Nouveautés juillet et aôut 2025
J’ai découvert, cet été, pas mal de nouveautés. Je dois dire que je ne m’attendais pas à faire autant de trouvailles. J’espère vraiment vous donner envie d’aller sentir, essayer et, pourquoi pas, vous approprier certains parfums. Je trouve que 2025 est une année riche, une fois encore, en lancements de qualité. Je me suis fait plaisir et je vous emmène avec moi.
Le premier parfum dont je voulais parler dans cette sélection de nouveauté inaugure une nouvelle marque. Son nom, « Secret Garden ». Il est la première création d’une maison qui s’appelle tout simplement noble héritage dont le but « n’est pas de surprendre mais d’émouvoir ». Très honnêtement, je trouve cette composition réalisée par Arnaud Fourré, un parfumeur dont je ne connais pas encore le travail, vraiment très belle, très élégante et tout à fait facile à porter tout en ayant une vraie identité. « Derrière une porte en fer forgé, doucement chauffée par le soleil du matin, un souffle s’élève. Il caresse la peau, réveille les sens. C’est le début d’un voyage : un éclat solaire de bergamote, une framboise pulpeuse, comme un baiser sur une peau encore tiède de sommeil. En s’aventurant plus loin, la chaleur s’intensifie. Le jardin s’ouvre, vibrant sous la lumière dorée. Les pétales de jasmin de Sidi Bou Saïd s’alanguissent, la violette murmure sa tendresse — une embrassade florale, enveloppante, douce et sensuelle. Puis vient l’instant où le jour ralentit. Le soleil descend lentement. Sur la peau, restent les traces chaudes et inoubliables du musc blanc, de l’ambre soyeux, et du bois de santal — une étreinte intime, profonde, persistante. Secret Garden est une invitation à franchir le seuil du souvenir, là où le corps et l’âme s’éveillent à la chaleur d’un amour ancien… et secret ». Le parfumeur a inventé un jus que je considère comme « sensible ». J’ai beaucoup aimé le découvrir et le poser sur peau. Il n’est pas révolutionnaire mais la douceur de l’envolée de bergamote et de framboise nous emmène sur un coeur où la dualité entre le côté floral, légèrement animal, un peu indolé du jasmin croise une violette poudrée, tendre et chic. Le fond ambré, associé aux muscs blancs et au bois de santal est du plus bel effet et ouvre la fragrance. Un grand merci à Noam de la parfumerie Mon Flacon à Saint-Fons (69) de m’avoir fait découvrir ce parfum. Je serais facilement passé à côté et, vraiment, il a su me séduire par son classicisme et son élégance.
J’ai aussi découvert « Humus », le nouveau parfum lancé par Mad et Len cette année. La marque en décrit ainsi l’inspiration : « J'aime sa décadence , sa sévérité, son évidence, son radicalisme , sa noirceur, son absolu, ses notes de terre, ses essences organiques, le ton cru de la vie, au delà du noir, humus est notre « Outrenoir » ». Je dois dire qu’il m’a quand même pas mal dérouté avec son départ qui est un accord sous-bois, terre et champignons froids plutôt surprenant qui nous conduit sur un coeur de vétiver et pin bleu de Russie très résineux et pas forcément facile. Le fond de mousse de chêne et de racine de violette m’a aussi beaucoup intrigué. J’ai beaucoup hésité à poser ce parfum sur ma peau mais je l’ai finalement essayé et je dois dire que je ne l’ai pas regretté. Il est très intéressant, très segmentant, un peu à la manière des créations de Julie Marlowe et Julie Dunkley pour Beaufort London ou encore de certains Bohoboco. Je trouve que la marque propose des compositions raffinées et quand même clivantes. C’est le cas de cet « Humus » tout de terre mouillée sombre paré. J’aime beaucoup l’idée mais pourrais-je le porter ? Je n’en suis pas certain. Pour moi, il s’agit vraiment d’un objet parfumé non identifié. Je pense qu’il est totalement nécessaire de le poser sur peau. Je ne l’ai pas vraiment compris mais a-t-on besoin de comprendre l’inspiration ou la structure du parfum pour en apprécier la démarche artistique… pas toujours !
