Nouveautés Octobre
Il y avait beaucoup de sorties attendues en ce mois d’octobre et je dois dire que, une fois encore, je me suis fait plaisir à faire des essais et à tenter de vous rendre compte de mes découvertes. Je ne m’attendais pas à certains coups de coeur tels « Comme Un Gant » créé par Isabelle Doyen et Camille Goutal pour Voyages Imaginaires, dont je vous ai déjà parlé, car, même si je suis très fan de la marque, sur le papier, il n’était pas fait pour me plaire. Il y a eu aussi des surprises, bonnes ou moins bonnes et des déceptions. Bien sûr, j’ai exploré moins de nouveautés qu’en septembre mais il est de même chaque année. Ceci dit, il y a eu, en ce mois d’octobre, du grain à moudre comme on dit alors je vous emmène sur les traces des lancements grand public ou plus confidentiels.
Pour une fois, j’attendais beaucoup d’un parfum du circuit sélectif car j’avais lu pas mal de choses sur « Venus » créé par Alexandra Monet, Nathalie Lorson et Olivier Cresp pour Nina Ricci. En effet, un travail autour du magnolia m’inspirait beaucoup. « Un mythe est né… Avec Vénus de Nina Ricci, la Maison célèbre l’amour de soi et lance un message essentiel qui parle à toute une génération de femmes: une invitation à ne plus s’oublier, à penser à soi-même, à s’aimer vraiment. Et rayonner plus que jamais. L’eau de parfum Vénus de Nina Ricci est un grand Floral Chypré radiant, révélé par une fleur majestueuse : le Magnolia.Cette fleur rare en parfumerie donne toute sa luminosité et sa sensualité à cette création facettée tel un bijou, dont la signature est magnifiée par une vanille addictive et un patchouli blanc enveloppant ». Je suis donc allé le découvrir dès sa sortie. Il s’ouvre avec des notes de mandarines et de feuilles de magnolia qui nous emmènent sur un coeur de magnolia et de jasmin pour se poser sur un fond de patchouli et de vanille. D’emblée, j’ai pensé à un un néo-chypré dans l’esprit de « Barénia » d’Hermès mais c’est, il faut le dire, une déception. Je me suis retrouvé face à un parfum très sucré, peu évolutif. Je n’ai pas du tout accroché. En revanche, le flacon est vraiment magnifique et qualitatif. Je pense que c’est l’un des plus impressionnants que j’ai vu cette année. Cela, hélas, ne suffit pas. Je passe donc mon tour en ce qui concerne « Venus ».

Pour « Amow », son second parfum, Neil Jacquet a fait appel Margaux Le Paih-Guérin dont je connaissais quelques réalisations notamment pour Borntostandout. Il a également voulu un nouveau flacon que je trouve très joli et qualitatif. Tout comme le premier parfum de la marque, il s’agit d’une concentration extrait et le parfum s’ouvre avec des notes de pêche blanche juteuse, de cerise et de mandora, un agrume issu du croisement de la tangerine et d’un oranger doux. Puis, après une évolution assez longue, vient un coeur très torréfié de noix de pécan, de noisette et d’amande. Le fond, organisé autour d’un accord madeleine, avec des notes de fève tonka, de vanille, de rhum et de bois de gaiac est résolument gourmand. Margaux Le Paih-Guérin a travaillé une gourmandise évolutive et originale. « Dans les teintes mauves du crépuscule, la légende d’Andromède prend forme, une princesse condamnée à être dévorée par un monstre marin pour les fautes de sa mère. Persée, héros venu des étoiles, surgit tel un sauveur et, captivé par sa beauté, la libère de son funeste destin. Leur rencontre embrase le ciel d’une romance céleste aussi captivante que les étoiles elles-mêmes. Amow évoque ce mythe à travers des notes gourmandes de pêche et de cerise, enrichies par un crumble croustillant et des éclats de noix de pécan salée. En fond, les douceurs de madeleine se mêlent à la fève tonka, la vanille ainsi qu’un souffle de rhum, créant une fragrance à la fois addictive et intemporelle ». Avec son côté déroutant, sucré et salé à la fois, ce parfum m’a beaucoup plu et je me suis fait plaisir à le découvrir. Il ne sera peut-être pas pour moi mais force m’est de constater qu’il est redoutablement addictif et je suis content de l’avoir découvert.
