Nouveautés novembre et décembre
J’ai découvert un peu moins de nouveautés ce mois-ci mais je les ai trouvées bigrement intéressantes pour la plupart. Je continue donc, petit à petit, à composer mon top 20 des sorties de 2024. Je trouve que, globalement, l’année nous a réservé de très belles sorties et j’ai très envie de partager avec vous mes découvertes. Je vous emmène donc, comme chaque mois à la découverte de nouveaux parfums que, j’espère, vous aurez envie de sentir et, pourquoi pas d’essayer.
« Rue de la Paix associe les plus belles essences de fleurs à une touche ludique et moderne de pêche, évoquant l'effervescence d'une coupe de champagne. Son sillage sophistiqué rend hommage aux notes florales des années 1920 et laisse ainsi une empreinte raffinée rappelant une brassée de pétales de fleurs, qui séduit et enchante », tels sont les mots de Patrice Revillard pour décrire sa nouvelle création pour la maison Isabey. « Rue de la Paix » s’ouvre avec des notes de pêche duveteuse et de bergamote puis vient un coeur floral, de narcisse, d’ylang-ylang, de jasmin et de tubéreuse qui revêt presque des côtés cuirés. Je le trouve absolument magnifique. Le fond de papyrus prend un côté un peu frais et complexe avec des notes de vanille, de benjoin, de muscs blancs, de santal et de baume du Pérou. J’ai beaucoup aimé « Rue de la Paix ». C’est un parfum vraiment très abouti, riche et facetté. Son nom fait référence à la première boutique de la marque qui a ouvert en 1924. Je trouve que la réalisation de Patrice Revillard est un grand et beau floral comme Isabey en propose toujours. C’est un coup de coeur pour moi. Je trouve qu’il est un peu un composite de tous les parfums de cette catégorie que j’aime. C’est carton plein !
J’aime bien la maison Affinessence depuis un certain temps. Je pense déjà vous en avoir parlé en filigrane. Pourtant, je n’avais pas trouvé celui qui allait vraiment me donner envie. C’est chose faite. J’ai beaucoup aimé « Rose Réglisse » créé cette année par Nathalie Lorson et qui m’a été conseillé lors de mon passage chez Uni/vere Parfumerie, rue du Louvre à Paris. C’est un vrai beau parfum, original et particulièrement bien construit. Son évolution sur ma peau m’a beaucoup séduit. « Plongez au cœur des Fleurs et des Fruits, et découvrez leur pouvoir envoûtant ! Toujours à l'avant-garde de l'Art du Parfum, Affinessence a créé une fragrance inédite, intégrant un « cœur attractif » spécialement conçu pour éveiller votre sensualité et amplifier votre pouvoir de séduction. Imaginez la majestueuse rose de Grasse, fière et élégante, s’enlaçant dans les accords captivants et surprenants de l’essence de réglisse. Saupoudrée d’étoiles d’anis (essence de Badiane) et sublimée par des nuances de violette-litchi, son sillage, enrichi par l’essence de magnolia, devient tout simplement irrésistible ». Je connais et j’aime le style de Nathalie Lorson mais, dans mon esprit, il est très classique. Là, elle bouleverse tout avec des associations inédites de rose centifolia, de violette, de lichi, d’anis, de magnolia et de réglisse. Je trouve que « Rose-Réglisse » est plus qu’une réussite. C’est un vrai parti-pris, celui d’associer des matières premières que l’on ne verrait pas forcément cohabiter. Pour moi, ce parfum, atypique, un peu gourmand, est l’une des trouvailles de mon séjour à Paris. Il se devait de venir pointer ses notes dans cette sélection de nouveautés.