Quand on parle de parfum solaire, je suis toujours partant et j’avais très envie de découvrir Carner Barcelona « La Playa », une nouveauté créée par Adriana Medina. Un petit passage chez Sens Unique à Paris et ça a été chose faite. « La Playa évoque une journée relaxante à la plage : soleil éclatant, peau crémeuse et sable chaud sous les pieds. La Playa, c'est le bonheur et la joie que l'on ressent à la plage - quand le temps ralentit, quand le soleil réchauffe notre peau et que l'on sent l'odeur du lait de coco et la chaleur du sable ». Il s’agit d’un marin avec un côté solaire et surtout extrêmement exotique qui tranche un peu avec ce genre de création que j’aime bien, au demeurant, mais que je connais presque trop. Celui-ci revêt une certaine originalité avec, en ouverture, le citron, la fleur, d’oranger mais aussi un ylang-ylang vraiment très lumineux. Je trouve aussi que le coeur de lait de coco reste très frais avec des versants épicés de cardamome et le côté presque torréfié de la pistache. En fond, la vanille, la fève de tonka se poudrent légèrement avec des muscs blancs assez lumineux. Globalement, j’ai bien aimé « La Playa ». Il faut dire que je retombe tout le temps sur ce genre de notes et, finalement, pourquoi pas !
C’est également chez Sens Unique que j’ai pu découvrir « Divanché », le nouvel opus de Pure Distance inventé par Nathalie Feisthauer. Il s’ouvre sur un accord de fruits mûrs (ananas, pomme, poire) que je trouve presque trop suave mais, très vite le coeur de gardénia, de champaca associé au jasmin sambac, au côté ultra floral et un peu animal de la tubéreuse se pare des notes poudrées et amandées de l’héliotrope et est rendu encore plus texturé par l’hédione. Je dois dire que j’aime le coeur absolument riche et magnifique. Le fond, de benjoin, d’ambroxan, de bois et de muscs blancs est peut-être un peu moins à mon goût. « Puredistance Divanché est l'incarnation de la pureté, de l'élégance et d'un luxe raffiné. Inspiré par l'odeur céleste du gardénia japonais, ce magnifique extrait de parfum se déploie avec une touche de fruits mûrs, menant à un cœur floral de gardénia, de jasmin et de tubéreuse ». J’ai posé « Divanché » sur ma peau car je suis dans une période floraux et j’étais curieux de savoir ce qu’il allait me provoquer. En tout cas, le résultat est, comme souvent avec les fleuris de la marque, très flamboyant et magnifique. J’aurais pu me l’approprier mais, et je le dis simplement, c’est un parfum dont le prix dépasse très largement ma limite. Il n’en demeure pas moins très réussi.
« Mon Santal est un hommage au bois de santal de Mysore, une variété exceptionnelle réputée pour sa richesse crémeuse et sa profondeur aux multiples facettes. Pour mettre en valeur cette matière précieuse, une ouverture vibrante et épicée a été imaginée afin d’exalter le caractère et l’ampleur de la composition. Le fond dévoile un mélange sensuel d’Ambroxan, de vanille et de notes animales, pensé pour évoquer une addiction sophistiquée qui envoûte les sens et laisse une empreinte inoubliable ». Créé par Margaux Le Paih-Guérin pour Astrophil & Stella, « Mon Santal », est, contre toute attente, et je remercie Anissa de la parfumerie parisienne Univere de me l’avoir fait découvrir, un vrai coup de coeur. Décidément, je me sens de plus en plus attiré par un certain travail de ce bois qui pouvait me rebuter il y a encore quelques mois. La parfumeuse a travaillé ce parfum avec un départ de poivre rose, de muscade et de cardamome relevant des notes de riz acidulés légèrement par la bergamote, l’amertume du pamplemousse et le fusant de la rhubarbe. Vient ensuite un coeur d’encens, et de notes lactées qui ne se développent pas vraiment sur ma peau, laissant place au palo santo. Le fond de santal australien, de muscs, de caramel et d’ambroxan est enveloppé d’une très belle qualité de vanille. Ça peut surprendre mais, sur ma peau, ce parfum matche parfaitement et peut se rapprocher un peu de mon très cher « Comme Un Gant » avec, quand même un côté plus boisé et un peu moins délicat. Il m’a vraiment beaucoup plu.
