Nouveautés juillet 2024
Bien évidemment le mois de juillet est moins propice aux sorties mais j’ai quand même fait des découvertes et pas des moindres. En effet, je peux bien l’annoncer dès l’introduction, j’ai eu un coup de coeur complètement inattendu. Pour ce qui est des autres parfums, mon ressenti est plus mitigé même si je pense que chacun est intéressant. Pour moi, chacune des rares créations qui ont pu être lancées en ce début des grandes vacances est bien distincte des autres. En tout cas, me voilà parti à vous décrire les univers olfactifs et les évocations qu’ils ont pu provoquer chez moi.
Le premier parfum n’est pas une vraie nouveauté mai il est vrai que je l’ai tellement aimé à sa première sortie que je serai content de le retrouver. Il s’agit de « Orange Marmalade » qui, s’il n’est pas une réédition puisque son nom est différent, semble un jumeau de « Orange Peel » lancé pour la Britt Collection des Marmelades en 2021. « La grande tradition de la fabrication de marmelade. Le zeste d'orange mijote doucement, libérant son arôme vibrant et sa touche amère qui éveillent les sens. Des bois chauds se mêlent au zeste d'orange pour créer une fragrance dorée et merveilleuse. Une interprétation raffinée d'une confiture britannique ». Ce parfum sort ou ressort à l’occasion de la collaboration de la marque avec un héros très prisé des enfants britanniques et des grands, l’ours Paddington. Il s’ouvre avec des notes très zestées d’écorce d’orange qui lui donnent un côté à la fois frais et terriblement pétillant puis le coeur de bigarade, à la fois juteux et légèrement amer se fait, durant son évolution, parfaitement acidulé. Enfin, en fond, le cashmeran, enveloppant, cocon, doux et quand même un peu « strong » donne du corps à la fragrance. Je trouve que « Orange Marmalade » est vraiment une belle création éphémère hélas mais je l’ai retrouvée avec plaisir.
« Oranger Sirocco est né d’une volonté d’imaginer un repère olfactif, une rose des vents sensorielle à la fois lumineuse et joyeuse. Cette Eau de Parfum illustre un retour à des valeurs plus simples, se pose comme un ode à la vie, se veut un brin contemplatif. Dés les premières notes, l’esprit se laisse emporter par un vent chaud, scintillant de sable, sur l’autre rive de la Méditerranée au cœur d’un jardin planté d’orangers. Les yeux fermés, odeurs et sons s’entrelacent: effluves puissantes et enivrantes des fleurs, auxquelles répondent le brouhaha lointain d’un souk, dont les odeurs d’épices se mêlent par vagues saturant le souffle régulier du sirocco ». Composé par Antoine Lie comme beaucoup des parfums de la collection classique de la maison Les Indémodables, « Oranger Sirocco » est la sortie de cette année pour la marque. J’avoue que j’avais été un peu déçu par le précédent, « Patchouli Noisette » mais il faut reconnaitre que j’ai beaucoup plus adhéré à celui-ci même si je ne suis pas sûr de pouvoir le porter. Après une envolée de fleurs d’oranger du Maroc en absolu, viennent des notes de cannelle royale du Laos qui lui donne quelque chose de vraiment inédit. J’ai eu l’occasion de sentir la première matière première seule et je l’ai trouvée très différents des autres extractions de cette épice que j’avais pu sentir. Dans « Oranger Sirocco », je l’ai trouvée moins ronde, plus florale mais aussi plus boisée. La marque mentionne aussi des notes de petitgrain. Comme ça, sur le papier, le parfum semble très simple mais il n’en n’est absolument rien. Il est complexe, évolutif et son développement est long compte-tenu de sa concentration. Il en résulte un fond vraiment très déroutant, extrêmement épicé et original avec un côté addictif. Je trouve que ce parfum est très segmentant. J’en admire les matières qui sont magnifiques et la création d’Antoine Lie que je trouve artistiquement très intéressante mais il n’est pas vraiment pour moi sans que je puisse vraiment l’expliquer. Ce sont les mystères de notre rapport au parfum.
Je ne suis pas du tout un fan de ce qu’est devenue la maison Guerlain depuis son rachat par LVMH pour tout un tas de raisons que je ne développerai pas ici mais qui sont facile à comprendre. Je ne suis pas non plus un adepte ni du travail de Delphine Jelk ni de la collection L’Art et la Matière. Je n’avais jamais eu de coup de coeur réel avant la sortie de « Patchouli Paris » dont je n’attendais absolument rien. « Patchouli Paris dévoile une facette de la capitale française encore jamais explorée par la Maison : le magnétisme des nuits parisiennes. Désinhibé, le patchouli fait son show. Un contraste éblouissant entre la fraîcheur immédiate qui rappelle celle des bords de Seine et la chaleur enivrante d’une note boisée du patchouli, évoquant l’effervescence de l’air de fête parisienne et les boiseries des grands théâtres ». C’est une explosion ! Comme toujours, la marque ne communique pas vraiment sur la pyramide olfactive mais j’ai pu glaner quelques informations et surtout je me suis fié à mon nez. J’ai senti un peu d’iris, des notes boisées et des traces délicates de vanille. J’aime beaucoup le parfum déjà à l’envolée. Il est juste bluffant avec une élégance un peu subversive puis il se fait rond, enveloppant comme un foulard et enfin, lorsqu’il a évolué sur ma peau, je sens des notes poudrées presque comme de la fève de cacao. J’ai un vrai coup de coeur pour « Patchouli Paris ». Je trouve qu’il complète complètement l’offre. Pour moi, il est très élégant et surtout il reste moderne. Côté tenue, je n’ai eu aucun problème. Je l’ai senti sur ma peau durant toute la journée et le sillage est vraiment modéré ce qui n’est pas pour me déplaire. C’est un parfum de peau, sur la peau, dans la peau. Vraiment, pour moi, c’est carton plein comme quoi, il ne faut jamais dire jamais.
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