Passion Parfums

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La Petite Madeleine, une très jolie découverte

Article complètement réécrit

 

 

La Petite Madeleine introduces first fragrances

 

 

Lorsque je découvre une nouvelle maison dont j’apprécie à la fois la démarche éthique et artistique, dont les fragrances m’interpellent, en bon passionné, je suis très content. En week-end à Dijon, j’avais, comme à chaque fois que je suis dans cette ville, envie d’aller saluer Nathalie des Ateliers du Parfumeur, une fort belle boutique toute proche du centre historique et qui vit, depuis quelques mois, un renouveau. Je dois dire que j’y fais toujours des trouvailles et cette fois encore, je n’ai pas été déçu. Non seulement, l’accueil est top mais en plus, cette boutique, un peu figée dans le temps, se modernise, s’ouvre à d’autres marques. C’est le cas de La Petite Madeleine, la toute récente maison fondée par Guillaume Dufay. C’est une volonté à la fois créative et éthique qui l’a animé et je ne peux que souscrire. Il décrit ainsi sa démarche : « C’est l’histoire d’un profond désir de créer et de le faire différemment. C’est une création optimiste rassemblant parfumeurs et parfumeuses de renom, matières premières d’exception, innovation et respect du vivant. C’est un poème de matières vertueuses. Liège, verre allégé, poudre de coquillages, alcool de betteraves biologiques, fibres de papiers issues de forêts durables et encres végétales composent cette histoire inédite. C’est une odyssée des petits pas, où l’essentiel des protagonistes évoluent à quelques dizaines de kilomètres les uns des autres. La Petite Madeleine, c’est tout ça à la fois et bien plus encore. Humblement, ma volonté était de valoriser les différents métiers et savoir-faire de notre territoire. Chacun apportant son expertise et une pierre à l’édifice de nos histoires olfactives. C’est un développement authentique que nous souhaitons remettre au gout du jour. En portant au quotidien nos eaux de parfum, vous contribuez à tout cela ». Dès que j’ai senti le premier parfum, je me suis dit que j’allais aimer et je me suis laissé embarqué.

 

Tout d’abord, je veux dire que j’aime l’idée d’une maison éco-responsable, généreuse et qui remet les créateurs au centre de leur travail en citant leur nom sur le packaging et sur le site internet. Je trouve que les artistes doivent être nommés et je suis toujours très content quand je sais qui a inventé un jus que j’aime. Ensuite, j’ai trouvé le packaging très épuré et, en fin de compte, vraiment attractif et doté d’une belle esthétique. Ensuite, il y a eu les parfums. Ils sont à l’image de la marque, une belle matière première mise en avant, mise même en valeur au coeur d’une composition élégantissime ! Je suis assez dithyrambique mais il est vrai que j’ai un coup de coeur global pour cette très jolie maison qui, je trouve, apporte vraiment quelque chose de nouveau dans le paysage parfumé. J’ai eu tout de suite envie d’en parler. Je vous emmène donc au coeur de mon ressenti après avoir senti les cinq eaux de parfum toutes déclinées en savons.

 

Philippine Courtière s’y entend en rose puisqu’elle a créé, en binôme avec Camille Goutal, le « successfull » et terriblement chic Rose Pompon pour Goutal Paris et il m’a semblé évident qu’elle ait traité le sujet avec « sous le Silence de la Rose », un parfum complètement inédit pour moi. En effet, je ne suis pas toujours très attiré par les solinotes mettant la reine des fleurs en avant mais là, dès l’ouverture « croquante » et cassis, je me suis laissé porter et j’ai adoré la fraîcheur et la délicatesse qui qui s’est complètement confirmée avec un coeur de rose tout en transparence et en légèreté et un fond discrètement boisé. L’inspiration en est ainsi décrite : « Une silhouette élégante, simple et généreuse, rappelant les traits du savon parfumé. Une fragrance fraîche, florale, aux accents rosés délicats où le vert épineux sait garder le secret. Une fragrance ne demandant qu’à voyager » et je trouve que tout est dit, car il s’agit-là d’une vraie rose chic et facile à aborder, parfaitement portable par un homme comme par une femme. En résumé, cette première découverte est un plaisir à respirer.

 

Dire que j’aime le travail de Nicolas Bonneville est un euphémisme et d’ailleurs je lui consacrerai bientôt un article. Je suis un inconditionnel de « Bô Haras » qu’il a composé pour « La Manufacture » et je brûle de découvrir « Rose Griotte » lorsque je ferai ma revue de la maison Les Parfums de Rosine. Pour La Petite Madeleine, il s’est penché sur le vétiver : « Une silhouette élégante, simple et généreuse, rappelant les traits du savon parfumé. Une fragrance lumineuse, dense, aux vibrations chaudes. Un jus harmonieux que l’on raconte sur soi ». J’ai un peu tendance à trouver les parfums dans lesquels le vétiver est travaillé en majeur un peu classique, un peu « déjà senti » et ce n’est pas le cas avec « Frisson de Vétiver ». En effet, le départ doux amer de pamplemousse rose me séduit dès la vaporisation et le vétiver, d’une très belle qualité me semble-t’il, est présent dès les notes de coeur et la fragrance se pose sur un fond de cèdre qui lui garde une certaine fraîcheur. Je l’ai vraiment beaucoup aimé. Il est singulier tout en restant très facile à porter. J’aime beaucoup la dualité entre le côté racinaire du vétiver et celui, un peu amer, du pamplemousse. C’est un parfum qui plaira peut-être plus aux hommes mais je crois qu’il ne faut présumer de rien car il dégage un chic fou et vraiment il pourrait plaire à celles et ceux qui cherchent un vétiver un peu original.