Toujours chez Astrophil & Stella, j’ai découvert « Nabati Oud ». « Nabati Oud capture l’âme du désert dans une essence puissante et raffinée. Dès l’ouverture, des épices chaudes invitent à un voyage sensoriel profond, où le cuir et le oud s’entrelacent dans une étreinte boisée et résineuse. Des notes fumées et balsamiques ajoutent une douceur veloutée, évoquant la chaleur d’un feu sous les étoiles. En fond, l’oud révèle toute sa richesse, porté par l’ambre et des muscs sensuels. Nabati Oud, une signature noble et envoûtante, où se rencontrent force et élégance ». Là encore, je ne suis pas très attiré par l’accord oud mais j’aime beaucoup le travail de Christian Provenzano donc j’avais envie de le découvrir et je n’ai pas été déçu. Il s’ouvre sur une envolée épicée de badiane, de cannelle, de safran et de cardamome qui donne, associée à l’ambrette et à la bergamote, quelque chose d’un peu chaud-froid. Le coeur est assez rond avec un accord de rhum associé aux notes poudrées de rose et d’iris, florales du davana, le tout associé à un accord oud et cuir et à un autre presque aquatique. Le fond se fait très boisé et fumé avec le cèdre, le patchouli, de bois de santal, le vétiver et un accord oud, vanille et ambre. C’est un parfum très dense, sophistiqué, peut-être un peu inadapté au mois d’août mais, force m’est de reconnaitre que je l’ai beaucoup apprécié. Je l’ai trouvé hors des sentiers battus et j’ai trouvé plaisant de le découvrir même s’il n’est pas du tout pour moi.
J’ai découvert, toujours chez Univere, une marque dont je vous ai parlé déjà de manière plus exhaustive. Il s’agit de Pauline Rochas qui sort, cette année, en 2025, son premier extrait au nom évocateur puisqu’il s’appelle « Nocturnal ». Il a été créé par Yann Vasnier et je dois dire que c’est un peut-être mon coup de coeur des nouveautés découverte entre juillet et août. « Nocturnal est la dernière création olfactive de Pauline Rochas. Cette Eau de Nuit est une invitation à succomber aux charmes envoûtants de la nuit. Elle murmure des promesses de séduction, de mystère et d’une pointe d’indomptable liberté, laissant derrière elle une empreinte sensuelle bien après la disparition des ombres. Parfois, la nuit est douce. Parfois, elle invite à explorer l'inconnu et l’instinct sauvage ». Dès le départ, un peu clair-obscur de safran et de frangipanier, j’ai envie d’aller plus loin et de m’accrocher à l’accord tout doux de daim et de fève tonka ainsi qu’à des muscs, très enveloppants associés, en fond, au cèdre et à un magnifique absolu de vanille. Pour moi, s’il n’est pas révolutionnaire, ce parfum, c’est de l’émotion et surtout de l’élégance. Vraiment, à l’instar des autres composition proposées par la marque, je suis complètement séduit. C’est sans doute un parfum qui va se retrouver dans mon top 20 de cette année.
Avec « Capuche », la marque Judith assume encore une fois une certaine originalité. « Paris, 9ᵉ. Sa bande est sa famille choisie. L'aînée, indépendante, garçon manqué sous sa capuche, mais son sourire trahit une féminité douce et secrète ». Je trouve que tout est bousculé dans cette pyramide qui commence par une envolée très aromatique de lavande et d’élémi rendu fusante par des notes de citron, se poursuit par un coeur de patchouli et se pose sur une curieuse association d’ambrostar et de mousse de chêne. Très franchement, je suis dérouté par cette création. Parfois je l’aime et, à d’autre moments, elle me dérangerait presque. Je ne sais pas trop quoi en dire. En tout cas, j’admets bien volontiers qu’il s’agit d’un parfum très segmentant. Il faut que je me penche sur Judith à mon prochain passage à Paris. La marque propose vraiment des créations très originales. « Capuche » n’est probablement pas la mienne mais elle existe et je l’ai trouvée très intéressante. Je pense qu’il s’agit, outre ce parfum, une maison à découvrir absolument.