J’attendais beaucoup de « In-Extremis », la nouveauté de la maison Astrophil et Stella créée par Giuseppe Imprezzabile alias Meo Fuscini et j’ai pu non seulement le découvrir mais aussi l’essayer lors de mon séjour à Paris et de mon passage chez Uni/vere Parfumerie. Je dois dire que je n’ai pas été déçu. J’ai bien retrouvé la signature ultra baroque de ce parfumeur dont la marque me fascine depuis que j’ai pu l’explorer. « Le Caravage témoigne de son art révolutionnaire, de son esprit turbulent et de sa capacité à faire de la toile un reflet de l'âme. Il demeure un génie intemporel, un artiste dont l'héritage perdure dans le cœur de ceux qui, comme nous, trouvent une inspiration perpétuelle dans son œuvre. Ce parfum est une invitation à explorer les territoires inconnus, à plonger dans les abysses de l'esprit humain, à embrasser chaque instant avec une passion dévorante ». Cet extrait de parfum ne sera pas pour tout le monde mais je le trouve absolument incroyable. Après une envolée de galbanum, d’angélique, de lentisque, et de camomille vient un coeur très cuir fumé d’osmanthus et de bouleau comme allégé par un accord magnolia et qui nous emmène sur un fond e vétiver, d’encens, de musc, d’ambre gris, de oud, de bois de gaïac, de patchouli et de mousse de chêne. Ce parfum ce serait comme un cuir de Russie qui aurait rencontré un chypre. Je le trouve atypique, incroyable, très clivant et pourtant il remporte un vif succès. Je crois même que chez Uni/vere Parfumerie, il fait partie des bests de la marque. En tout cas, il ne laisse pas indifférent il faut bien le dire. Attention, pas d’achat à l’aveugle. Il s’agit d’un objet parfumé pas comme les autres.

J’ai aussi beaucoup aimé « Ginger », la nouveauté de la maison Widian créée par Hamid Merati-Kashani et je me dis qu’il faut que je me penche sur le travail de ce parfumeur dont, décidément, j’aime beaucoup la signature. « Ginger est un voyage frais et épicé dans un paradis tropical. Il commence par une explosion de gingembre piquant, revigorant les sens avec son arôme vibrant et poivré. Cette première étincelle est suivie par des notes subtiles d'agrumes et de fruits tropicaux, qui rappellent les rivages ensoleillés et les paysages verdoyants. Au fur et à mesure que le parfum se développe, des notes d'épices chaudes et de fleurs exotiques apparaissent, tissant une riche tapisserie de senteurs qui vous transportent sur une île sereine et ensoleillée. Le parfum de gingembre capture l'essence d'une évasion tropicale, vous laissant avec une sensation de fraîcheur, de revitalisation et prêt à embrasser l'aventure du paradis ». Après un très beau départ vif de citron, de bergamote et de gingembre associé à des notes d’hédione, le parfum évolue vers un coeur de violette légèrement poudrée mais finalement, un peu aquatique avec le magnolia puis sur un fond de patchouli, d’ambroxan et de santal. Ce parfum m’évoquerait plutôt des températures clémentes mais il est vrai que j’ai vraiment accroché. C’est une nouveauté très facile à porter.

C’est la très talentueuse Stéphanie Bakouche qui a signé « Histoire d’Amour 2.0 », le nouvel opuss de Jul et Mad et j’ai pu le découvrir encore une fois chez Jovoy. « Une ode à l’amour continu partagé par le couple fondateur, Julien et Madalina – ainsi que toutes les différentes émotions qui le gardent vivant: l’attraction, la fantaisie, le charme, le désir, la tension, le plaisir, la chaleur, la grâce, la séduction, la passion, les défis de tous les jours, l’enthousiasme… Une représentation de la complicité et de l’harmonie du couple, avec ses contrastes et ses similarités; de l’exaltation derrière l’éternelle attraction entre deux personnes, deux personnalités, deux caractères, deux cultures, deux âmes… ». C’est un parfum dans l’air du temps avec un départ de safran, de framboise, de fraise et de mangue très fruité, presque juteux et épicé. Le coeur de benjoin et d’encens ne me plait pas trop et je ne suis pas très fan du fond oud, ambre et muscs avec des notes de cèdre et de vanilles. Je ne dis pas que le parfum n’est pas intéressant. Il est très moderne et romanesque à la fois mais il s’éloigne un peu trop de mes goûts pour que je puisse l’apprécier à sa juste mesure. C’est une création qui va plaire car elle compile beaucoup de notes que les amateurs recherchent et il est super bien réalisé mais personnellement, je passe mon tour.

C’est chez Uni/vere Parfumerie que j’ai découvert les parfums de la maison Éveilleur et plus particulièrement « I Am » composé par Nathalie Lorson et qui a retenu mon attention. « "I AM" célèbre l'affirmation de soi et la liberté, incarnant l'essence même de l'expression divine et invitant chacun à révéler sa véritable nature. Bien plus qu'un parfum, c'est une déclaration de force et d'unicité, une ode à la puissance intérieure et à la confiance en soi ». Voilà donc un bouquet floral très intéressant et particulièrement bien réalisé. L’envolée de mandarine, de freesia et de poivre. Rose nos prépare à un coeur de magnolia, de fleur d’oranger et de pivoine qui prend presque des accents de tubéreuse. Le fond de cèdre, de benjoin et de muscs sait se faire discret mais il assure une superbe tenue à cette fragrance contenue dans un un très beau flacon givré et qualitatif. J’aime vraiment beaucoup ce parfum qui dépasse peut-être un peu le budget parisien que je m’étais fixé mais j’ai bien failli craquer. Il faudra que je le réessaye. En tout cas, il me plait beaucoup. Je le trouve à la fois addictif et très étonnant.

