Nouveautés mars (Première partie)
C’est avec pas mal de nouveautés que démarre ce mois de mars. J’ai eu la chance d’en découvrir plusieurs. Je trouve qu’il y a vraiment des parfums tous azimut et que les marques se sont données du mal pour sortir un peu des tendances un peu convenues même si on retrouve des clean scents et des gourmands qui pointent le bout de leurs notes ci-et là. J’ai quand même vraiment pris du plaisir à explorer non seulement les nouveautés de mars mais aussi celles qui ont déjà étés lancées il y a quelques semaines mais que je n’avais pas pu découvrir. C’est une expérience très agréable de sortir un peu de ce que l’on connait pour mieux peut-être retrouver des effluves que l’on connait et que l’on aime. Alors je vous emmène dans des univers très différents, du sud au nord et d’est en ouest de la parfumerie. J'ai décidé de scinder mon article en deux. Voici donc la première partie. Peut-être trouverez-vous « votre » nouveauté. J’espère alors que vous me le direz.
C’est Lou, de la parfumerie parisienne Sens Unique qui m’a fait découvrir « Solar Flair », le nouvel opus de la maison Ojar originaire du sultanat d’Oman qui propose, depuis quelques années, de très belles création orientales qui ne sont peut-être pas tout à fait mon histoire mais je reconnais qu’il y a quelque chose de très bien fait et de très addictif dans l’esprit de la marque. Créé par Gaël Montero, cette nouvelle proposition a su venir me chercher. « Solar Flair par Ojar est une déclaration audacieuse de votre moi le plus sauvage. Ce parfum est une explosion de notes intenses, chaudes et audacieuses, capturant l’énergie féroce d’une éruption solaire. Plongez-vous dans l’essence lumineuse du miel ; une puissance rayonnante et une chaleur narcotique.Avec Solar Flair, révélez votre véritable nature – enflammée, intrépide et irrésistiblement captivante…Un miel blanc éclatant, accentué par des accords floraux et une base musquée et poudrée ». Complexe, équilibré, solaire et floral, « Solar Flair » est un peu tout ce que j’aime : un fleuri solaire et pourtant profond avec une très belle envolée de mandarine, de poivre rose amandé par la fleur d’héliotrope qui lui donne ce côté un peu pâtisserie sans excès de sucre. Le coeur est de tout beauté et il demeure original car il est construit atour du chèvrefeuille dont le côté fleurs blanches est contrebalancé par la présence mi-fruitée, mi-cuirée de l’osmanthus renforcée par le patchouli. Le fond de miel, de vétiver, de vanille et de musc blanc me donne l’impression d’être inondé de soleil. « Solar Flair » me plait. Il est superbement réussi et ne tombe jamais dans la facilité ni dans un côté trop rond. Vraiment, pour moi, c’est carton plein.

J’ai posé mon nez sur « Angels’ Share Paradis », le nouveau parfum de la collection des Liquors de Kilian. « Angels’ Share Paradis est une nouvelle interprétation de la fragrance iconique, offrant une signature olfactive à la fois puissante et gourmande. Inspirée par un cognac qui vieillit délicatement dans un fût de chêne, cette fragrance rappelle les nuances spiritueuses des plus grands nectars. Le parfum s’ouvre sur un cœur gourmand où le caramel, la rose et la framboise se fusionnent, créant une alliance douce et fruitée, réchauffée par la chaleur du cognac. Ce mélange se prolonge sur un fond majestueux de mousse de chêne et de vanille, apportant une profondeur boisée subtile et une douceur réconfortante Angels’ Share Paradis se dévoile dans un flacon magnifié par un capot en bois délicatement orné de métal doré, rappelant l’élégance des prestigieux fûts de chêne du Cognac ». Créé par Benoit Lapouza, cette déclinaison de l’un des bests de la marque m’a assez moyennement convaincu. Déjà, j’ai été un peu rebuté par le départ de cognac et de framboise qui est quand même très prenant. Cette note liquoreuse se poursuit au coeur puis se charge de caramel et de noix de coco avant que le parfum ne se pose sur un fond de mousse de chêne, de tonka et de vanille. Très honnêtement, si j’aime certains parfums de la marque, je n’aurais jamais pu mettre « Angels’Share Paradis sur ma peau. Je le trouve trop rond, trop liquoreux, trop vanillé pour mon goût. Il est aux antipodes de ce que j’aime donc je passe mon tour.
