Passion Parfums

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L'eau de Cologne, un retour en force

« L'eau de Cologne désigne, à l'origine, soit un parfum créé par Jean Marie Farina (1685-1766), soit plus généralement une catégorie de parfums contenant 4 à 6 % d’essences (…) L'eau de Cologne est un hydrolat additionné d'eau-de-vie. Celle de Farina se compose de mélisse sèche, ou de marjolaine, de thym, de romarin, d'hysope, d'absinthe, de lavande, de racines d'angélique, de cardamome, de baies de genièvre, de semences d'anis, de carvi, de fenouil, de cannelle, de muscades, de girofles, d'écorces de citrons, d'huile volatile de bergamote et d'eau-de-vie. Cette recette d'un Italien, donnée d'après Morelot, fournit un alcool d'agréable odeur. On fait d'abord macérer les substances sèches, on les distille au bain-marie. Très-employée. Cette eau de toilette se prépare avec quelques différences dans les quantités des huiles volatiles, selon les goûts particuliers. Elle se fabrique encore à Cologne.  En 1851, la véritable eau de Cologne est expédiée en fioles allongées contenant près d'un septième de litre, avec un bouchon de liège revêtu d'un parchemin et enveloppé d'un imprimé signé de la griffe de Jean-Marie Farina, outre l'empreinte d'un timbre sec et d'un cachet aux armes de Prusse, apposé en cire verte sur les boites et les flacons, qui se vendent chacun 1 F 50. (…) Une centaine d'années après la création de l’eau de Cologne, le parfum se vit en concurrence avec une quantité innombrable d’imitations que la famille réussit après de longs procès à faire interdire. Les poursuites judiciaires durèrent néanmoins près de quatre-vingts ans et cela eut pour conséquence la généralisation du terme d’Eau de Cologne. Le nom d’un parfum exclusif fut ainsi abusivement utilisé, jusqu'à ce qu’il devienne un terme générique. Le fait que les fausses eaux de Cologne se soient multipliées à une vitesse impressionnante eut pour conséquence une confusion générale. Tous ces parfums légers portaient certes le même nom, toutefois leurs odeurs divergeaient radicalement les unes des autres. C’est ainsi que les esprits n’ont plus su attribuer le nom d’eau de Cologne exclusivement au parfum de Farina et ont associé le terme à tout parfum d’une concentration moindre. En parfumerie, il est aujourd’hui courant de faire la distinction entre eaux de Parfum, eaux de Toilette et eaux de Cologne. Ces désignations font référence à leur concentration en essences. » Source - Internet.

 

 

Jean Marie Farina — Wikipédia

 

J’ai fait quelques recherches pour expliquer un peu d’où vient l’eau de Cologne qui, aujourd’hui revient en force et j’ai préféré citer l’auteur de l’article Wikipédia que de le paraphraser. Je trouvais que c’était une bonne entrée en matière pour me pencher sur le succès que connait, à nouveau, « la » Cologne depuis quelques années. Seulement voilà, il est difficile de s’y retrouver. De quoi parle-t’on ? De concentration ? De formule ? De style ? Même moi, en écrivant cet article, je m’y perds un peu. La seule chose que je sais c’est que l’une des plus célèbre reste « l’Eau Impériale » de Guerlain créée pour l’Impératrice Eugénie au XIXème siècle. J’avoue que le la trouve coûteuse et pas forcément intéressante mais la maison Guerlain a lancé des variantes que je connais bien et dont j’avais plus envie de parler.

 

Eau de Cologne Imperiale Guerlain parfum - un parfum pour femme 1860

 

 

J’ai évidemment un faible pour « L’Eau de Cologne du Coq » qui fut mon premier parfum. Créée par Aimé Guerlain en 1894, elle reprend les bases de la formule de Jean-Marie Farina mais c’est, je trouve, le versant aromatique qui tire son épingle du jeu. Bien sûr on retrouve l’envolée d’agrumes et de néroli classique, le coeur de lavande mais le parfumeur y a ajouté des notes de jasmin et un fond de patchouli et de mousse de chêne. J’ai porté « L’Eau de Cologne du Coq » quand j’entrais dans l’adolescence et j’ai adoré sa fraîcheur, son côté intemporel et j’aime toujours la sentir même si je n’ai eu en ma possession qu’un seul et unique flacon jusqu’alors. Je ne sais pas si je la choisirai aujourd’hui que j’ai découvert qu’il en existe d’autres, à la tenue comparable, pour un prix beaucoup plus raisonnable car, il faut bien le dire « L’Eau de Cologne du Coq » est une eau de Cologne avec une tenue d’eau de Cologne.