Un nouveau parfum chez Liquides Imaginaires est toujours un évènement et j’avais très envie de découvrir « Lunatique », créé par Vincent Ricord dont j’entends, décidément, de plus en plus parler. Il fait partie de La Alchemical Trilogy et je crois qu’il représente le cuivre qui vient après l’argent et l’or. Le départ est franchement étonnant avec des notes de genièvre, de poivre de sichuan, de tagette, de baies roses et de néroli. Lorsque je l’ai vaporisé, j’ai été vraiment dérouté, presque même dérangé par le côté inédit de ce que je sentais. Puis vient un coeur d’encens, de cassis aciulé, d’iris et de cyclamen qui continue à donner quelque chose de métallique et un peu poussiéreux. Le fond de cuir, de bois de santal, de muscs, de oud, de vétiver, d’ambre gris et de fève tonka est quand même plus consensuel mais que de rebondissements pour en arriver là ! « Lunatique vous invite à embrasser vos aspects les plus sombres et cachés, révélant les profondeurs de votre personnalité. Ce parfum unique est un voyage de contrastes, des notes de tête lumineuses aux nuances profondes et mystérieuses. Il s'ouvre sur un mélange rafraîchissant de genièvre, de poire et du goût audacieux du poivre du Sichuan, qui élève vos sens et vous prépare à l'aventure à venir. Le cœur révèle des notes inattendues d'iris, de carotte et de néroli, mêlant une douce douceur florale à une chaleur terreuse. Au fur et à mesure que le parfum persiste, il se transforme en une base sensuelle de cuir, de oud et d'ambre gris, soulignée par un riche bois de santal et un murmure de vétiver. Le résultat est un parfum magnétique et énigmatique qui joue avec la lumière et le mystère, à l'image des aspects cachés de votre âme ». J’avoue qu’il m’a un peu laissé dubitatif. Il est inclassable, très évolutif et je ne sais pas quel sera son public. Ce n’est pas un parfum pour moi. Sa concentration a l’air de provoquer une très longue tenue et j’aurais peur d’en avoir un peu assez au cours de la journée. Il n’en demeure pas moins très étonnant et je ne peux pas dire qu’il me déplaise. Je dirais plutôt qu’il m’intrigue.
Avec « Glow », que l'on peut traduire par "briller", le premier extrait de parfum de Akro, Olivier Cresp me surprend quand même un peu moins. Je l’avais découvert au printemps mais j’étais tellement séduit par « Infuse » que je l’avais oublié. « Glow, le parfum « addiction à la fête » d'Akro. La lumière des flashs, la vibration des basses dans le corps, le brouhaha des voies qui s’envolent. La sensation d’être une star, admirée, désirée, adulée. L'opportunité de s’oublier le temps d’une nuit et de rayonner un court instant. Glow est un cri d’amour pour la fête et les soirées. C’est la capture d’un instant impalpable de confiance durant lequel tout est possible ». C’est un ambré néo-classique si j’ose m’exprimer ainsi car il est à la fois très conventionnel par certains aspects tout en gardant la signature très contemporaine du parfumeur. Après une envolée très fraîche de poivre rose, vient un coeur fleuri, élégant et profond de rose puis un fond composé de benjoin, d’encens et de vanille. Dit comme ça, il semble peut-être un peu convenu et pas forcément intéressant pourtant, il m’a bien plu. On manque un peu, maintenant, sur le marché, de ces ambrés fleuris qui seraient les héritiers d’un « Shalimar » ou d’un « Habit Rouge » et « Glow » est peut-être de ceux-ci car il n’a pas le côté vintage de « Ferveur » que j’avais beaucoup aimé chez Le Galion. Il est résolument moderne et très très bien construit. Olivier Cresp est un orfèvre et il sait ce qu’il fait. C’est le moins que l’on puisse dire.