J’ai aimé toutes les créations de la marque mais, il m’en fallait garder une pour cet article sur les nouveauté. Ce sera « Blond Redhead 16.11 » créé par Bertrand Duchaufour qui en exprime ainsi l’inspiration : « Inspiré par le rêve d’une rencontre époustouflante dans une boulangerie parisienne. Imaginez l’air empli de l’irrésistible arôme des fruits confits, des pâtisseries à la vanille et d’une touche de tabac sucré. Vous vous retrouvez captivé par la vue d’un inconnu éblouissant tenant un bouquet de freesias frais. Un mélange enivrant de notes comestibles, fruitées, florales et tabacées vous invite à revivre cet instant inoubliable au cœur de Paris ». Le départ n’est pas facile, le safran prend beaucoup le pas sur l’orange et le citron vert mais, dès qu’arrive les notes de coeur, je commence à m’y intéresser. Le freesia se mêle à la figue, de rose et de datte puis le parfum se pose sur un fond complexe, de tabac, de myrrhe, de vanille, de chocolat et, je pense, de cèdre. Il en résulte un parfum très élégant, gourmand très beau et très « virtuose ». J’ai une dose d’essai. Je le porterai un peu plus et je vous en parlerai peut-être une nouvelle fois. En tout cas, ma première impression m’a laissé vraiment une bonne surprise. Merci à Damien d’avoir attiré mon attention de ce parfum que je n’avais pas mis dans ma présentation de la marque.
« Inspiré par l’ère du design spatial des années 1960, il célèbre l’audace créative des publicitaires et designers d’un temps où l’imaginaire sculptait l’avenir. Des lignes pures, des formes futuristes, une élégance visionnaire. Chromodoro capture l’éclat d’une époque où le monde rêvait d’horizons nouveaux, le regard levé vers l’inconnu avec espoir et émerveillement. Une ode à l’ingéniosité et à l’avant-garde, où l’innovation danse avec l’intemporel pour écrire le futur ». Créé par Julien Rasquinet, « Chromodoro » est le nouvel extrait de parfum d’Astrophil & Stella qui est, depuis que je l’ai découverte, l’une des marques italiennes que je préfère. Le moins que l’on puisse dire est que le parfumeur est allé chercher une formulation originale. Le parfum s’ouvre sur des notes de basilic, de feuille de tomate, de racine d’angélique et de cassis qui le rend un peu insaisissable. Je le trouve presque métallique et je ne suis pas au bout de mes surprises car le coeur de jasmin et de rhum, un peu liquoreux est associé au côté vert de l’absinthe et sec de la baie de genévrier. Le fond de bois de santal, de musc et de vétiver m’a été à peine perceptible mais soutient une fragrance vraiment originale, faussement fantômatique, très facettée. Julien Rasquinet n’a jamais de côté « faiseur ». Il invente sans arrêt, se sauve des sentiers battus. « Chromodoro » n’est manifestement pas pour moi mais son petit côté « retour vers le futur », comme une ode à l’espace, ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Merci à Anissa, de la parfumerie parisienne Univere de me l’avoir fait découvrir avec sagacité. Je serais peut-être passé à côté d’une très belle création.
