Passion Parfums

Je ne pouvais que souscrire à la démarche de la marque française Les Fleurs de l’Art. Tout comme Andréa Berger, sa fondatrice, qui a créé sa marque en 2019, je pense qu’il y a des passerelles entre les arts et l’expression olfactive ne fait pas exception à la règle. Depuis sa création, la marque propose, avec le studio Malestrum et la créatrice Marie Schnirer trois parfums floraux inspirés du jardin de Giverny et de l’univers de Claude Monet. Amateur des impressionnistes depuis toujours, je ne pouvais qu’avoir envie de découvrir ces trois parfums et je remercie chaleureusement Fabien de la boutique Yuuminoki, d’avoir rendu cela possible. Je vais donc vous emmener sur les traces du peintre et j’espère, vous donner envie d’en savoir plus.

« Le Pont de Claude » est le premier parfum que j’ai essayé et je dois dire que j’ai été un peu dérouté par l’interprétation très verte que Marie Schnirer donne de l’univers un peu aquatique du peintre. Ceci dit, j’aime beaucoup la fragrance. Elle est très surprenante et très agréable à la fois. Le départ de galbanum, de petit grain se fait aromatique avec basilic et nous entraîne sur le côté très floral du géranium pour une fois et fruité des fruits exotiques associées à des notes aquatiques au coeur. Le fond de patchouli, de mousse d’arbre et de muscs confèrent à cette construction chyprée sans bergamote quelque chose de très naturaliste, de très agréable. « Le Pont de Claude » est très joli, très facile à porter et c’est une explosion de fraîcheur et de « verdure ». Je trouve que son évolution sur la peau est particulièrement belle et ne fait jamais cheap. Il est plutôt estampillé féminin mais je le trouve tout à fait portable pour un homme et je pourrais parfaitement me l’approprier.

Sorti également en 2019, « La Fleur de Claude » est très différent. Marie Schnirer est, à mon sens, beaucoup plus aquatique avec un accord de fleur d’eau, style lotus ou nénuphar dès l’ouverture, un coeur de rose, freesia, de jasmin et de pivoine et un fond de muscs blancs. C’est un parfum simple, efficace, tout à fait unisexe à mon avis et extrêmement facile à porter. Il est mon préféré des trois et ce n’est pas étonnant car il tombe complètement dans mes goûts et c’est vrai que ces floraux aquatiques, si j’en ai déjà porté pas mal, ne me déçoivent jamais. Sur ma peau, « La Fleur de Claude » est assez linéaire mais finalement, ce n’est pas un problème car j’aime beaucoup les notes de tête. Je trouve que le côté rose et pivoine est suffisamment travaillé en légèreté pour être facile à apprivoiser. La tenue est moyenne sur ma peau mais le prix est très raisonnable et il ne serait pas extravagant de pouvoir faire du stock. En tout cas, j’aime beaucoup « La Fleur de Claude » et je pourrais vraiment le porter sans aucun problème.

La nouveauté 2022 porte le doux nom de « La Danseuse d’Edgar » en référence au sujet préféré de Degas que ce soit en peinture ou en sculpture et j’avoue que j’avais envie qu’il soit celui qui retienne mon attention car j’ai un goût très prononcé pour le travail de cet artiste. Je l’aime bien mais moins que le précédent. Le départ de mirabelle confite est, heureusement, assez fugace car il pourrait m’écoeurer et très vite, le coeur de pivoine très fleurie, de violette poudrée entourée d’une note de framboise puis le fond de bois de santal, me plaisent assez mais pas assez pour porter le parfum. J’ai un peu de mal avec sa facette fruitée qui est un peu ce que je n’aime pas tellement en parfumerie. Ceci dit, « La Danseuse d’Edgar » est très bien construit et il a beaucoup de charme En revanche, il ne serait pas pour moi car la note de framboise est un peu too much et lui donne un côté un peu trop « dans l’air du temps ».

En résumé, je trouve que Les Fleurs de l’Art est une maison constitué de trois jolis parfums, faciles à porter, pour un budget raisonnable, avec un packaging un peu rétro et séduisant. Je n’ai pas d’engouement particulier mais je pourrais tout à fait porter « La Fleur de Claude » et même « Le Pont de Claude » car ils me conviennent et sont très sympas sur ma peau.