Mes carnets de voyage : New York
Après le Japon et l’Europe Centrale, je vous emmène de l’autre côté de l’Atlantique, sur les bords de l’Hudson, dans « La Grosse Pomme », c’est à dire New York. Derrière les clichés, les buildings, Central Park, la 5ème Avenue, la Statue de la Liberté et j’en passe, s’érige une mégalopole composite, faite de quartiers qui semblent des villes à part entière. J’ai adoré New York pour plusieurs raisons. La première est qu’elle est unique au monde et pas du tout représentative de ce que j’ai perçu du reste des États Unis, la seconde est que c’est une cité des arts absolument gigantesque où peinture, sculpture, musique et même cinéma se croisent et s’entre-croisent. Enfin parce que j’étais jeune et peut-être facile à émerveiller. Mais j’en reviens à mon sujet. Dans mes carnets de voyages, réels ou imaginaires, j’associe une ville du monde à un parfum. New York se doit de m’évoquer une création à la fois très contemporaine, sophistiquée et, quand même un peu avant-gardiste. J’ai eu plusieurs idées mais j’ai quand même choisi déjà une marque « locale », j’ai nommé DS & Durga qui, c’est vrai, ne remporte pas, chez nous le même succès que de l’autre côté de l’océan même si, je l’avoue, quand je l’avais découverte, elle m’avait assez impressionné.

Le parfum que j’ai choisi est « Burning Barbershop », présenté, comme son nom l’indique, par la marque comme un masculin mais, vous le savez, en parfumerie, aucune règle de genre n’est vraiment valable si ce n’est pour l’utilisateur. Créé par David Seth Moltz en 2010, il est vraiment, pour moi, l’incarnation olfactive de ce que pourrait être l’effluve d’un salon de barbier très branché de New York ou d’une autre métropole. Il est sans doute le plus urbain des aromatiques que j’ai pu découvrir. La marque le décrit ainsi : « Un incendie a explosé dans le salon de coiffure Curling Bros à Westlake, N.Y., en 1891. Toutes les lotions toniques pour les barbes et les crèmes à raser avec leur menthe verte, citron vert, vanille et lavande ont brûlés. Une bouteille carbonisée a été trouvée à moitié pleine. Ça sentait comme ça ». Je n’ai pas pas vraiment ressenti cela mais c’est vrai qu’après un départ de citron et de menthe, un coeur de lavande et de rose, le fond a un côté fumé, presque brulé adouci par des notes de vanille et de foin coupé et renforcé par un accord cuir. Il est des parfums que j’ai pu sentir voire essayer que j’ai trouvé vraiment dingues, « Burning Barbershop » est de ceux-là. Je pense qu’on peut dire que c’est l’un des coups de coeur que j’ai pu avoir dans la marque et pourtant je ne suis pas un amateur d’aromatiques en général. Pour moi, il évoque une promenade dans Manhattan et me rappelle presque certains commerces iconoclastes que j’ai pu apercevoir. C’est un parfum « barber shop » très différents de ceux très géranium, mentholés, que l’on connait en Europe. Il est résolument moderne, clivant et fascinant… Comme New York !
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