Passion Parfums

Jean Harlow, Charlie Chaplin et bien d’autres célébrités ont porté « Mitsouko » de Guerlain le confortant dans son statut de parfum mythique. Il y a bien des années, j’ai porté ce très beau chypré complètement par hasard et je l’ai adoré. Je suis dans une période où cette famille olfactive me parle et me fait envie et je me suis dit, « pourquoi ne pas y revenir ? » et je suis allé le réessayer. J’ai adoré. Il y a quelque chose d’intemporel dans ce jus célèbre et pourtant parfois méconnu parce qu’éclipsé par les mythiques « L’Heure Bleue » et surtout « Shalimar ». Si j’apprends à apprécier « L’Heure Bleue » si cher à l’actrice britannique Diana Rigg qui vient hélas de nous quitter et si j’ai grandi avec le second qui était l’un des parfums favoris de ma maman, j’ai toujours préféré « Mitsouko ». Sans que je le sache, je pense que l’accord chypre m’attirait déjà adolescent.

Jean Harlow

Créé par Jacques Guerlain en 1919, « Mitsouko » est un chypré à la fois floral et fruité et qui existe en trois concentrations, eau de toilette, eau de parfum et extrait mais nous y reviendrons. Il est identifiable entre mille avec une envolée de bergamote, de jasmin et de rose, un coeur de lilas, de pêche et d’ylang ylang construit autour d’une rose cachée presque masquée et un fond de patchouli, vétiver et, évidemment, mousse de chêne arrondi par l’ambre et la cannelle et également relevé par d’autres épices telles la noix de muscade et le clou de girofle qui ne sont pas pour me déplaire. Si j’aurais bien opté pour la version extrait que je trouve particulièrement extraordinaire, il m’a fallu faire un choix et c’est l’eau de parfum qui m’a vraiment fait envie car je trouve la version eau de toilette un peu différente et vraiment trop légère.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour moi, porter, « Mitsouko » est, certes un bond dans le passé mais aussi un retour à une fragrance qui n’a jamais quitté ma tête et dont j’ai toujours eu envie. J’apprécie particulièrement son côté à la fois androgyne et intemporel. Contrairement à d’autres classiques que je porte (je pense par exemple à mon cher « Narcisse Noir » de Caron), je ne le trouve pas ancré dans une époque et il ne flatte pas forcément mon côté nostalgique. Il y a quelques mois, j’ai écrit un article sur les créations qui ont vraiment révolutionné la parfumerie et, volontairement, je ne l’ai pas cité car je voulais vraiment lui consacrer un post à part entière même si j’ai déjà développé certains de ses aspects dans mes articles sur les chypres et sur Jacques Guerlain.

Durant toute ma vie, « Mitsouko » a été l’un de mes parfums préférés alors que je l’ai découvert complètement par hasard. On en avait offert un flacon à ma soeur et elle ne le portait pas. Le voyant oublié chez mes parents, je l’ai senti et lui ai demandé l’autorisation de l’essayer. Elle me l’a donné et je me suis fait très plaisir en portant son flacon. Je ne l’avais jamais racheté. Allez savoir pourquoi car je l’ai adoré. Chacun crée ses mythes parfumés, je crois que j’ai le mien. Je me rends compte que je porte plusieurs jus historiques alors que je considère aimer surtout les créations modernes et atypique. Parfois, « Diorama », « Narcisse Noir », « French Cancan » ou encore « Le Parfum de Thérèse » et « Sables » sont des refuges car ils sont, à la fois de leur époque et de notre temps. Je suis content de retrouver « Mitsouko » et je gage que je vais beaucoup le porter.