Passion Parfums

Passion Parfums

Séquence nostalgie : "L'Eau du Fier"

 

 

 

Et puis il y a les parfums qui ont disparu, que l’on a porté et qui nous manquent. Je suis un très ancien client de la maison qui portait, quand je l’ai découverte, le nom de sa créatrice Annick Goutal. Hélas pour moi, la marque a été rachetée plusieurs fois depuis et les différents propriétaires ont retiré du catalogue plusieurs parfums que j’ai aimé et porté. C’est le lot de beaucoup de passionnés de parfums. Je vous ai souvent parlé de « Mon Parfum Chéri » que je regrette énormément mais je ne pense jamais à mentionner une autre création d’Isabelle Doyen pour la marque. Il s’agit de « L’Eau du Fier », lancé en 2000 et qui était complètement atypique parmi les jus de la marque car il a été, à ce jour, le seul cuir, à ma connaissance qu’elle ait sorti.

 

Tout d’abord, il me faut vous raconter un peu comment j’ai découvert ce parfum dont je n’ai porté qu’un seul flacon. Au début des années 2000, je portais principalement « Habit Rouge » de Guerlain et, plus rarement, « Sables » dont je parle souvent comme l’une de mes références parfumées qui, encore aujourd’hui, est, pour moi, un incontournable. J’étais à Paris et j’ai eu envie de racheter un flacon de ce dernier. Je me suis alors rendu à la boutique Goutal de la place Saint Sulpice dont mon papa était également très client pour aller acquérir un flacon de ce que je considérai comme un parfum vraiment exceptionnel que je ne portais que pour sortir ou pour me réconforter au plus froid de l’hiver.

 

 

Fichier:Annick Goutal, 16 rue de Bellechasse 75007 Paris 2010.jpg —  Wikipédia

 

 

La vitrine de la boutique était consacrée aux fragrances dites masculines avec ce flacon carré et alors emblématique de la marque et j’ai remarqué que, outre « L’Eau d’Hadrien », « L’Eau du Sud » ou bien sûr « Sables », il y avait plusieurs créations que je ne connaissais pas. Si j’ai toujours aimé me parfumer, j’étais encore très jeune et je n’étais pas passionné comme aujourd’hui mais j’ai tout de même été intrigué et j’ai demandé à découvrir ceux que je ne connaissais pas. « L’Eau du Fier » m’a immédiatement plu. Il ne ressemblait à rien de ce que je connaissais et a sans doute été, le premier cuiré atypique qui m’a fait envie. Il m’a vraiment troublé et je suis sorti de la boutique sans acheter « Sables » mais parfumé avec (généreusement, je m’en souviens). J’avais d’autres courses à faire et je suis allé me promener sur le boulevard Saint Germain et vaquer à mes occupations. Je sentais mon parfum autour de moi et pourtant je pensais à « L’Eau du Fier » que je venais de découvrir et je me sentais enveloppé d’une effluve qui vraiment me séduisait. Au bout de quelques heures, je me suis décidé. C'était ainsi que j'avais procédé pour "Sables". Je suis donc allé me le procurer.

 

 

 

Isabelle Doyen et Camille Goutal - Lili Barbery

Isabelle Doyen et Annick Goutal

 

 

 

 

Il me faut faire appel à votre imagination car il est, aujourd’hui impossible de sentir « L’Eau du Fier ». J’ai cherché sur internet à retrouver un flacon mais il a été supprimé depuis trop longtemps. En revanche, j’ai pu retrouver les notes et j’ai fait appel à tous mes souvenirs pour vous le décrire. Le départ était à la fois acidulé par des notes d’orange et aromatique avec une menthe fraîche et profonde à la fois. Le coeur exploitait la facette cuiré de l’osmanthus associé au sel de mer, au thé noir et un peu fumé et à une overdose de clou de girofle pour évoluer sur un accord cuir de Russie de bouleau et de mousse de chêne. Pour décrire mon impression, je dirai que « L’Eau du Fier » avait un côté à la fois très profond et presque goudronné. Il était très « dark » et j’aimais beaucoup ce côté unique. Je le portais avec parcimonie car son sillage, en dépit du fait que c’était, il me semble, une concentration eau de toilette, était à la fois important et audacieux et j’avais parfaitement conscience qu’il ne pouvait pas plaire à tout le monde.

 

 

Mixcommerce Blog: Annick Goutal : le trs haut de gamme en dlgation eCommerce

 

 
 

 

 

 

 

Malheureusement, « L’Eau du Fier » était peut-être un peu en avance sur son temps et il n’a pas rencontré vraiment ses amateurs et a été retiré du catalogue au bout de cinq ou six ans d’existence. Je sais qu’il y a quelque chose de frustrant dans le fait de ne pouvoir absolument pas le retrouver aujourd’hui et d’en parler mais, même si je n’en n’ai porté qu’un seul flacon, il a été l’un des parfums de ma vie et sans doute a-t’il participé à construire mon goût pour les fragrances originales et qui sortent des sentiers battus aussi me devais-je d’en parler dans cette série d’article sur mes parfums préférés. Je suis très nostalgique de celui-ci, et j’aimerais le re-sentir au moins une fois pour savoir si je l’aimerais toujours aujourd’hui et si je regrette l’idée que je m’en faisais, mon souvenir ou le fait de pouvoir l’avoir à ma disposition. En tout cas, si, par hasard, vous croisez, « L’Eau du Fier » (on ne sait jamais), je vous engage, ne serait-ce que par curiosité, à aller le sentir et à me dire ce que vous en penser.

 



09/03/2024
4 Poster un commentaire
Ces blogs de Santé & Bien-être pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 193 autres membres