Je n’attendais pas grand chose de « Love-O-Matic » créé par Jérôme di Marino pour Room 1015 et, force m’est de constater que je n’ai pas vraiment été surpris. « Love-O-Matic consiste à laisser la connexion se produire - sans la forcer, en étant simplement ouvert à l'amour sous toutes ses formes. Même dans une laverie automatique à 15 heures un mardi." "L'Accord « Clean » a été conçu pour élever le parfum à un niveau supérieur et raffiné, centré sur les muscs. Il est construit sur une combinaison de matériaux synthétiques et naturels, avec des ingrédients clés tels que le sublimolide (un musc vegan) et le beurre de graines d’ambrette ». Avec un départ de fraise et de cassis (que je ne sens pas du tout) associé au citron, nous allons vers un coeur d’aldéhydes adouci par un accord bonbon puis un fond de cèdre, d’ambrette et de muscs blancs. Je m’étais dit « oh, encore un clean scent » et c’est ça. Il ne se démarque pas des autres et je me suis vraiment ennuyé. Je n’ai même pas eu envie de le poser sur peau. Vraiment, je ne comprends pas l’intérêt de cette sortie même si le parfum est impeccablement réalisé. Il y en a tant sur le marché ! Enfin, je pense qu’il trouvera son public.
Il y a également deux nouveautés chez The Different Company et j’ai commencé par « Love Is Coming chapter II ». « Je suis né des histoires d'amour, des âmes disparues et de promesses renouvelées. Je suis inspiré par l'œuvre de la nature, par des associations inattendues d'arômes et par le plaisir coupable des fruits, des fleurs et des légumes mûris sous le soleil. Je suis un nouveau parfum pétillant et profond. Love is coming... Chapitre II, écrivez le vôtre ». Créé par Mathieu Nardin, ce parfum fait également partie de mes coups de coeur de cet été. Le départ de cassis, de poivron et de feuille de tomate est très très vert et légèrement fruité. Vraiment j’ai accroché dès la pulvérisation. Le coeur, construit autour de la rose avec le côté mentholé du géranium et aromatique de la lavande, est de toute beauté et je ne sens, sur ma peau, quasiment pas le fond de bois ambrés, de santal et de muscs. La tendance aux parfums à la fois verts et un peu fruités se confirme avec cette très belle création. La tenue est très longue sur moi et, malgré la chaleur de l’été, j’en ai pas mal profité le jour où je l’ai essayé. En plus, il est présenté dans un très beau flacon teinté et dégradé. Je trouve que, avec ce parfum, The Different Company renoue avec l’élégance un peu limpide qui est sa marque de fabrique. Franchement, c’est un très beau parfum dont on parle peu.
Toujours chez The Different Company, j’ai aussi pu découvrir le très sophistiqué « Azhi Adara » composé par Émilie Coppermann et qui s’articule autour d’un départ de poivre rose, de bergamote mais aussi de cardamome qui nous conduit doucettement sur un coeur de vanille très boisée puis un fond d’ambre gris, de santal et de vétiver. « Je suis né dans un temps suspendu, quand, dans les profondeurs de roches anciennes, Azhi Ardara le dragon du Mont Abgalion devint femme d’une beauté absolue pour séduire toutes les créatures de l'humanité. Je suis l'élixir envoûtant de la séduction parfaite, une aventure lumineuse de sensualité douce et acidulée, combinant un mélange unique de cachemire et de bois de santal, de vanille, de framboise et d'écailles de dragon. Je suis une promesse de charme éternel. Je suis [azhi ardara] ». Là encore, je me suis vraiment fait plaisir en découvrant cette création mais je ne pourrais absolument pas la porter. Elle est dense, très étonnante, très vanillée mais jamais ennuyeuse mais, honnêtement, ce n’est pas du tout un parfum pour moi. Je ne suis pas un fou de la vanille et elle est très présente dans son évolution. Cela ne m’empêche pas d’aimer sentir « Azi Adara ».