Avec « Buio », qu’il a créé pour sa maison Meo Fusciuni, Giuseppe Imprezzabile me fait vraiment plaisir. J’aime beaucoup la note de bois de cade et elle est présente, en majeur dans ce parfum sombre, sec et fumé. Une concentration extrait pour un parfum à l’évolution longue, parfois un peu déroutante mais aux notes de fond absolument magnifiques, en tout cas dans mes goûts, entre un versant cuir, un autre bois sec et un troisième fumé. Le parfumeur en explique ainsi l’inspiration : « Buio Extrait de Parfum a été conçu, créé et assemblé en écoutant à chaque étape les albums Empty de Nils Frahm et Ende Neu d'Einstürzende Neubauten. Il y avait des jours où mon esprit vagabondait, flottant lentement à travers les pensées et les souvenirs, pour ensuite être englouti par le temps et devenir prisonnier des événements. Le premier accord de ce parfum est né de la rencontre de l'huile de cade, des graines de carotte, d'un encens enveloppant, de Cashmeran et de Suederal. Dans ce mélange est né le courage de transformer le cours de mes pensées, de mon existence, de ma vie. Pendant ce temps, alors que ce parfum prenait forme, je lisais des textes sur le Shinto et j'écoutais Nils Frahm. Chaque matière première a été pesée avec le soin nécessaire, comme s'il s'agissait de mots vitaux à choisir pour raconter quelque chose de significatif de ma vie à quelqu'un ; c'était mon histoire, mon chemin, enveloppé d'obscurité ». Le bois de cade est associé à la graine de carotte, à l’encens, à l’osmanthus pour le côté cuir, à la pivoine que je ne sens pas vraiment, au ciste, au vétiver, patchouli, au cèdre et au santal enveloppé par un accord ambre, muscs et cuir. Le cashmeran, en traces lui donne un côté vraiment addictif. Pour moi, il est du niveau, et je pèse mes mots, de « Cuir » de Mona di Orio que j’ai tant porté et tant aimé. Ce sombre parfum sera, c’est certain, dans mon top 20 de cette année.

Un départ de caramome et de pétales de rose, un coeur de graine de carotte, de cèdre et de santal qui évoluent vers un fond de papyrus, de vétiver et de silk musc, tel est « Desert Dawn », la nouvelle création de Jérôme Épinette pour Byredo. « Célébrant la puissance des contrastes naturels, l'intensité olfactive de Desert Dawn puise son équilibre dans la fraîcheur du renouveau. Le parfum s'ouvre sur la douceur épicée de la cardamome associée à des notes boisées évoquant l'aridité du désert. La chaleur envoûtante du bois de santal et de cèdre compose un cœur puissant. Le final séduisant, marqué par la richesse fumée du vétiver et du musc soyeux, est vivifié par la fraîcheur et la pureté du papyrus. Cette fragrance, à la fois sèche et enveloppante, incarne la chaleur du soleil levant ». J’avais beaucoup lu sur cette sortie car nous avons mis du temps à avoir accès à un testeur et je m’étais fait une idée du parfum. J’avoue que j’en attendais beaucoup car la pyramide me semblait originale. J’ai été un peu déçu je dois bien le dire. « Desert Dawn » m’a assez plu mais j’ai eu l’impression de l’avoir déjà senti des dizaines de fois. En tout cas, il n’y a pas vraiment de nouveau dans tout ça et j’ai du oublier l’idée d’un Byredo enfin inédit. C’est un peu comme si « Désert Dawn » était un composite des plusieurs autres créations de la marque. Pour résumer, je l’ai trouvé assez joli mais sans plus. Je pense que je l’aurai vite oublié.

J’attendais vraiment beaucoup de « Indian Leather », le nouveau parfum de la collection Cuirs Nomades de Memo créé par Juliette Karagueuzoglou dont j’aime énormément le travail. Le parfum s’ouvre avec de très très belles notes de cypriol qui nous emmènent sur un coeur magnifique de rose et de jasmin puis sur un fond de baie de vanille, d’essence de patchouli, de styrax, de oud et d’encens et là, j’adhère moins. « Ce parfum célèbre une terre majestueuse, à la fois extravagante et délicate, animée par la présence d'animaux sacrés, la tradition des offrandes et l'aura du Taj Mahal comme symbole de l'amour absolu ». Si j’aime l’inspiration indienne de ce cuir oriental et original, le développement jusqu’aux notes de coeur et un peu l’évolution vers le fond, la toute fin ne matche pas du tout avec ma peau. En effet, il y a quelque chose qui me dérange, presque un côté sueur. En tout cas, je ne suis pas client, je dois bien le dire ou alors sur les vêtements. Je ne vais pas tourner autour : « Indian Leather » est une déception non pas parce que je ne le trouve pas bien construit et bien réalisé mais, hélas, car il ne fonctionne pas du tout avec ma peau. J’avais vraiment envie de le découvrir et, en résumé, je dirais que c’est un très beau parfum mais qu’il n’est pas pour moi. Le côté styrax et oud se développe trop sur moi et cela m’entête.