J’étais très curieux de découvrir « Montabacco Aruba 2025 », le nouvel opus des « Montabaco » de la très belle marque anglaise Ormonde Jayne et je dois bien dire que je ne suis pas déçu du voyage comme on dit ! « Montabaco Aruba est un hommage à l'attrait naturel d'une l'île, offrant un parfum à la fois frais et doux, avec une chaleur addictive qui persiste sur la peau. Les notes de tête rayonnantes de bergamote, d'absolu d'orange et de pamplemousse apportent une luminosité zestée qui rappelle les bosquets d'agrumes baignés de soleil. Le parfum s'ouvre ensuite sur un bouquet floral luxuriant de magnolia, de jasmin, de rose et de violette, évoquant les fleurs tropicales de l'île. Au fur et à mesure que le parfum s'installe, des notes plus profondes et plus sensuelles apparaissent. La richesse terreuse de la feuille de tabac et du cuir est délicatement épicée par la cardamome, créant un mélange enivrant. Enfin, l'ingrédient emblématique, le santalore, complète la composition. Montabaco Aruba est un parfum qui transporte celui qui le porte sur les rivages ensoleillés d'Aruba, où le luxe et la nature s'harmonisent dans un équilibre parfait ». Bon, on retrouve d’emblée la colonne vertébrale de ce qui est en train de devenir une collection dans la collection. Le tabac reste le fil conducteur mais, pour y arriver, il faut passer par une envolée absolument fraîche et douce amère de pamplemousse, d’orange et de bergamote puis vient le coeur floral de rose, de violette, de magnolia et de jasmin qui nous emmène, tout en douceur sur un fon de tabac, de bois de santal, de cuir et de cardamome. Comme toujours chez Ormonde Jayne, il n’y a pas une fausse note, la variation est basée sur une solide partition qui vas donner le ton d’un parfum chic, réussi, impeccable même si, et je le redis, ce n’est pas ma série préférée chez Ormonde Jayne mais je ne vais pas chipoter, j’ai beaucoup aimé.
« Cinnamon Rolls » créé par Theodoros Kalotinis pour sa collection d’eaux de parfums est sorti déjà depuis quelques temps mais je ne l’avais pas découvert et j’ai été content de mettre enfin mon nez dessus. J’aime beaucoup la marque et particulièrement les floraux que je trouve très très réussis et originaux. Je suis peut-être un peu plus réservé en ce qui concerne les gourmands qui s’éloignent pas mal de mes goûts. « Laissez-vous envelopper par la douce chaleur d’un roulé à la cannelle tout juste sorti du four, à chaque vaporisation de ce parfum gourmand. Un mélange envoûtant de pâte dorée, de sucre caramélisé et de cannelle précieuse embaume l’air, vous enveloppant d’une aura réconfortante et luxueuse. Les notes riches de beurre fondu se mêlent à une touche de glaçage vanillé crémeux, formant un cœur gourmand et soyeux. Pour sublimer cette délicieuse création, quelques morceaux de melomakarona — les biscuits grecs traditionnels au miel et à la cannelle — viennent apporter une touche unique et irrésistible. Ce parfum capture l’arôme inégalable des pâtisseries fraîchement cuites, offrant une expérience sensorielle raffinée et des plus appétissantes ». Ce parfum démarre comme quelque chose de très beurré qui ressemble beaucoup à la viennoiserie dont il est inspiré. Les notes de cannelle et de sucre se fond douces, tendres, gourmandes, presque addictive. On retrouve également, dans cette création des accords de pâte sucrée, de glaçage vanillé mais aussi de melomakarono, un dessert grec en forme d’oeuf à base de farine d’huile d’olive et de miel. Je vais être honnête jusqu’au bout. Je ne pourrais pas porter « Cinnamon Rolls » mais il m’a donné des envies de pâtisseries à la cannelle un peu méditerranéennes. Je le trouve hyper réussi et surtout d’un réalisme épatant. Ce n’est pas un parfum pour moi mais, artistiquement, c’est un tour de force !
« Réécrire un ambre d'aujourd'hui avec de beaux bois texturés, des épices fusantes et des résines mystiques » tels sont les mots de Quentin Bisch et d’Amélie Jacquin pour décrire « 403 Myrrh Shadow », le tout nouvel extrait de parfum de Bon Parfumeur. Franchement, je trouve cette récente collection intéressante et j’ai même un coup de coeur pour « Marbre Rouge » alors que je ne suis pas forcément fou de la marque. Avec un départ complexe, de poivre timut si particulier associé au basilic, au pamplemousse, à l’orange amère et le bourgeon de cassis, je suis assez séduit à la vaporisation mais, je dois le dire, et c’est complètement personnel, je ne suis pas tellement sensible au coeur de myrrhe de cannelle et de cyprès et encore moins au fond de benjoin ultra rond et baumé associé à la vanille, aux muscs, au cèdre, au patchouli et à l’akigalawood dont je commence à sérieusement me lasser. « Une envolée zestée d’agrumes en tête, entourée de bourgeon de cassis vert et fruité. La fraîcheur est vite rattrapée par les notes épicées du cœur. Le basilic et les baies de Timut poivrent la cannelle. Les facettes résineuses du cyprès rejoignent les baumes du fond. Les tonalités vanillées de myrrhe et benjoin enrobent et réchauffent les notes boisées. Un tapis de muscs profonds fait vibrer la fragrance ». Pour résumer, si je veux réagir avec un semblant d’objectivité, je dirai que « 403 Myrrh Shadow » est très réussi mais qu’il ne me touche pas. C’est comme ça. Il doit être trop loin de mes goûts originaux.