En règle générale, j’aime plutôt les création d’Aedes de Venustas même si elles ne sont souvent pas pour moi. J’étais donc impatient de découvrir « Sueno Latino », la nouveauté de la marque créée par Gabriela Chelariu : « C'est très luxuriant, très riche, contrasté par l'humidité et la terre. Il y a beaucoup de mousse, beaucoup d'humidité, le tout inspiré par les éléments ». La pyramide olfactive m’inspirait pas mal aussi. Jugez plutôt : Une envolée de poivron (tiens tiens), de bergamote, de poivre rose et de davana qui nous conduit sur un coeur très fruité de figue et de mangue puis un fond de bois de santal et de gaïac, de patchouli et d’encens ambré qui est un peu la marque de fabrique de la maison. Je dois dire que je suis un peu déçu par le résultat. En effet, j’ai trouvé « Sueno Latino » finalement assez commun et il n’a pas beaucoup retenu mon attention. Je l’ai trouvé joli mais pas vraiment marquant. Je dois l’admettre, c’est un peu une déception. Je lui préfère les créations plus anciennes dans la marque mais cela n’engage que moi. En tout cas, je pense toujours qu’elle devrait être plus diffusée en France. Wait & see.
Chic et addictif, c’est un peu comme ça que je décrirai « Royal Secret », le nouveau parfum de Stéphanie de Bruijn. En plus, j’ai eu la chance d’échanger avec elle et cela m’a encore plus donné envie de l’essayer et de le porter pour mieux vous en parler. Elle le décrit ainsi : « Un parfum captivant et envoûtant, né de l’harmonie parfaite de l’anis, de l’élégance de l’iris et de la richesse chaleureuse de la fève tonka. Il incarne une élégance intemporelle, laissant un sillage séduisant qui révèle à la fois profondeur et audace ». Franchement, je n’ai pas grand-chose à rajouter. C’est une pépite ! Le départ doux et légèrement anisé de badiane et de bergamote évolue vers un coeur de fève de tonka et d’iris puis un fond de muscs blancs, de cèdre et d’encens qui entourent un accord ambré. J’ai énormément aimé le parfum tout au long de son développement. Il a un côté poudré si cher à sa créatrice mais pas seulement. Il est cocon, mais avec du caractère. Pour moi, Stéphanie de Bruijn revisite, une fois encore, avec beaucoup d’élégance les codes classiques de la parfumerie tout en bouleversant un peu quelques aspects. Je suis friand de ce genre de parfums tout en élégance et qui, pourtant gardent une personnalité forte. « Royal Secret » fait partie des belles découvertes parmi les sorties 2025.
J’ai aussi beaucoup aimé « Purple Mémoire » créé par Nicola Pozzani et Penny Ellis pour la collection des eaux de parfums de Floris London. Je l’ai trouvé moderne et original avec un départ de bergamote, de coriandre et de lavande qui fait, petit à petit, un peu de place à un coeur d’iris un peu poudré, d’ylang-ylang parsemé de notes de poire et de pomme verte très originales. Le fond ambré se pare de cacao et de fève tonka pour un côté un peu poudré et légèrement gourmand. Le labdanum et le santal lui assurent sa tenue. « Dans la campagne anglaise du XIXe siècle, Ivy Lodge accueillait les étés lumineux de Mary Anne Floris et de sa famille. Ce lieu chargé d’amour, de lavande et de souvenirs a profondément marqué l’univers olfactif qu’elle a contribué à bâtir. Avec Purple Mémoire, Floris célèbre l’élégance douce de cette maison, le bruissement des herbes sous le vent, la chaleur du soleil sur la pierre, et l’empreinte d’une femme dont la vision continue de parfumer l’histoire de la Maison. Tout commence par une fraîcheur douce et éclatante de bergamote et de lavande. Au cœur, la poire apporte sa rondeur fruitée, enveloppée d’un halo floral lumineux. Le sillage se prolonge dans la chaleur du santal, relevée de tonka, de labdanum et d’une touche baumée. Une signature délicate et enveloppante, comme un textile ancien imprégné d’âme ». C’est un peu carton plein ! En fait, je le trouve plus androgyne que je ne l’aurais cru et, surtout, malgré une certaine originalité. Je trouve que, depuis « Wilde », la marque se renouvelle vraiment mais tout en délicatesse. J’ai beaucoup aimé « Purple Mémoire ».