C’est Josquin de chez Jovoy qui m’a convaincu de découvrir « Okto », l’une des nouveautés de Ohtop créée par Julien Rasquinet qui en parle ainsi : « En pensant à la graine d'ambrette, et à ses facettes terreuses, le parfumeur a voulu tirer sur ce fil tellurique en invoquant d'autres racines, d'autres graines (angélique, iris, galbanum) pour recréer l'odeur brute et noble de l’humus ». J’avoue que je n’avais pas vraiment accroché avec l’esprit de la marque mais il m’a assez plu, je dois bien l’admettre. Le départ est épicé, fruité et vert avec des notes de poire, d’anis et de poire et c’est vrai que ça m’a accroché directement. Le coeur très original, d’ambrette associé à l’angélique et à l’iris est incroyable et je le trouve complètement décalé. On dirait que la douceur de l’envolée se fait terreuse et se cache derrière des herbes coupées et des rhizomes d’iris. Le fond est construit autour d’un accord terre adouci par le cashmeran et le santal. Très franchement, le résultat est très intéressant. C’est un parfum plein d’originalité, entre un côté stylisé et graphique et un autre plus naturaliste. J’aime la modernité de la composition. Je ne sais, en revanche, pas si je pourrais le porter. Il me faudra le réessayer.

C’est chez Marie-Antoinette, lors de mon dernier passage à Paris qu’Antonio m’a fait découvrir « À L’Ombre » créé pour Robert Piguet par Hamid Merati-Kashani et qui est non seulement une nouveauté mais aussi une édition limitée. « Comme l'anticipation du crépuscule qui tombe sur le ciel, À l'Ombre capture l'attrait énigmatique de la nuit et l'intrigue de l’inconnu ». Le parfumeur a vraiment donné un coup de jeune à cette marque qui, si l’on excepte les historiques qui sont finalement plus subversifs, a tendance un peu à ronronner. On y retrouve des notes d’abricot, d’ambre, de muscs blancs, de vanille, d’iris, de feuille de violette, de jasmin sambac, de bergamote, de caramel, de mousse de chêne, de patchouli, de poire et de vétiver. Je ne sais pas vraiment comment s’articule la pyramide car le parfum ne cesse de se modifier au fur et à mesure qu’il se développe. Il m’a un peu fait penser à des anciens Serge Lutens. Il est onéreux, luxueux, clivant et surtout rare puisque Marie-Antoinette est le seul point de vente en France pour ce parfum qui devait être réservé à Harrod’s à Londres. Franchement, il n’est pas pour moi mais je l’ai trouvé particulièrement réussi. C’est une petite révolution dans la marque. Je le trouve presque identifiable au chic branché londonien.

Le retour dans les grands magasins parisiens de Miller Harris est pour moi une vraie bonne nouvelle. Tout d’abord, je vais pouvoir trouver « L’Air de Rien » plus facilement quand mon flacon sera fini mais, en plus, j’ai pu remettre mon nez sur la collection et découvrir « Celadon », la nouveauté, créée par Karine Vichon Spenher. Il fait partie d’une nouvelle trilogie mais c’est celui qui, pour moi, ressort par rapport aux autres. « Une averse de pluie rosée sur fond d’histoire de la pierre de jade. Enchanteur avec des notes vertes initiales de feuille de tomate et de thé pour rappeler l'herbe et la pierre de jade au centre du chef-d'œuvre « Le Rêve de la Chambre Rouge » de Cao Xuequin. Les notes d'agrumes pétillantes de cardamome, de magnolia tranquille et de thé maté nous emmènent dans un voyage de découverte. La lavande et le musc blanc évoquent la pureté. Les ombres rouges de l’automne sont représentées par les fruits rouges. La tubéreuse indienne apporte une élégance et une profondeur crémeuses pour contraster avec l'ouverture lumineuse. Le caractère du parfum évolue avec des notes boisées de bois de cèdre, de mousse et des notes fumées ». Cette création pourrait avoir des notes plus masculines mais je suis certain qu’il plaira aux femmes aussi. Il s’ouvre avec une envolée très originale de thé de Ceylan très fort et noir, rafraichi par la feuille de tomate, la cardamome et la verveine puis vient un coeur de rose, de lavande, de tubéreuse et de magnolia puis un fond de cèdre de Virginie, de maté, de mousse de chêne, de muscs et de notes fumées. Le résultat est super beau franchement et je me suis fait plaisir à l’essayer. C’est un parfum sophistiqué, très londonien, très « Tamise ». Sa modernité m’a ravi et je pourrais tout à fait le porter. On est loin des thés légers et verts que l’on trouve pas mal en parfumerie maintenant. « Céladon » est complètement à contre-courant et ne ressemble à rien d’autre. Il faut absolument l’essayer !