« Passion Bliss incarne l'essence du luxe latino-américain. Ce parfum vous invite à vous laisser aller dans un monde où chaque instant est imprégné de passion et de joie, reflétant l'éclat doré des couchers de soleil et l'élégance des soirées opulentes ». J’ai continué avec « Passion Bliss » créé par Amélie Bourgeois pour la collection classique de Alexandre.J et je dois dire que je n’ai pas du tout adhéré. Le départ de fruits de la passion de cannelle et de thé vert m’est apparu très synthétique et pas forcément élégant. Le coeur de safran très très présent ne me fait pas envie malgré le fait qu’il se fasse plus doux avec la fleur d’héliotrope et le miel. Le fond très lacté et liquoreux de santal, de vanille et de rhum n’arrive pas plus à me toucher. « Passion Bliss » va plaire, c’est certain. Il est, comme on dit, « dans l’air du temps ». Plus j’y pense moins je m’attache aux créations d’Alexandre.J. Je n’ai pas le truc. Ce sont des choses qui arrivent. Il est gourmand et épicé avec un côté tropical et fruité. Il faut tenter. Peut-être qu’il plaira plus à d’autres mais moi, il ne m’a pas touché. Je voulais en parler parce que je l’ai découvert mais je n’ai pas envie d’être trop longuement négatif alors je passer mon chemin.
Oscillant entre sens de la fête et glamrock, « Jasmine Freak » est le nouvel opus de Room 1015 et il est réalisé par Jérôme Di Marino : « Un parfum qui plonge dans l'art transgressif de l'expression de soi. Avec la vivacité tropicale de la mangue, l'allure exotique du jasmin et la sensualité crémeuse de la tubéreuse, il fait éclore un monde audacieux où l'individualité règne. Mode, musique, cinéma, littérature et parfum s'entrelacent pour célébrer la liberté et la créativité. Garçon le jour, fille la nuit — ce parfum vous invite à briser les règles et à défier les attentes. Come as you are ». Sur le papier, ce parfum a tout pour me plaire avec son envolée de mangue, de cassis, de poivre noir et d’orange, son coeur de jasmin, d’ylang-ylang et de tubéreuse et son fond de musc et de cashmeran et c’est vrai qu’il est vraiment très joli. Je l’ai mis sur ma peau et il mène bien sa vie. Agréable, élégant, bien équilibré avec un petit côté solaire mais « cocon », il est très plaisant. Je vais quand même le dire, je le trouve un peu sage. Il me plait, je pourrais le porter mais il est plus « confortable » que réellement subversif. Je le trouve un peu rétro mais pas tout à fait. Il est tout à fait dans mes goûts. Je l’aime mais il ne me surprend pas. Il est quand même bien dans ma zone de confort. Je ne le trouve pas super original mais il me provoque une jolie émotion. On ne va pas tout le temps se plaindre !
« Une ode à la passion, à l’intensité et à l’éternité. Une sensualité profonde émane de la tendresse des pétales de roses rouges, sublimée par l’indulgente douceur de la cerise et du chocolat. Une somptueuse crème fouettée à la fraise enveloppe délicatement la chaleur de la cannelle et le croquant des amandes. Enfin, les facettes fumées et subtilement animales de l'oud ajoutent une touche intrigante, rehaussant la profondeur et la complexité de la base chaude et musquée du santal. Un parfum plein de contrastes ». Créé par Stéphanie Bakouche, « Love No Shame » rejoint la très belle maison Plume Impression qui, année après année, ne cesse de me faire de l’oeil et, avec cette nouveauté, ça ne va pas s’arrêter. Quand j’ai vu la pyramide, j’ai été effrayé. En effet, le parfum s’ouvre sur un accord de fraise, de crème chantilly, de cerise et d’amande et ça m’aurait plutôt fait fuir… Le coeur de rose, de cannelle et de violette nous emmène sur un fond de vanillen de cacao, de santal, de oud et de musc. Dit comme ça, ça partait mal et pourtant, il ne faut jamais avoir d’idées préconçues en parfumerie. J’ai beaucoup aimé « Love No Shame », il n’est jamais too much bien au-contraire, je le trouve élégant et original. Certes, il est très contemporain mais les notes fruitées et sucrées restent discrètes. La rose et la cannelle sont du plus bel effet. Franchement, je me suis fait plaisir en le sentant et en surveillant l’évolution.