« Serpentia » est le nom mystérieux du nouveau parfum Alfred Ritchy créé par Théo Belmas. « Lorsqu’Alfred Ritchy arriva en Chine, un pays riche de 5 000 ans d’histoire, il se retrouva en plein cœur des festivités du Nouvel An chinois, également appelé Festival du Printemps. Les rues animées, ornées de lanternes rouges et de temples décorés, vibraient au rythme des feux d’artifice et embaumaient l’encens. Porté par cette atmosphère vibrante, Alfred s’arrêta à 06h18 pour saisir la magie de l’instant. Cette année-là était placée sous le signe du Serpent, symbole de sagesse, de charme et d’élégance, représenté par des emblèmes en bois. Entouré de calligraphies chinoises, Alfred sentit l’esprit de cette année lui insuffler une profonde inspiration créative, éveillant en lui une admiration sincère pour la richesse du patrimoine culturel chinois ». J’aimais bien la description aussi, je suis allé le découvrir chez Jovoy en priorité mais je ne peux pas dire que j’ai vraiment adhéré. La marque évoque surtout un départ fruité, de pêche, d’orange et de framboise mais très vite nous sommes à l’intérieur d’un coeur de poivre rose, d’hédione, de rose, et de violette arrondi par le bois de santal puis un fond de muscs blancs, d’ambrette, d’iris et de vanille avec des notes d’ambroxan. L’ensemble est agréable mais il ne s’avère pas trop original ni marquant. Il est assez plaisant mais pas au point de me faire envie.
J’avais également envie de découvrir « Uku Pacha », le nouveau Maison Matine et je ne l’ai pas regretté car la création est très originale et vraiment réussie. « Une création envoûtante aux notes juteuses, solaires et subtilement salines. Entrons dans la transe et célébrons ensemble ! ». L’envolée de noix de coco et de bergamote est subtilement salée et nous emmène sur coeur floral de fleur d’oranger, de fève tonka, d’ylang-ylang, de jasmin et de tubéreuse qui se pose sur un coeur noisette et vanille. J’ai beaucoup aimé cette composition à la fois originale et très délicate. Je trouve que « Uku Pacha » est une réussite. De plus, c’est un un vrai pari à un prix raisonnable. Honnêtement, j’ai aimé ce parfum et je pense qu’il s’agit d’un petit plaisir pour passer l’été qui n’est absolument pas négligeable. En tout cas, je pense que la marque est vraiment à découvrir ou redécouvrir car, pour un prix raisonnable, elle permet de se parfumer d’une manière vraiment originale.
Chez Sens Unique à Paris, j’ai découvert « Underground Vibes », le nouveau parfum de la collection extrême de Laborattorio Olfattivo créé par Antoine Lie. « Pour cette nouvelle fragrance, Laboratorio Olfattivo a collaboré avec Antoine Lie, maître parfumeur connu pour sa signature olfactive inédite. Underground Vibes est un hymne à la créativité, une fragrance qui étonne, nous conduisant dans des lieux olfactifs peu explorés, pour un voyage aux notes inoubliables ». Le départ est assez clivant avec des notes de genièvre, de cannabis et d’un extrait de whisky qui s’enrichit d’un accord ciment, d’hélicrise et de deux accords, ciment et essence. Le fond d’iris très gras, de oud, de santal et de patchouli. Il en résulte un parfum très segmentant, ultra contemporain et vraiment étonnant. Franchement, d’un point de vue créatif, il est très intéressant. Je le trouve très inédit. J’ai bien aimé mais je ne suis pas certain que je pourrais le porter. Il est un peu provoc’ et pas mal irrévérencieux. Pourquoi pas sortir du cadre ? C’est étonnant parmi les fragrances très classiques chics de la marque.
