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Les stars et leurs parfums : Années 30, Marlene Dietrich et "Joy"

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Les années trente voient l’arrivée du cinéma parlant et, des deux côtés de l’Atlantique, de nouveaux visages deviennent célèbres. Hollywood recherche toujours des talents et cherche à appauvrir en quelque sorte les cinémas européens. C’est ainsi que de nombreux acteurs et réalisateurs embarqueront pour réussir en Californie. C’est le cas de Marlene Dietrich et de son réalisateur fétiche Josef von Sternberg. Ils sont connus en Allemagne d’où ils sont originaires et leur premier film ensemble sera parlant. Il s’agit de « L’Ange Bleu » qui va sortir en 1930 et qui sera tourné en allemand et en anglais. Marlene Dietrich n’est pas encore la créature stylisée que le réalisateur va faire d’elle dans les films qui suivront mais une jolie petite blonde un peu rondelette et effrontée, dotée d’un fort caractère. Il faudra attendre « Morocco », tourné à Hollywood quelques mois plus tard et surtout « Shanghaï Express » en 1932 pour voir apparaître la Marlene dont l’image est présente à notre esprit encore aujourd’hui. Symbole de la femme inaccessible, elle écrira, depuis sa retraite parisienne, ses mémoires, « Marlene D par Marlene Dietrich » qui sortiront chez Grasset en 1984 et ou elle évoque son rapport à l’image ainsi que le parfum qui ne la quittera pas toute sa vie durant.

 

 

Notes biographiques :

 

Maria Magdalene Dietrich, dite Marlene est née à Schöneberg tout près de Berlin en 1901 dans une famille très bourgeoise. Son père mourra à la guerre de 14-18 et sa mère se remariera. Très tôt elle va danser et chanter dans les cabarets berlinois des années 20. Son audace et sa personnalité en feront vite une petite vedette. Elle a étudié la musique et la comédie ce qui lui permet d’avoir plusieurs cordes à son arc et notamment de jouer et de chanter dans la toute première version enregistrée de « L’Opéra de Quat’Sous » de Berthold Brecht sur une musique de Kurt Weil. Elle va, ensuite tourner plusieurs films muets dans lesquels elle aura des rôles de plus en plus importants mais qu’elle passera sous silence par la suite affirmant avoir débuté dans « L’Ange Bleu » en 1930. Quelques mois plus tard, elle embarque pour Hollywood où elle est engagée par la Paramount qui cherchait une actrice européenne pour concurrencer Greta Garbo, l’une des grandes stars de la MGM. Durant une décennie, elle va incarner des personnages sophistiqués aux looks très travaillés, dans des films de son réalisateur de prédilection, Josef von Sternberg mais aussi, par la suite, sous la direction de la fine fleur des cinéastes de l’époque. Côté vie privée, Marlene Dietrich restera mariée toute sa vie, même après leur séparation, avec le metteur en scène de théâtre berlinois Rudolf Sieber avec lequel elle aura une fille Maria qui l’accompagnera depuis son plus jeune âge et tout au long de sa carrière. Outre sa célèbre histoire d’amour avec l’acteur français Jean Gabin, on lui prête plusieurs liaisons notamment avec l’écrivain Ernest Hemingway, le poète Erich Maria Remarque ou le comédien Yul Brynner. Dans les années 40, elle prend la nationalité américaine et s’engage auprès de l’armée des États Unis pour soutenir les G.I. dans la guerre contre l’Allemagne. Son engagement et son courage lui vaudront plusieurs médailles dont la Légion d’Honneur. Sa carrière au cinéma marque un peu le pas avec quelques films dans les années 40 puis 50 dont seuls ceux tournés avec Billy Wilder et Alfred Hitchcock sont vraiment notable. Parallèlement à cela, elle entame une carrière de chanteuse, tout d’abord, au début des années 50, à Las Vegas puis, durant 25 ans, dans le monde entier. Dans les années 60, elle quitte les États Unis pour s’installer au 12 de l’Avenue Montaigne à Paris qui sera son camp de base jusqu’à la fin de sa vie. Usée par les excès et les problèmes de santé, c’est dans cet appartement qu’elle va se retirer en 1976 et où elle va vivre de plus en plus recluse et s’y enfermer pendant plus de dix ans jusqu’à sa mort en 1992 alors même que le Festival de Cannes avait choisi son image pour son affiche annuelle.

 

 

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Marlene Dietrich sur scène

 

 

 

Marlene Dietrich et le parfum :

 

Outre sa très longue carrière, son talent de comédienne et sa présence sur scène, Marlene Dietrich a voué, tout au long de sa vie, un culte à son image, ne laissant rien au hasard ni au cinéma, ni sur scène, ni même dans la vie. Elle a été habillée par les plus grands couturiers notamment Dior, Chanel, Balenciaga pour qui elle avait une nette préférence mais aussi Elsa Schiaparelli et même Hermès dont elle porté les célèbres carrés tout au long de sa vie. Son image et sa popularité était tels qu’on lui a demandé d’être l’une des premières égéries d’un parfum, « Le Tabac Blond » de Caron, dès les années trente.

 

 

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En ce qui concerne sa vie personnelle, Marlene est restée fidèle à un parfum toute sa vie et elle le révèle dans ses mémoires. Il s’agit de « Joy », créé par Henry Almeras en 1930 pour Jean Patou et qui lui avait été offert alors qu’elle était une bonne cliente de la maison de couture. Longtemps considéré comme le parfum le plus cher du monde eu égard au nombre impressionnant de matières premières précieuses et naturelles utilisées, il a remporté un grand succès durant des décennies. C’est un travail autour de la rose de bulgarie, la rose de mai et le jasmin de Grasse. S’il a disparu depuis quelques mois, j’ai eu l’occasion de sentir sa plus récente version en concentration eau de toilette ainsi qu’en eau de parfum et j’imagine ce qu’il devait être en extrait. C’était un explosion de fleurs travaillées avec à la fois une certaine délicatesse et une indéniable opulence. Lorsque l’on sentait « Joy », qu’on l’aime ou non, force nous était de constater que c’était une très belle composition ancrée dans son époque mais qui, curieusement, avait traversé les décennies sans prendre une ride. Pour moi, il symbolisait l’élégance stylisée des années trente et le chic des grandes maisons de coutures à la française. Je trouve qu’il était assez peu compatible avec le style parfois androgyne à la ville que cultivait Marlene Dietrich qui fut l’une des premières à porter des costumes d’homme et, par extension, des pantalons. Ceci dit, il correspondait aussi à l’époque où le parfum était déjà un accessoire de mode et, même l’actrice était plus attaché à un style, elle avait du céder à ces sirènes et l’avait adopté définitivement. D’autres comédiennes mondialement célèbres portaient d’ailleurs « Joy », je pense à Katharine Hepburn ou à Vivien Leigh par exemple. Il a vraiment remporté un très grand succès tout à fait mérité à mon sens. Je regrette que le rachat de la maison Jean Patou il y a quelques mois ait provoqué la disparition des parfums car il y en avait de fort beaux mais cela est une autre histoire.Joy Jean Patou parfum - un parfum pour femme 1930

"Joy" de Jean Patou

 

 

 

 



19/02/2021
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