Plusieurs d’entre-vous m’ont demandé ce que je pensais de « Black Lacquer » créé par Guillaume Flavigny pour la Private Blend de Tom Ford mais nous ne l’avons pas encore à Lyon. J’ai donc profité d’un séjour à Paris et d’un passage au stand du Printemps Haussmann pour le découvrir. « Le parfum brille par deux innovations exclusives dans la parfumerie moderne : un accord de laque noire incandescente qui capture une opulence dimensionnelle fumée et une note de bois d’ébène de Makassar qui évoque des aspects de cuir et de bouleau. Sous la surface brillante s’épanouit le mystère irrépressible d’un accord de pivoine sombre ». Je dois dire que la description se rapproche assez bien de ce que j’ai senti. Les notes de synthèse sont très présente dès l’envolée puisqu’on y retrouve un accord encre et vinyle, associé au poivre noir et au rhum. Je trouve que le départ a quelque chose de presque métallique qui s’exprime encore plus, lors du développement, avec un coeur ultra sombre de bois d’ébène arrondi par la résine d’élémi, des notes d’abricot et e pivoine. Enfin, le fond d’encens pointe le bout de ses notes. Très honnêtement, je suis très dérouté par ce parfum. Il pourrait me plaire par son côté très moderne et inédit mais je ne me vois pas du tout le porter même si, parfois, je fais des incursions au pays des parfums fumés et atypiques. Il est métallique, goudronné, très étonnant. Il faut l’essayer pour se faire une idée. C’est la meilleure solution.

J’ai aussi découvert le nouveau parfum proposé par Jonathan Dufour pour sa maison Spiritum. Il s’appelle « Tantrism » et il a été composé par Bertrand Duchaufour. « Tantrism est un voyage sensoriel où le divin et le sensuel s’entrelacent dans une danse envoûtante. Dans l’intimité d’une nuit mystique, les premières notes vibrent comme une caresse. La rose musquée s’épanouit avec la fraîcheur éclatante du citron et la légèreté des aldéhydes. Chaque souffle semble exhaler l’odeur de l’aube qui s’éveille, douce et pleine de promesses. Au cœur de cette composition, un tourbillon enveloppant de chocolat et de vanille s’empare des sens, tandis que le poivre noir ajoute une touche de piquant tel un murmure de désir secret. Ce parfum effleure la peau, réveille les émotions les plus profondes et invite à l'intimité et à la passion. Au fond, l’ambre et le musc se mêlent, créant une empreinte envoûtante, semblable à une étreinte invisible. L’air se transforme en une invitation à un voyage mystique et charnel, où l'équilibre parfait entre le féminin sacré et l’aura divine se révèle, effleurant les limites du tangible ». Après une envolée très vive de citron qui m’a un peu rappelé celle de « Bake » de Akro, vient un coeur vraiment surprenant de cacao, d’ambre gris, de céréales, de poivres noir et rose et de vanille. Je dois dire que j’ai beaucoup aimé l’originalité et la singularité de la création à ce stade-là de l’évolution. Je suis un peu moins séduit par les notes de fond et surtout ce qui reste sur la peau après plusieurs heures. Je sens de l’ambroxan qui prend pas mal le pas sur la mousse de chêne, les muscs, y compris la reconstitution d’un musc animal et la myrrhe. Il n’en reste pas Mons que « Tantrism » est le parfum de la marque qui me parle le plus. Je suis un peu hermétique aux autres. Je regrette, cependant, le parti-pris du flacon, qui me rebute un peu. C’est dommage. En tout cas, je vous engage à aller découvrir « Tantrism ». Il est étonnant et réussi.
La collection extraordinaire de Van Cleef & Arpels est vraiment très élégante. Chaque parfum est bien réalisé. On ne recherche pas du tout l’originalité mais plutôt le chic forcené. J’ai découvert le très joli « Musc de Soie » réalisé par Sophie Labbé. « Imaginé comme un tissu de soie, ce musc est une caresse au toucher, d'une douceur infinie qui suit chacun de nos mouvements, laissant toujours dans son sillage un sillage lumineux et enveloppant, comme une véritable seconde peau ». Un départ d’aldéhydes et de néroli, un coeur d’iris et un fond de santal, de muscs blancs poudrés et de cashmeran, tel est ce parfum qui me plait beaucoup. Entre foulard de soie et poudrier laissé ouvert, c’est un parfum tout en élégance, régressif et terriblement efficace. Je lui trouve un côté complètement poudre de riz comme j’aime. Pour moi, ce sont les odeurs de l’enfance. Je ne pourrais peut-être pas le porter car il est la quintessence d’une certaine féminité un peu datée certes mais toujours élégante. On pourrait imaginer Elizabeth Taylor portant ce parfum. Un poudré qui ne fait jamais « cocotte » mais plutôt « lady ». En tout cas, pour moi, « Musc de Soie » est une réussite.