« Astrum Nova » est le nouveau parfum de la Lustrous Collection d’Electimuss. Je n’ai pas vraiment cherché à la découvrir mais j’en ai eu l’occasion. Il a été créé par le parfumeur David Chieze qui en explique ainsi l’inspiration : « Cette composition est une exploration d’une facette différente de l’Oud. Il a souvent été exprimé à travers un aspect boisé, épicé ou animal. Mais pour moi, il possède également une facette fruitée qui, lorsqu’elle est habilement travaillée, révèle l’Oud sous un tout autre jour. C’est pourquoi une mangue juteuse et mûre en note de tête s’impose, se mêlant à cette dimension fruitée de l’Oud. Les nuances fruitées et animales de l’osmanthus tissent un lien délicat entre la mangue et l’Oud. En fond, un accord raffiné de bois tendres, de vanille et d’iris apporte une texture veloutée, enveloppant l’Oud avec grâce et profondeur, tout en adoucissant ses facettes les plus animales ». En ouverture, on sent vraiment bien la note de mangue ainsi que l’ambrette qui vient arrondir un peu les agrumes puis le parfum s’enrichit d’un coeur d’osmanthus, de cassis et d’iris plutôt assez beau, vif et poudré. En revanche, le fond, très oud et ambroxan me dérange un peu. Je n’identifie ni la mousse de chêne, ni la fève tonka évoquées par la marque. Le parfum fait très qualitatif lorsqu’on le découvre mais ce n’est pas mon truc, je dois bien l’admettre. Je le trouve très animal et je ne pourrais pas le porter. Peut-être les amateurs de oud s’y retrouveront. Je ne sais pas. En tout cas, je n’ai pas d’avis vraiment plus objectif.
En bien ou en mal, j’avais beaucoup entendu parler de « L’Explicite » créé par Thomas Calabro pour The House of Oud et j’ai donc eu envie de le découvrir. Le parfumeur évoque ainsi son inspiration : « L’Explicite: le plaisir du fruit interdit sous une forme nouvelle et irrésistible ». Je ne m’attendais à rien de particulier donc je me suis laissé porter par le départ très étonnant et vraiment agréable de citron et d’ylang-ylang qui nous emmène sur ce fameux accord banane qui peut faire très synthétique mais que j’ai appris à aimer en parfumerie d’autant qu’il est contrebalancé par une note de cacahuète et des épices plutôt chaudes avant de se poser sur un fond de muscs blancs et de violette avec un versant un peu ambré et vanillé. « Extravagante et irrésistible, cette fragrance bouscule toutes les conventions olfactives avec une audacieuse fusion de fraîcheur et de gourmandise. Dès l'ouverture, l'éclat vif du zeste de citron se mêle à l'exotisme de l'ylang ylang, créant un départ lumineux et vif qui capte immédiatement l'attention. Mais c'est dans la rencontre entre la fraîcheur et la douceur florale que ce parfum prend un tournant inattendu, avec un ingrédient surprenant et captivant : le banana bread. Ce n'est pas seulement la douceur de la banane qui enchante, mais la chaleur enveloppante d'une friandise fraîchement cuite, associée à l'onctuosité du beurre de cacahuète, qui ajoute une dimension riche et irrésistible. L'Explicite n'est pas seulement un parfum, c'est une expérience sensorielle qui défie les attentes ». Pour moi, le parfum, très doux, certes un peu synthétique, s’est avéré très agréable. Je ne dirais pas qu’il est élégant mais plutôt intrigant. Thomas Calabro n’est jamais tombé dans l’écueil du too much. Je trouve que « L’Explicite » ne l’est finalement pas tant que ça. Il est joli, plaisant, un peu original mais (enfin je trouve) pas aussi segmentant que les commentaires que j’ai lu me l’avaient laissé croire. J’ai bien aimé ce parfum plaisant et agréable à sentir. Je crois que je pourrais me l’approprier.
