Passion Parfums

 

 

« Lors de sa rencontre avec Paul Vacher, parfumeur et propriétaire de Le Galion, celui-ci, subjugué, demande à Ava de devenir l’ambassadrice et l’égérie de Sortilège, un parfum évoquant les soirées extravagantes de l’époque et devenu la signature olfactive de la haute-société des ‘fifties’. Suite au succès de cette collaboration, Ava Gardner réclame à Paul Vacher une création sur-mesure, imaginée spécialement pour elle. Le parfumeur, tenant en haute estime la distinction féminine, s'exécute avec joie et compose la fragrance qui deviendra L’ Astre. En 2022, la maison Le Galion dévoile au public L’Astre, réécriture contemporaine d’une formule restée privée pendant des décennies. Travaillé en collaboration avec le Fonds Ava Gardner et ses héritiers ayant offert l’accès à leurs archives, L’Astre capture et symbolise l’éclat de ces deux grands noms du XXème siècle, dont le rayonnement se poursuit encore aujourd’hui ». Alors là, c’est un coup de coeur comme il m’en vient rarement et pas seulement parce que j’ai toujours aimé Ava Gardner, « le plus bel animal d’Hollywood », actrice mythique, talentueuse, à la beauté ravageuse et au caractère qui ne l’était pas moins. Quelle merveilleuse idée d’avoir confié à Rodrigo Flores-Roux la recomposition de « L’Astre » composé par Paul Vacher pour la star et dont elle était l’égérie durant l’âge d’or d’Hollywood. Et quelle réussite ! C’est un floral comme il y en a peu sur le marché, pour moi, un coup de coeur absolu, envoûtant, addictif, d’une belle profondeur et avec toutes les facettes que l’on peut attendre de ce genre de parfum. Là, pas de formule épurée, tout y est et en overdose. Ava était flamboyante, « L’Astre » ne l’est pas moins.

 

 

Après une envolée de fenouil grillé enveloppé d’une très belle cardamome indienne, de gingembre rouge du Laos et de thym d’Espagne, arrive le coeur que la marque qualifie à juste titre de « symphonique » avec un très bel absolu de jasmin travaillé, toujours selon le parfumeur, de manière vintage, une superbe variété d’ylang-ylang des Commores, une tubéreuse indienne et une note de fleur d’oranger du Maroc. Le fond est bien évidemment ambré et baumé avec un accord ambre et daim relevé de baume de tolu du Honduras et d’une gousse de vanille de Madagascar. Pour moi, le tout est une explosion incendiaire, une profusion de notes, de facettes, y compris non listées dans la pyramide olfactive. C’est un magnifique floral à l’ancienne qui peut tout à fait rivaliser avec les plus belles créations d’Isabey ou Houbigant. Rodrigo Flores-Roux y est allé à fond comme on dit. Il n’a économisé ni son ingéniosité ni les matières premières luxueuses. Bien sûr, on pourrait penser qu’un tel parfum est un peu « passé de mode » mais il n’en n’est rien. Il est pour le moins intemporel. Comme le chantait Alain Souchon avec beaucoup d’inspiration il faut parfois « retrouver les choses premières, la beauté d’Ava Gardner » et c’est ce tour de force qu’a réussi le parfumeur. Vraiment, les amateurs de floraux, précipitez-vous découvrir « L’Astre », moi, je suis bluffé !