senti changer, se transformer, jouant sans arrêt avec le côté très musqué et presque cotonneux et les notes menthe fraîche. Alors l’ai-je aimé ou non ? Voilà une question à laquelle j’ai bien du mal à répondre. Je le trouve très intéressant mais je ne sais pas si je pourrais le porter car les changements incessants font que je l’aime à certains moments et il me laisse plus indifférent à d’autres. Ceci dit « Hyper Musc » est véritablement un parfum à découvrir car il nous emmène un peu à l’écart des muscs blancs que nous avons l’habitude de sentir.
« Hyper Cuir » était celui pour lequel j’avais le plus d’attente. Là encore, j’ai été surpris par sa rondeur et par une facette très florale. Après une envolée relativement fraîche, vient un coeur presque fleurs blanches, peut-être tubéreuse, peut-être jasmin, je ne sais pas trop et légèrement vanillée. La note de cuir est, je dois le dire, plutôt discrète et n’arrive, sur ma peau en tout cas, qu’en toute fin d’évolution. Je n’aime pas trop faire de comparaison entre les parfums mais, sans vraiment lui ressembler, je trouve que « Hyper Cuir » pourrait avoir une parenté avec « Duel » de Goutal. Il y a quelque chose de musqué il me semble, d’un peu frais tout en restant rond et, au cours des heures qui ont suivi la vaporisation sur ma peau, j’ai senti comme une rémanence de cuir et de vanille que je n’avais pas du tout identifié au début. Il m’a bien plu, je dois le dire, mais je ne sais pas vraiment s’il est représentatif de sa famille olfactive. Il est plein de petites facettes et il m’évoquerait plus, le plus souvent, un ambré fleuri qu’un cuir à proprement parler. Vient le moment de vous donner vraiment mon avis par rapport à mon ressenti personnel. Je crois que je pourrais porter « Hyper Cuir » mais d’une manière un peu épisodique car peut-être que j’arriverai à m’en lasser. C’est un parfum intéressant, très singulier, et qui déroutera quand même les amateurs de cuir.
Je vais finir par aimer le oud ! Après « Oud Pagode » de Chapel Factory dont la douceur et le côté poudré m’avait séduit il y a quelques mois, je suis séduit par « Hyper Oud ». Jean-Christophe Hérault m’a vraiment surpris avec ce parfum à la fois cuiré et baumé que je trouve vraiment original. Il associé un côté un peu camphré comme un Baume du Tigre à un versant cuiré que je trouve vraiment super élégant et à un très joli accord oud, pas trop animal, pas trop difficile à aborder pour moi. Je l’ai aussi posé sur ma peau et, vraiment, l’évolution est super belle. C’est un coup de coeur je dois bien le dire. Je trouve qu’il est particulièrement élégant. Il me plait vraiment beaucoup. Entre douceur et notes vraiment baumées, il se développe super bien sur moi. Son sillage est, à mon sens, tout à fait suffisant et je dois bien dire que j’aime beaucoup la dualité entre le les notes plus animales qui restent raisonnables et le côté presque épicé et camphré qu’il révèle sur ma peau. Je ne sais pas si tout le monde le ressentira comme ça car je n’ai aucune info sur la pyramide olfactive mais c’est ce que j’ai aimé en tout cas. « Hyper Oud » est, pour moi, le plus facile à porter de la collection et il me plait vraiment bien. Je pourrais tout à fait le porter et il figurera peut-être dans mon top 20 2023 à paraître en décembre.
J’ai bien aimé la collection. Je n’en n’attendais pas grand-chose quand je lisais un peu les rares articles qui traitaient de ce lancement avant de les sentir. En tout cas, j’ai beaucoup aimé. Je me suis même laissé surprendre. Je trouve que, décidément, Courrèges propose de jolies fragrances à découvrir. En plus, visuellement, je trouve les flacons très jolis et originaux. J’avais déjà bien aimé « Le Messager » sorti en début d’année dans la collection classique. Avec cette Hyper Collection, la marque prend un tournant plus « identifiable » encore.
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