Mes carnets de voyages : Madrid
Il est une ville où je suis allé il y a longtemps et dans laquelle je ne suis resté que quelques jours, il s’agit de Madrid, l’un des joyaux de l’Espagne et pôle culturel dont je me souviens. J’étais adolescent et, avec mes parents, j’ai visité des musées, me suis promené… C’était la fin de l’hiver et le monde bigarré des films d’Almodovar était certainement dans l’air ambiant même si j’ai un peu du mal à me souvenir de l’ambiance. Pour écrire ce parallèle, j’ai décidé de plutôt l’imaginer. Alors, on est un peu plus avancés dans la saison et je suis adulte. Après avoir visité le Prado ou le musée Miro, avec des amis, nous nous installons dans un bar rouge et noir pour boire un verre. Il fait beau, les façades de la capitale de l’Espagne sont belles et baignées de soleil. La musique diffusée est un peu cliché… Peut-être une chanson de Luz Casal ou de Sara Montiel… Peut-être « Porque te vas », un succès des années 70… Je ne sais pas. Le parfum que va m’évoquer ce voyage mi-culturel, mi-déjanté sera bien évidemment créé par Ramon Monegal pour sa maison éponyme. Il est puissant, atypique, pas forcément élégant mais plutôt un peu charnel, musqué, « coloré »… J’ai donc imaginé les notes. Je pense que la principale pourrait être la cerise pour évoquer le rouge du décor. Pour écrire, j’ai donc re-senti avec avidité « Faïsa » qui est devenu l’un des emblématiques de la maison, lancé en 2020. C’est un parfum envoûtant qui, je trouve, traduit bien une ambiance madrilène à la fois dense et festive.
Pour décrire ce parfum, Ramon Monegal utilise des mots choisis : « Le Soleil, source de vie, symbole de bonheur qui émet la lumière qui nous illumine. J'ai relevé le défi de créer une image olfactive d'un éclat de soleil d'où jaillit une énergie créatrice. La lumière Faïsa, un fantasme en forme de fable optimiste, un contrepoint au moment gris présent, un manifeste sur le courant transformationnel et énergisant du Bonheur. Là où il y a du soleil, il y a de la vie et là où il y a de la vie, il y a de la joie ! ». Après un départ très foisonnant de cannelle, d’anis, d’ylang-ylang et de safran vient un coeur que j’appellerai « typiquement Monegal » avec le jasmin, la framboise (pour une fois très subtile), de mimosa, de oud et de rose. Le fond est trompeur car il se fait suave avec un accord ambré, du santal, de la vanille et de la tonka ainsi que des traces de caramel. « Faïsa » est à la fois atypique et très net pour retrouver les codes de la marque. Il n’est pas forcément pour moi mais je lui reconnais un côté à la fois solaire et pétillant, plus audacieux que réellement élégant, plus charnel et séducteur que sage. C’est un parfum à découvrir absolument.
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