Les extraits de Byredo
J’ai déjà fait, il y a quelques temps, sur la marque Byredo mais je voulais revenir sur les extraits de parfums. Ils sont désormais au nombre de quatre et la collection a vu le jour l’an dernier, en 2019 avec la sortie de trois jus très qualitatifs mais au prix vraiment élevé. Ai-je suffisamment aimé pour un porter un ? À la vue de leur prix, j’ai un peu renoncé mais j’ai beaucoup aimé les découvrir. Je ne parlerai donc ni de sillage, ni de tenue car je n’ai pas de notion mais je me concentrerai sur les création. Classiques, plus originale, il y en a pour tous les goûts. Je trouve que cette courte et onéreuse collection a quand même un intérêt et j’ai été content de les découvrir. Je trouve, néanmoins dommage que la marque ne communique pas sur les parfumeurs qui ont travaillé à la création de ces jus. Tant pis…
Le premier que j’ai découvert a été « Casablanca Lily », lancé en 2019,qui s’ouvre sur des notes de prune et de de gardénia mais évolue très vite sur un coeur d’oeillet et de tubéreuse puis sur un fond de miel et de bois de palissandre. Très honnêtement, j’ai été séduit par les notes de tête qui cochent toutes les cases de ce que j’aime mais j’avoue que l’évolution ne m’a pas vraiment emballé. Je trouve l’ensemble trop boisé, trop sucré et, de ce fait, la tubéreuse devient presque écoeurante, en tout cas pour moi. Si j’avais vraiment un coup de coeur au début, j’ai écarté « Casablanca Lily » car il ne correspond pas du tout à mes goûts. Je le trouve un peu trop entêtant mais il plaira aux amateurs d’orientaux floraux et boisés.
« Reine de Nuit », créé en 2019, est à mi-chemin entre floral et épicé. L’envolée de cassis et de safran est très surprenante et je dois dire que, lorsque je l’ai découvert, ma première impression a été de ne rien avoir senti de pareil. Le coeur de rose et d’encens n’est pas trop pour mon goût et le fond d’ambrette et de patchouli lui donne un côté chypre qui pourrait me plaire. Ceci dit, je trouve l’ensemble un peu bancal et, finalement, pas si original que ça. La création est assez belle mais ne correspond pas, encore une fois, à mes goûts. Je la trouve un peu convenue et pas forcément faite pour moi. Je regrette un peu de ne pas avoir conservé dans les narines tel qu’il était à la pulvérisation.
Créé également en 2019, « Sellier » est mon coup de coeur de la collection. C’est un cuir de Russie je ne vois pas comment le décrire autrement. L’ouverture d’agrumes, de bois de cachemire et de thé noir est absolument magnifique et le coeur de cuir et de tabac gagne en intensité. Le fond de bouleau et de mousse de chêne renforce ce côté « à l’ancienne » qui me plait beaucoup. Je l’ai essayé sur mon poignet et j’ai beaucoup aimé sur ma peau. Je trouve qu’il a un côté très « années trente » et très « troïka » que j’ai trouvé fort agréable. J’ai trouvé son développement conforme à ce que j’attendais et je lui trouve une parenté avec « Bibliothèque » qui est mon eau de parfum préférée dans la marque. Oui, je pourrais porter « Sellier » mais vraiment le prix est très élevé.
Sorti en 2020, « Tobacco Mandarin » est le dernier né de la collection et je dois dire qu’il est vraiment le plus original. L’ouverture est un travail autour de la mandarine, épicée par le cumin et la coriandre, le coeur de cuir et de tabac est rehaussé par le ciste et le fond de santal, de résine oliban et de oud lui confère quelque chose de très profond. Je trouve que l’association mandarine, tabac et oud est vraiment originale et que, dans le style, c’est un parfum réussi seulement voilà, je ne supporte le oud que travaillé d’une manière plus cuirée ou plus « caramel » et du coup, je n’ai pas adhéré à l’évolution. Dommage car il y a vraiment de l’idée. C’est juste qu’il ne correspond pas à mes goûts.
Byredo innove avec cette collection très luxueuse mais je dois dire que, comme toutes les fragrances de la marque, je trouve qu’il y a un décalage entre le prix et la qualité des créations. Je le déplore un peu. Je crois que, finalement, je préfère « Bibliothèque » en eau de parfum que je pourrais m’approprier je pense. C’est à l’étude. Il faut que je l’essaye un peu mieux mais n’anticipons pas, revenons aux extraits. Je ne suis pas vraiment emballé par la collection mais je comprends très bien qu’ils puissent plaire tant ils sont dans l’air du temps.
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