« Staelios de Pierre Guillaume Paris est une interprétation fascinante de la puissance du soleil, capturée dans un chef-d'œuvre olfactif cuiré-boisé. Ce parfum unisexe d'exception vous emmène dans un voyage sensuel où la chaleur de la Méditerranée rencontre la sophistication des matières nobles. Imaginez-vous debout sur un yacht luxueux par une chaude journée d'été, entouré de bois précieux et de cuirs les plus fins. Staelios s'ouvre sur une subtile fraîcheur rappelant une douce brise marine. Cette fraîcheur est rapidement enveloppée par une note chaleureuse et cuirée qui évoque le cuir réchauffé par le soleil. Au cœur du parfum, un mélange harmonieux de notes boisées se dévoile. Le bois de cèdre noble se fusionne avec le bois de santal crémeux, donnant au parfum une texture veloutée. Une touche de patchouli ajoute une profondeur terreuse, rappelant la terre séchée au soleil du paysage méditerranéen. La base de Staelios est comme une chaleureuse étreinte du soleil méditerranéen. Ici, toute la puissance des notes cuirées se déploie, soutenues par une pointe d'ambre et de musc. Cette combinaison crée une chaleur sensuelle, presque animale, qui rappelle la chaleur intense d'une journée d’été » tels sont les mots que j’ai pu glaner et qui décrivent l’inspiration de « Staelios », le nouveau parfum créé par Pierre Guillaume à l’occasion des vingt ans de sa maison de parfums. Je l’ai découvert légèrement avant sa sortie car je crois qu’il sera lancé officiellement le 2 novembre. C’est pourquoi je le joins à ces nouveautés d’octobre. Il s’agit d’un cuir de Russie très moderne qui plaira peut-être plus aux hommes qu’aux femmes. Il s’ouvre sur des notes de cubède, un poivre originaire d’Asie du sud-est et de davana puis vient un coeur construit autour de la violette et de notes boisées. En fin d’évolution, le parfum se pose sur un accord reconstitué de cuir de Russie. J’avoue que ce parfum m’a laissé dubitatif. Tout d’abord, je le trouve vraiment très synthétique et une note métallique omniprésente m’agace un peu. Pierre Guillaume a voulu un parfum très masculin et chic qui pourrait aussi être porté par les femmes. Je vais être clair, il ne m’a pas vraiment plu. Je l’ai trouvé un peu quelconque et j’avais pensé qu’à l’occasion des vingt ans de sa maison, le parfumeur allait sortir comme un seul homme des sentiers battus. Je regrette qu’il n’ait pas été plus audacieux. En revanche, j’aime beaucoup le flacon, élégant, coloré et plein d’attraits.

Le nouveau parfum de Maison Violet réalisé par Nathalie Lorson s’éloigne un peu de l’esprit « héritage » des premiers opus. Il s’appelle « Pour Rêver » et ne pouvait que m’interpeller. Il s’agit d’un travail gourmand, réconfortant poudré et irisé de bien belle facture avec un départ de marron glacé, de noisette et de maté très très addictif, un coeur construit autour d’un absolu de cacao très poudré et renforcé par un superbe iris pallida, le tout enveloppé de notes de myrrhe. Le fond, dominé par un extrait de rhum, des notes à la fois gourmandes et fumée de bois de gaïac parsemé de traces d’encens est du plus bel effet. « Pour Rêver enveloppe d’un cocon de douceur et d’intensité. Son accord gourmand et addictif nous invite à nous perdre dans son sillage. Laissez vous séduire par son accord gourmand délicieux et addictive de noisette et de marron glacé. Ses accents riches et profonds de chocolat et de rhum ajoutant intensité et caractère aux facettes gourmandes. Son bois de Gaïac fumé et résineux, apportant profondeur boisée et mystérieuse à la composition. Et surtout, sa vanille crémeuse et douce qui enrobe le tout d’une chaleur ronde et apaisante. Pour Rêver est une véritable évasion olfactive, un parfum qui invite à la rêverie et au bien-être, parfait pour ceux qui cherchent à s'entourer d'un cocon de douceur et de sensualité ». C’est un parfum facile, très efficace, élégant et très agréable à porter avec, quand même une jolie pointe de singularité. Fidèle à l’esprit de la marque qui pourrait avoir comme devise « et du chic avant toute chose » . Il y a tout de même un petit bémol : j’avoue ne pas être fou du changement de flaconnage. Je comprends le parti pris de l’éco-responsabilité et du minimalisme mais je regrette un peu le côté désuet qui faisait l’identité de la marque.