Complexe, vraiment inattendu et pourtant attendu, tel est « Ambre Liquide », le nouveau parfum historique de la maison Astier de Villatte créé par Dominique Ropion : « En droite ligne du Moyen Age fantastique et de la fameuse pomme de senteur, parfum-bijou garant de la bonne santé de l’âme et du corps, Ambre liquide, tel un précieux talisman, exhale ses merveilleux effluves ambrés, vanillés, légèrement sucrés, aux pouvoirs réconfortants surnaturels. Aujourd’hui réinterprété par Dominique Ropion d’après l’incroyable recette de 1348 richissime en ingrédients parfumants pour lutter contre la peste noire et les forces du mal, sa formule intensément odorante nous emporte d’emblée dans un autre univers. Il s’en échappe de délectables senteurs d’épices, d’aromates, d’absolu chaud, ambré, résineux de ciste, un arbuste sauvage des terres arides de la garrigue espagnole, de rose damascena, la plus opulente, la plus suave et miellée de toutes les roses, de myrrhe sauvage enivrante et capiteuse, de résine de styrax au chaleureux sillage de notes animales et cuirées, d’oliban hautement spirituel ». J’avais beaucoup entendu parler de cette composition par Marion de la chaîne YouTube Des Paons Danse Cent Heures et je brûlais un peu de le découvrir. Je dois dire qu’il m’a vraiment beaucoup dérouté. Tout d’abord, ce n’est pas un parfum ambré comme nous en connaissons déjà. Le départ est assez âpre, difficile, un peu insaisissable et presque médicinal puis le parfum s’organise autour d’une rose de Damas, de notes d’encens très présentes, de myrrhe, de ciste et de vanille (que je ne sens pas du tout) et il me semble percevoir des notes de clou de girofle. La fragrance bouge au contact de la peau et passe par un nombre assez important de phases. Insaisissable, tantôt élégant, tantôt spirituel, « Ambre Liquide » sort des sentiers battus et il s’avère tout à fait magnifique à mi-évolution. Je dois dire que je suis un peu moins séduit par les notes de fond, très rondes, presque liquoreuses et résineuses qui entrent moins dans mes goûts. Ceci dit, il faut l’admettre, on est loin de découvrir un parfum ambré comme les autres. Il est étonnant, surprenant et vraiment inattendu. L’ai-je aimé ou non ? Il est un peu trop tôt pour le dire. Il me faudra l’essayer un peu plus à nez reposé.
Voilà, je ne pense pas que je découvrirai d’autres nouveautés avant la fin du mois donc je peux publier mon article. Je dois dire que l’année a été très riche en sorties. Ces deux mois ont peut-être étés un peu moins riches que septembre et octobre mais il y a de très belles créations à sentir, à essayer et peut-être même à porter. J’ai un petit coup de coeur pour « Rose-Réglisse » d’Affinessence qui est un parfum à réessayer plus tard mais que je pourrais sans doute porter. À partir depuis cet article, si je trouve un autre parfum à découvrir, il aura sa place sur la revue de janvier.
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