Mes carnets de voyages : Istanbul
Istanbul est sans doute l’une des villes les plus fascinantes que j’ai eu le privilège de visiter avec ma famille il y a déjà pas mal d’années. Bien sûr, il y a les clichés : Sainte-Sophie, la remontée du Bosphore en bateau et que sais-je encore… Mais ce qui m’a frappé surtout, c’est le brassage de civilisations. C’est comme si Istanbul était entourée de portes qui ouvrent sur différents mondes, sur différentes époques dont la plus romanesque serait celle où elle s’appelait Constantinople. Je ne connais rien de la Turquie mais je crois que cette ville, mythique, chargée d’histoires au pluriel est un peu à part. En tout cas, je me souviens de tout : l’hôtel un peu vide et très agréable hors saison, les commerces aussi bigarrés que différents, les rires dans un restaurant où nous étions allés et dans lequel les épices parsemaient les plats. L’odeur de l’amande dans les salles de bain de nos chambre et les façades, toutes différentes, baignées de lumière… étonnantes. Istanbul est unique et, pour la symboliser, il me fallait un parfum évocateur. Bien sûr, s’il était encore disponible, j’aurais choisi « Traversé du Bosphore », créé par Bertrand Duchaufour pour L’Artisan Parfumeur que j’ai énormément porté mais seulement, voilà, il m’a fallu trouver autre chose. J’ai cherché, un peu loin dans ma mémoire les effluves d’épices, notamment de safran, d’amande, de rose aussi et j’ai eu une idée, celle de prendre le contrepied avec « Rahat Loukoum » créé par Christopher Sheldrake pour Serge Lutens en 1998 et que j’ai beaucoup aimé.
« De ces délicats pastels translucides, parfumés à la rose, la menthe, l'amande ou la pistache, Serge Lutens a conservé la splendeur du nom. Voluptueuse, suave, cette soie gourmande fardée de sucre glace invite à un rêve oisif sur coussins d'or et de brocart. En Turc, dans le texte, traduisez : « Caresse du palais ». C’est une amande, elle écoule en nous sa douceur sur le Bosphore, au soleil couchant. Rahät loukoum, un parfum voluptueux, doux et sucré de la collection Flacon de table de Serge Lutens ». Ce parfum, à l’origine était sorti dans la collection Le Vapo Tout Noir mais il n’existe plus qu’en flacon de table. Si je lui ai toujours préféré « Louve », j’ai très vite considéré qu’il était une invitation au voyage car son côté amandé, ses notes de fruits confits, de rose et de vanille m’emmènent loin de chez moi et pourquoi pas à Istanbul. C’est un catalyseur de toutes les odeurs des portes de l’Orient et de l’Occident même s’il n’est pas très épicé. Sa douceur m’évoque les rives du Bosphore qui sont pourtant animées. Je ne suis pas à un paradoxe près, ceci dit. En tout cas, il m’évoque ce séjour en famille dans une ville magique où je ne me vois pas retourner en ce moment mais dont je garde le souvenir le plus romanesque qui soit. « Rahat Loukoum » est beau, suave, très tendre et, si je ne le porte pas, j’en garde aussi les effluves en tête lorsque l’envie me prend d’être voyageur immobile.
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