Passion Parfums

« Les Cocottes de Paris, inventent la capitale des plaisirs. La création de ces parfums évoquent des icônes scandaleuses du xix eme siècle. Un univers transgressant les codes et reflétant le tempérament de femmes libres et créatives ». Avec cette collection, Anaïs Biguine a réinventé et modernisé les parfums opulents qu’auraient pu porter ces demi-mondaines sulfureuses au XIXème siècle. J’ai déjà fait une revue sur la marque et notamment sur les trois premières créations dont fait partie « La Belle Otero » créé en 2015 mais, depuis, je l’ai redécouvert dans son nouveau conditionnement (50 ml dans un flacon en opaline blanche) et je dois dire que je suis devenu accro à cette effluve étonnante, originale et particulièrement agréable à sentir. Je me la suis même appropriée pas mal alors que le moins que l’on puisse dire est qu’elle est estampillée féminin. Comme quoi, en parfumerie, les règles sont faites pour être transgressées comme le faisait cette Belle Otero. « Rien n’est plus romanesque que la vie de La Belle Otero. Chanter, danser, sauter sur une table ! La belle gitane est dotée d’une nature insatiable. De Paris à Monte-Carlo, la reine de l’élégance fréquente et les rois. Elle fut la plus la plus impitoyable des courtisanes et voua son existence à la danse, aux hommes, aux pierres précieuses, aux casinos et surtout à la liberté. L’eau de parfum La Belle Otero est une invitation au dévergondage. Un poivre licencieux, une absinthe illicite, une violette convoiteuse et un santal concupiscent. Son évolution laisse à la peau une certaine délectation ». Pour ma part, c’est surtout un parfum addictif, très agréable à sentir voire à porter.

 

 

 

J’ai horreur de la note de figue en parfumerie quand elle est trop laiteuse et je la trouve vite écoeurante mais c’est vrai qu’associée, en tête avec le néroli, le poivre noir, l’absinthe et le gingembre, elle devient tellement lumineuse qu’elle arrive à me plaire. D’ailleurs quand elle se mêle au coeur de violette, de musc, de buchu, de lavande et de narcisse je suis à la fois complètement séduit et dérouté. En effet, le parfum prend des tours surprenants et évolue de manière presque Chyprée alors que la construction est plus celle d’un floral fruité. Les notes poudrées d’iris et d’encens arrondies par le bois de santal en fond sont du plus bel effet et je trouve que c’est vraiment un très joli parfum. Pour moi, il est, à l’instar des autres références de la marque, particulièrement réussi. J’aime beaucoup l’inventivité d’Anaïs Biguine dans les différents univers qu’elle a lancé mais c’est vrai que j’ai un gros coup de coeur, ces temps derniers, pour les Cocottes de Paris.