 

On ne présente plus Fabrice Pellegrin qui a inventé tellement de jus que beaucoup d’entre-nous ont porté notamment pour Diptyque. Je citerai, bien évidemment, pour cette marque, « Florabellio » que j’ai tellement porté mais il y en a eu plein d’autres. Je me souviens d’un très beau chypré pour Penhaligon’s par exemple. Pour La Petite Madeleine, il s’est collé à créer un parfum autour du néroli et de la fleur d’oranger. « Néroli des Lunes » n’est pas vraiment ce que je préfère car il s’éloigne de mes goûts mais je reconnais que, dans le style, il est quand même un peu sur le dessus de panier : « Une silhouette élégante, simple et généreuse, rappelant les traits du savon parfumé. Une fragrance enveloppante, réjouissante, pleine de générosité . À la rencontre de la douce amertume de la fleur d’oranger et des notes ambrées ». Avec un départ de fleur d’oranger qui s’enrichit d’un néroli un peu doux au coeur et d’un fond ambré, il ravira les amateurs car il est particulièrement bien construit. J’ai beaucoup aimé sa fraîcheur et son style simple sans jamais être simpliste. Je dois dire que je commence peut-être à me rapprocher de la fleur d’oranger car il y en a eu plusieurs cette année qui m’ont attiré. Service à suivre !

 

Je ne connaissais pas la travail de Julien Plos mais j’ai un goût certain pour la bergamote et je trouve qu’il l’a vraiment imaginée de manière à la fois tendre et harmonieuse dans « Pluie de Bergamote » : « Une silhouette élégante, simple et généreuse, rappelant les traits du savon parfumé. Une fragrance fraîche où les facettes de la bergamote sont explorées. Un parfum dévoilant une peau agrume dans l’éveil marin. Une addiction au soleil sombre de l’hespéridé ». Avec un départ un peu singulier de maté et la bergamote qui n’arrive qu’en coeur avant de se poser sur le fond très doux de bois de santal, ce parfum m’a interpellé par son originalité et pourtant son apparente simplicité. Jamais convenu, « Pluie de Bergamote » s’éloigne tout de même, surtout grâce au côté lacté du bois de santal, de ce que je connais dans les autres solinotes et il m’a surpris voire même bien plu. Je pourrais tout à fait porter ce parfum car il garde la douceur de la bergamote sans être trop acidulé mais il dégage pourtant une grande fraîcheur. J’ai un coup de coeur peut-être encore plus tranché dans la marque mais j’ai quand même bien aimé celui-ci. Je pense qu’il plaira aux amateurs d’hespéridés qui sortent un peu des sentiers battus.

 

"Une silhouette élégante, simple et généreuse, rappelant les traits du savon parfumé. Une fragrance solaire, envoûtante où nous nous laissons bercer par le sillage de l’iris. Une fragrance fraîche, irisée qui emmène notre cœur dans un sous-bois de vétiver". Comme par hasard, « Nue d’Iris » a été créé par Marie Salamagne dont j’aime énormément le travail et notamment sa collaboration à « Rose Milano » pour la collection Armani Privé mais également, bien évidemment, « Tuberose Angelica » qu’elle a inventé pour Jo Malone London et que je porte beaucoup. Plus récemment, j’avais bien aimé aussi « Constantinople » sorti l’an dernier chez l’Artisan Parfumeur. Pour La Petite Madeleine, elle a développé avec brio un iris d’une très belle qualité avec un départ de mandarine et un fond de vétiver et c’est, sans trop de surprise, mon coup de coeur dans la marque. Un iris profond, intense, poudré mais pas trop, floral et racinaire à la fois, très brut, très « ethnique ». Une fois de plus, Marie Salamagne fait mouche et sa création me touche. Pour moi, c’est un parfum émotion, très singulier, très différent des iris que j’ai pu porter. Il m’a semblé plus enveloppant, plus dense et pourtant tout en transparence. Je ne sais pas si ma description est cohérente mais la dualité entre mes deux impressions est complètement réelle. Je devrai redécouvrir encore plus avant la marque mais, à ce jour, sur ma première intuition, « Nue d’Iris » est quand même un coup de coeur.

 

Confidentielle, élégante, plutôt dans une fourchette de prix raisonnable pour une marque de niche, La Petite Madeleine est à découvrir absolument. Je ne connais pas les autres points de vente mais, si vous passez par Dijon, n’hésitez pas à aller faire un tour aux Ateliers des Parfumeur. Entre sourires et belles découvertes, vous ne serez pas déçu de mettre votre nez sur La Petite Madeleine.

 



21/03/2024
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