Karine Vinchon explique : « L’idée d’origine était très claire : retranscrire l’odeur d’une basket et de la rose. J’adore ce type de challenge qui fait appel à la plus grande créativité possible car ce sujet n’avait jamais été traité auparavant. Le travail a ensuite consisté à trouver le juste équilibre entre l’odeur de basket neuve et sa semelle en caoutchouc d’une part, et celle d’une rose miellée et chaude d’autre part. Pour apporter du dynamisme à la note et évoquer l’univers du sport, j’ai utilisé une mandarine car c’est pour moi un des agrumes qui a le plus de nervosité. Nous souhaitions un fond très puissant. Les bois de oud et patchouli viennent se parer de notes santalées, baumées labdanum, fumées et ambrées ». Le moins que l’on puisse dire c’est que la direction artistique de Marie-Jeanne ne facilitait pas les choses à la créatrice. Interpréter l’odeur d’une rose et d’une basket neuve, très caoutchouc, synthétique, et rendre cela beau et portable n’est quand même pas chose aisée. Mais voilà, Karine Vinchon sait faire des parfums et son imagination galope toujours autant. Le défi est relevé et le parfum super réussi. Le départ de mandarine et de safran est vraiment surprenant puis les aplats de rose et de cuir se rencontrent au coeur avec une certaine jubilation. Le fond de oud, de labdanum et de santal nous remet les idées en place mais doucement, élégamment, sans aucune outrance. Finalement « Au Pied du Rosier » et très Marie-Jeanne avec seulement quelque chose de plus singulier qui n’est pas pour me déplaire. J’ai beaucoup aimé. Un grand merci à Josquin de Jovoy Paris pour avoir, par ses explication, su m’exposer avec talent l’inspiration de la créatrice.
« Le Perce-Vent » ! Non mais franchement, le nom du nouveau parfum composé par Christopher Sheldrake pour la collection noire de Serge Lutens est purement superbe. C’est Marion de la chaîne YouTube Des Paons Danse Cent Heures, avec qui j’échange beaucoup, qui m’a donné envie de découvrir cette nouveauté qui est, pour quelques temps encore, une exclu des boutiques parisiennes. J’en profite pour saluer l’équipe de celle de la rue Saint-Honoré. L’accueil, la générosité et les sourires, ça fait plaisir d’autant que la boutique est impressionnante. En effet, il faut le dire, à l’expérience olfactive, se mêle une vraie découverte visuelle. Je suis très attaché au salon du Palais Royal mais cette nouvelle adresse est à découvrir absolument. Mais trêve de digression, revenons-en à la nouveauté. « Afin d’imager ce récit de coupeur de souffle, prenons l’œil d’un cyclone (seule circonférence immobile permettant d’éviter l’haleine de ce monstrueux aspirant) ! À contrario de ceux happés par l’irrésistible valse de ce boa de souffle, Le perce-vent ne bénéficiera pas de l’épitaphe : « Mort pour du vent » ! ». La marque ne communique pas sur les notes mais, pour moi, il s’agit d’un musc propre, très élégant, très fugace aussi. Il m’a un peu évoqué « Acne Studio » des Éditions de Parfums Frédéric Malle. C’est un parfum musqué, très tendre, un peu rond, qui « file comme le vent ». Je trouve qu’il n’y a rien de plus difficile que ce thème. Il n’en reste pas moins qe je l’ai porté et que, même s’il n’est pas mon Lutens préféré, j’ai aimé la démarche artistique.
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