Passion Parfums

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Jardins d'Écrivains et les Cocottes de Paris, l'univers d'Anaïs Biguine

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C’est en 2012 qu’Anaïs Biguine crée sa marque, « Jardins d’Écrivains » en commençant par des bougies puis en développant tout une gamme de fragrances et d’objets parfumés et en lançant pas moins de quatre collections : Les Eaux de Parfums, Les Cuirs, Les Cocottes de Paris et Gri Gri que je ne connais pas encore plus toute une gamme de colognes et de macérations florales. J’ai déjà évoqué « Marlowe », « Orlando », « Gigi » et « Alcools » qui est l’un des fleurons de la collection des Cuirs. Dans sa boutique du 15 rue des Tournelles à Paris, la marque est au centre de tout un univers hommage non seulement à des écrivains mais également aux personnages de certains romans à un certain nombres de personnalités (dont les demi-mondaines) qui ont marqué leur époque. J’ai eu envie de me promener dans le petit monde créé olfactivement par Anaïs Biguine car j’ai eu l’occasion d’avoir accès à plein de doses d’essai mais il me reste encore beaucoup de fragrances à découvrir.

 

 

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Anaïs Biguine, la créatrice de la marque.

 

Pour commencer, je vais rester dans la collection des Eaux de Parfum qui sont vendus en 100 ml à un prix très raisonnable compte-tenu de leur qualité et de la créativité avec laquelle elles ont été composées. C’est en hommage à Aurore Dupin baronne Dudevant mieux connue sous le pseudonyme de George Sand. Certes, Nicolas de Barry avait déjà créé une fragrance supposée traduire son univers mais l’interprétation d’Anaïs Biguine est bien différente. L’ouverture est très fraîche avec des notes de néroli et de bergamote et on entre dans un coeur d’héliotrope très poudré, de café et de tabac qui s’appuie sur un fond presque frais de muscs blancs et rond avec des notes de baume du Pérou et de myrrhe. Sorti en 2012, « George » a été le premier parfum pour soi de la marque. J’ai eu l’occasion, plusieurs fois, de l’essayer et je l’ai bien tête. C’est un parfum très délicat et finement réalisé. Je lui trouve presque des accents d’absinthe. J’aime beaucoup son côté à la fois très XIXème et très moderne. Je ne le porte pas encore parce que j’ai opté pour « Orlando » et qu’on ne peut pas tout avoir mais je pense que je pourrai le faire prochainement car il me plait beaucoup.

 

 

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Créé en 2013 en hommage au sulfureux écrivain et dramaturge britannique, « Wilde » est une véritable plongée dans un univers paradoxal, voire sulfureux. Les notes de tête sont la bergamote et le raisin, rond et élégant mais c’est le choix fait pour le coeur qui, je trouve confère à cette fragrance son côté dandy qui est vraiment indéniable. Jugez plutôt, un oeillet piquant, un lait de figue presque crémeux et des notes envoutantes de thé. Le parfum est soutenu par un vétiver très présent et une mousse de chêne élégante. J’ai été très séduit par « Wilde » et c’est vrai que c’est un peu avec ce genre de parfum que j’imagine le très libre Oscar. On a l’impression de se promener dans l’univers à la fois sombre et élégant de « l’Éventail de Lady Windermere » ou de suivre Mr Worthing dans « L ‘Importance d’Être Constant ». Je trouve le jus très mixte et, si je pourrais très facilement me l’approprier, je l’imagine également sur une fille très enjouée et pleine de vie car « Wilde » m’évoque tout de même un peu la fête.

 

 

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Dans la collection Cuirs qui représente les auteurs de la pléiade, j’ai opté pour « Alcools » dédié à Apollinaire mais les trois autres sont vraiment très beaux également. J’en veux pour preuve « Exil » inspiré évidemment de l’oeuvre de Saint John Perse lancé en 2018. C’est un cuir aromatique profond et élégant à la fois qui s’ouvre avec une envolée d’eucalyptus et de thym et nous conduit à de surprenantes notes de coeur de clou de girofle et d’ambre. Le fond est tout aussi original car, s’il est construit autour d’un cèdre très cuiré, il est aussi poudré par des notes de musc et d’héliotrope. Je l’ai senti il y a déjà quelques temps et j’y suis revenu lors de notre dernier séjour à Paris car je trouve que c’est vraiment une réussite. « Exil » est atypique, c’est un fait et je l’ai énormément aimé. Il est très chic et, en même temps, jamais convenu. Il se veut une invitation au voyage et il l’est. C’est un parfum que j’essayerai bien.

 

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Les Cocottes de Paris font la part belle à ces mythiques demi-mondaines qui ont eu, finalement, une grande importance dans le Paris du XIXème siècle. « La Castiglione » et « Mlle Cléo » m’ont bien plu mais c’est sur « la Belle Otero », lancé en 2015, que mon nez s’est attardé car j’ai trouvé qu’il y avait une vraie originalité tant dans la pyramide oflactive que je vais détailler que dans l’agencement à la fois cohérent des notes. Je trouve qu’Anaïs Biguine a, avec cette fragrance, réalisé vraiment quelque chose de très original et de vraiment élégant. La complexité commence tout de suite avec des notes de tête surprenantes de néroli, de poivre, d’absinthe, de figue et de gingembre et, d’emblée, le parfum est très rond et envoutant. Au coeur, on retrouve le côté poudré et finalement très XIXème de la violette associé à des muscs, de la lavande et du narcisse ainsi que des accents de buchu qui est une plante sud africaine très aromatique. Le parfum repose sur des notes de fond d’iris, d’encens et de santal qui lui donnent un côté à la fois profond et poudré. J’ai beaucoup aimé cette interprétation de ce que pouvait être le parfum de « la Belle Otero ». Je ne sais pas si je pourrais le porter mais vraiment, j’ai été emballé lorsque je l’ai eu sur mon poignet.

 

 

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Parmi les colognes que j’ai beaucoup aimé, je me suis arrêté sur « L’Eau de Marceline », dédié je pense à la poétesse Marceline Desborde-Valmore et qui est, je trouve, la plus atypique de la collection avec une ouverture de fleur d’oranger, de cerise, de chèvrefeuille et d’iris soutenue par des notes aquatiques vraiment agréables pour aller sur un coeur d’ylang ylang et un fond de rose. Nous sommes loin de la cologne classique hespéridée et aromatique mais je ne l’ai sentie qu’une fois et je ne l’ai jamais oubliée. Si la concentration est très légère, il faut bien dire que la fragrance est magnifique et que j’ai été presque frustré qu’elle n’existe pas en eau de parfum. C’est un petit plaisir pas cher car c’est un un grand conditionnement de 300 ml. J’ai vraiment adoré et il est bien probable, si je la trouve, que je vais m’offrir « L’Eau de Marceline » pour après la douche dans un avenir proche.

 

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Il existe bien d’autres merveilles dans les collections inventées par Anaïs Biguine et je trouve que Jardin d’Écrivains, tout comme Les Cocottes de Paris sont à découvrir absolument d’autant, et j’insiste, que, compte-tenu de la finesse des créations et de la qualité des matières premières, tous les parfums ont un rapport qualité-prix tout à fait excellent. J’ai eu un coup de coeur pour cet univers parfumé et je pense que j’y reviendrai souvent. Je ne sais pas où la marque est distribuée en région aujourd’hui mais si vous tombez dessus, vraiment il faut aller la découvrir. Ce sera, immanquablement, une belle expérience olfactive.

 



19/04/2024
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