Le crois que « Le 8 » créé par Stéphane Humbert Lucas pour la collection 777 était tout d’abord une exclu Harrod’s mais j’ai pu le sentir dans la scent room du Printemps Haussmann. Il n’est peut-être pas distribué ailleurs pour l’instant, je ne saurais le dire. qui ajoute une dimension riche et irrésistible. L'Explicite n'est pas seulement un parfum, c'est une expérience sensorielle qui défie les attentes ». C’est un parfum solaire et floral, enfin c’est ce que j’ai perçu car je l’ai découvert un peu rapidement. La marque parle d’hibiscus en tête et je l’ai bien identifié ainsi que le yuzu. En revanche, je n’ai pas vraiment senti le cyprès de Madagascar et je ne sais pas vraiment ce que peut sentir la feuille de cannelle. L’envolée m’a parue très florale et le coeur, articulé autour du camphre avec des note de thé noir et de de fleurs comme la pivoine ou la fleur de cerisier. J’ai aussi senti quelque chose comme un accord fraise ou framboise puis un fond cuiré et vanillé très prononcé. Je n’ai pas vraiment eu envie de rester sur la touche. J’ai attendu que le parfum n’évolue plus et je suis passé à autre chose. Peut-être qu’il faudra que je le teste sur ma peau mais, pour l’instant, je dirai que je l’ai trouvé assez agréable mais pas forcément original. Je n’en n’ai peut-être pas retenu les subtilités et je me garderai bien de donner un avis plus tranché mais, au premier abord, je n’ai pas vraiment accroché.
Créé par Sidonie Lancesseur, « Melody » est le nouveaux parfum de Miller Harris sorti dans The Story Collection. La marque en décrit ainsi l’inspiration : « Une intimité discrète et le désir délicat du premier amour forment l'âme de l'Eau de Parfum Melody, une nouveauté de la Collection Stories. Inspirée d'un passage du roman révolutionnaire « Open Water » de Caleb Azumah Nelson, la fragrance s'inspire d'un musc blanc délicat qui enveloppe un cœur floral-vert lumineux, évoquant la beauté éthérée de l'amour moderne. Ces éléments sont enlacés par un accord de musc blanc doux et réconfortant, créant une fragrance qui évoque le désir, le désir discret et la complicité. Le départ est un mélange lumineux et envoûtant de cassis et de bergamote, offrant une douceur immédiate qui laisse place à la chaleur profonde du cachemire et de la vanille, et à la présence vive et enveloppante du bois de cèdre en fond ». J’ai été très sensible à cette jolie composition, certes un peu consensuelle, mais toute en élégance et en charme. Le départ est très cassis et bergamote mais l’originalité réside en une touche de basilc et un accord un peu vert. Le coeur, composé par un très bel absolu de rose de Damas, des notes de lavande et thé très noir de Ceylan est un petit concentré d’élégance et le fond, poudré, qui oscille entre la force du cèdre et les muscs blancs avec le côté très enveloppant du cashmeran est de toute beauté. Je l’ai posé sur ma peau et j’en ai profité durant les heures qui ont suivi. C’est un plaisir. « Melody » porte bien son nom, c’est une petite musique, pas si originale mais tellement agréable, comme une chanson que l’on aime. C’est une très jolie création dont je n’avais pas entendu parler et qui confirme mon goût pour les créations de Miller Harris.
L’article est long je vous l’accorde mais il couvre les deux mois d’été de découvertes de nouveautés. Certaines sont sorties déjà depuis quelques mois mais je n’avais pas eu l’occasion de m’y pencher. C’est chose faite. Ma curiosité est satisfaite et j’espère bien susciter la vôtre d’autant que j’ai aussi pu sentir de futurs lancements dans plusieurs marques très intéressantes mais chut, ce sera pour les mois à venir. En tout cas, j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire cet article comme chaque mois. En juillet, ça m’avait peut-être un peu manqué. Je serai content d’avoir vos retours. N’hésitez pas à commenter sur le blog où à m’écrire.
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