 

 

On peut toujours aussi se pencher sur « L’Eau de Cologne Originale Jean-Marie Farina » de 4711 qui a pour vocation de nous entrainer au plus près de la formule originale de 1792. Je l’ai également portée et, franchement, si je trouve que son acidité est un peu prononcée, je m’y suis retrouvé car elle est très rafraichissante. La construction est, à peu près la même que la précédente mais on y retrouve, en plus, en fond, des notes de cèdre, de vétiver et de muscs blancs qui sentent le propre. Je l’ai portée, cette cologne, pendant l’été, lors d’un séjour à Grignan, en pleine Drôme Provençale et je vous prie de croire que sa fraîcheur était un vrai réconfort. De plus, on m’avait donné plusieurs lingettes imbibées qui me permettaient de me tamponner le front et la nuque au cours de la journée. J’en ai gardé un excellent souvenir même si je pense que la fragrance est un peu trop citronnée pour moi et peut-être pas assez aromatique. On peut trouver cette eau de Cologne en parapharmacie, dans le circuit sélectif mais aussi dans les grands magasins. La marque vient de sortir trois colognes fleuries, un lilas, une rose et un jasmin.

 

4711 Original Eau de Cologne 4711 parfum - un parfum pour homme et femme  1792

 

 

 

Dans cette marque, je rêve de découvrir « Colonia Intense Sunny Seaside of Zanzibar » créé en 2019 par Daphné Bugey dont j’aime beaucoup le travail et qui est une interprétation « exotique » de la cologne car, aux notes aromatiques, hespéridées et boisées, s’en ajoute d’autres telles la pastèque, la badiane, la vanille et la fleur de frangipanier. Je pense que cette variation pourrait me plaire car, comme ça, sur le papier, elle a un côté « vacances au soleil ». Je n’en connait ni le jus ni la tenue mais j’espère bien la découvrir au cours de mes pérégrinations parfumées cet été. Si elle est aussi bien réalisée que les floraux, je pense que je franchirai le pas.

 

Dans un style classique et vraiment abordable, « L’Eau de Cologne des Princes » créée par Louis-Toussaint Piver en 1850 est incontournable. C’est une construction classique entre notes hespéridées et aromatiques. Son originalité est la présence de violette et d’estragon. Je l’ai également portée en lotion mais je pense que la version eau de Cologne est plus une concentration eau de toilette et que sa tenue doit être meilleure. J’aime beaucoup le côté hespéridé et poudré sur la peau. Je trouve qu’elle apporte un vrai sentiment de bien être tout en restant vraiment élégante. J’ai adoré vraiment ce petit plaisir pas cher et je trouve que, si l’on cherche vraiment une belle cologne traditionnelle et classique pour moins de trente euros les cent ml, on peut vraiment y aller et foncer.

 

Eau de Colognes des Princes L.T. Piver parfum - un parfum pour femme 1850

 

 

Dans une gamme plus luxueuse, j’ai vraiment un faible pour « 154 Cologne » créé par Jo Malone pour sa marque en 2001. Je la trouve particulièrement bien construite et j’aime l’équilibre « à l’anglaise » entre les notes hespéridées dont un overdose de bergamote et aromatiques avec une belle lavande anglaise et un basilic très présent. L’originalité réside également dans les notes de noix de muscade enveloppantes que j’ai vraiment adoré. « 154 Cologne » est une construction de cologne mais une concentration eau de toilette (difficile à suivre) et sa tenue est vraiment tout à fait correcte. Je pense que les parfumeurs britanniques se sont aussi bien approprié la cologne et leur interprétation est toute en délicatesse.

 

154 Cologne Jo Malone London parfum - un parfum pour homme et femme 2001

 

 

Je finirai par une autre cologne à l’anglaise. Il s’agit de « Spécial N°127 » de Floris London que j’aime beaucoup. Cette cologne fut créée en 1890 pour le grand duc Orloff de Russie et était d’abord nommé « Orloff Spécial ». Il a été introduit sous le nom « Spécial N°127 » au catalogue Floris quelques années après la mort du Duc. C’est l’une des fragrances très « successfull » de la marque. Elle a même séduit, entre-autres, Winston Churchill. Dans ce jus, la formule cologne de base est enrichie de notes de géranium, de petit grain, d’ylang ylang et de rose. Je le trouve plus complexe qu’une cologne classique et sa concentration est plus celle d’une eau de toilette mais je voulais absolument citer « Spécial N°127 » dans ce top car j’ai vraiment un faible pour ses effluves d’une rare élégance.

 

Special 127 Floris parfum - un parfum pour homme et femme 1890

 

 

J’aurais pu en citer plein d’autres, me pencher sur la marque « Atelier Cologne » qui les a transformées en concentrés ou encore Roger et Gallet qui regorge de belles créations autour de cette construction typique. J’aurais aussi pu évoquer celles, nombreuses, vendues dans la grande distribution mais il m’aurait fallu plus d’un article. J’ai donc choisi de me concentrer sur les eaux de Colognes et eaux de toilettes « façon cologne » que je connais le mieux soit pour les avoir portées soit pour les avoir essayées et sur celle que je voudrais découvrir. En tout cas, regain de popularité ou intemporalité, la cologne a de beaux jours devant elle.

 

 



17/05/2020
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