Passion Parfums

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Mes parfums préférés : "The Afternoon of a Faun" - État Libre d'Orange

The Afternoon of a Faun Etat Libre d'Orange parfum - un parfum pour homme  et femme 2012

État Libre d’Orange est une marque assez étonnante. Les jus cassent les codes et les noms des parfums sont souvent provocateurs. Si j’ai découvert la marque à Paris il y a déjà quelques années, c’est surtout grâce à David qui distribue la marque à Lyon dans sa boutique Blitz au coeur du 1er arrondissement que j’ai appris à l’apprivoiser et même à l’apprécier. Je suis un grand amateur de chyprés et il était tout à fait naturel que je m’intéresse de près à « The Afternoon of a Faun » créé en 2012 par le parfumeur Ralf Schwieger. Très honnêtement, au départ, c’est son nom qui m’a interpellé car j’aime beaucoup et depuis l’enfance le poème symphonique éponyme de Claude Debussy même si je sais aujourd’hui qu’il n’est pas tout à fait à l’origine de l’inspiration du parfumeur. En tout cas, c’est ce qu’il m’a évoqué au départ et j’imaginais cette musique envoûtante jouée par un orchestre dirigé par Leonard Bernstein qui est, pour moi, une version de référence et je dois dire que le jus ne m’a pas déçu.

 

La marque le présente de la manière suivante : « À la poésie, à la danse, à la peinture, à la musique et à Jacques Damase. Un parfum en collaboration avec Jacques Damase et Justin Vivian Bond et qui voudrait célébrer le centenaire des ballets russes à Paris 1912 - 2012 et réunir dans un flacon une ambition de synesthésie où se mélangeraient la poésie de Stéphane Mallarmé Prince des poètes, la danse de Vaslav Nijinski ce fou bondissant au génie scandaleux, la peinture de Leon Bakst et la musique de Claude Debussy. Tous bien vivants ici. Un mélange des genres esthétique et éternel.
Voici le Faune. J’ai vu le Faune. Les nymphes déshabillent la Nymphe pour le bain. Sur son tertre le Faune s’intéresse. Il se mêle à la troupe virginale. Le Faune et la Nymphe se trouvent seuls, face à face. Entre eux la chaleur vacille. Ils se considèrent. La belle agreste et la bête charmante se mesurent. Le jeune Faune retrouve l’orgueil de sa force animale. Une écharpe, son écharpe, demeure sur l’herbe. Elle est sa proie. Il la serre, la renifle, l’emporte sur son praticable et se vautre en elle. « Couple, adieu. Je vais voir l’ombre que tu devins. » Jean Cocteau Comœdia, 28 mai 1912.
Le Faune : « Ces nymphes, je les veux perpétuer. Si clair, Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air, Assoupi de sommeils touffus. Aimai-je un rêve ? Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève, En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais, Bois même, prouve, hélas ! que bien seul je m'offrais, Pour triomphe la faute idéale de roses. Réfléchissons... » Stéphane Mallarmé Le Faune, 1876
« Le Faune, c’est moi. »


« Je veux vivre comme un homme inutile »

Vaslav Nijinski »

 

Dès l’envolée, on se rend bien compte que l’on est en présence d’un parfum exceptionnel. La bergamote, traditionnellement utilisée dans l’accord chypre est associée à la cannelle et à l’encens utilisé de manière très discrète. Le coeur est résolument floral avec un jasmin très opulent, une rose poudrée et un iris qui l’est encore plus. Le fond, quant à lui, construit autour de la très classique association patchouli et mousse de chêne, se fait un peu résineux et profond car il est associé à un accord cuir de Russie ainsi qu’à la myrrhe et au benjoin. Il ne faut pas chercher la simplicité dans ce parfum car j’arrive également à identifier des notes d’immortelle dès l’envolée. C’est un jus riche, opulent, élégant bien qu’un peu subversif. « The Afternoon of a Faun » est un chypre à la fois hommage à ceux qui ont eu du succès en parfumerie et donc on retrouve une construction à l’ancienne et résolument moderne.

 

Je porte beaucoup ce parfum dès que les températures baissent en automne et jusqu’au milieu du printemps et, depuis quelques jours, je le retrouve avec beaucoup de plaisir. Je trouve que l’association des notes épicées, fleuries et résineuses est particulièrement bien travaillée. Il est plusieurs créations de la marque qui sont sorties sous l’impulsion d’Étienne de Swardt mais, « The Afternoon of a Faun » est et demeure ma préférée. Il fait partie de mon top 10 et sans aucun doute des jus les plus enveloppants que je peux porter. Comme je l’ai dit, je le porte à nouveau depuis quelques jours et je ne m’en lasse absolument pas. Au début, j’étais un peu frileux car il n’existe qu’en 100 ml et j’ai toujours du mal, étant donné que j’ai plein de choses à porter, à acheter un conditionnement aussi grand mais, dans ce cas précis, je ne le regrette pas du tout car je pense bien le porter jusqu’à la dernière goutte et le racheter encore et encore.

 

Le Prélude à l'Après Midi d'un Faune de Claude Debussy interprété par Boston Symphony Orchestra dirigé par Leonard Berstein



10/09/2020
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