Étant amateur de « Rouge Smoking » l’eau de parfum, j’attendais beaucoup de l’extrait travaillé pour BDK par Amélie Bourgeois qui avait signé l’original et Margaux Le Paih Guérin. Je l’ai senti dès sa sortie à l’occasion de l’ouverture des nouvelles Galeries Lafayette de Bron (69) et je l’ai même posé sur ma peau. « Rouge Smoking Extrait, parfum intensément sensuel et envoûtant, puise son inspiration dans l’effervescence du quartier de Pigalle à Paris. Concentré à 30%, il réinvente l'accord de cerise, d'ambre et de fève tonka avec profondeur et intensité. Cet Extrait incarne une passion vibrante, où audace et élégance se rencontrent ». La pyramide est complexe avecune envolée d’essence de mandarine rouge, de cerise Napoléon, d’amande, de baie rose d’Inde, de bergamote italienne et d’élémi, un coeur construit avec un accord lait que ne sens pas du tout, un absolu de fève tonka très qualitative et qui, associée au baume du Pérou et au labdanum, se fait cuiré. Le fond, tout aussi complexe, est dominé par le safran et une essence de oud de Thaïlande, de bois ambrés, de vanille noire absolue, de rhum de la Martinique, de patchouli d’Indonésie, de benjoin de Siam résinoïde, de cypriol indien et d’ambroxan. Avec tout cela, j’imaginais quelque chose de luxueux et complexe. Franchement, malgré la concentration et les complications de la pyramide, je dirais que je suis plutôt déçu. Le côté cerise disparait pour laisser apparaitre un cuir safran un peu « déjà senti ». Le parfum est joli mais, à mon sens, il n’est ni surprenant, ni novateur. Je ne pense d’ailleurs pas qu’il plaira aux amateurs de l’eau de parfum. C’est un parti pris que je respecte mais il m’a laissé sur ma faim malgré la beauté du flacon et l’élégance de l’envolée.
Ces dernières années, l’un des gros succès de la parfumerie indépendante est sans conteste « Bois Impérial » créé par Quentin Bisch pour Essential Parfums. La marque a décidé de demander au parfumeur de se remettre à travailler sur le sujet pour créer un extrait de parfum dérivé de cette fragrance. Décidément, c’est la tendance de cette rentrée ! « Explorez le côté nocturne de Bois Impérial. Travaillé comme une quintessence de la fragrance originelle, Bois Impérial Extrait vous emmène vers le côté nocturne du parfum. Plus sombre, plus riche, plus fort, il se révèle sous une nouvelle sensualité et une rare intensité avec le double de la concentration de l’Eau de Parfum. Un absolu de séduction ». Quentin Bisch a donc retravaillé les notes et la concentration pour lancer ce parfum qui est, c’est vrai, seulement un « Bois Impérial plus concentré. J’en retrouve chaque note. Autour du bois d’akigala, on retrouve donc des notes très poivrées, un coeur de rose et un fond de sapin baumier, de cèdre et de ciste. Le parfum est très puissant et agréable mais je ne comprenais pas vraiment le concept. « Bois Impérial » en eau de parfum avait déjà du sillage et une tenue atomique alors pourquoi forcer le trait ? Enfin, l’objet est joli, la fragrance aussi. Cela ne suffirait-il pas ? Il m’a fallu vraiment le mettre sur peau pour découvrir que le fond est différent, plus rond et plus cuiré. C’est une jolie variante. En tout cas, « Bois Impérial » l’extrait est sorti et je suis quand même content de l’avoir découvert.

Pour conclure, je dirais que le mois d’octobre, s’il n’a pas été aussi chargé en sorties que septembre, est quand même riche. Il y a eu de beaux lancements, d’autres que j’ai trouvé moins intéressants mais il est toujours passionnant de découvrir et d’essayer. En tout cas, cela vaut le coup de se rendre en parfumerie. Je ne sais pas ce que novembre et décembre nos réserveront mais je suis presque sûr de mon Top 20 qui paraitra début décembre.
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