Nouveautés octobre 2023
Septembre a été fertile en sorties et octobre également. J’ai fait l’impasse sur les flankers lancés par les marques distribuées dans le circuit sélectif ainsi que sur l’apparition quelques nouveautés qui ne m’ont pas vraiment intéressé pour me concentrer sur ce que j’ai pu découvrir dans les grands magasins, les boutiques en nom propre et les parfumeries indépendantes. J’ai fait quelques jolies découvertes, d’autres m’ont moins touché mais j’essaye, chaque mois, d’être quand même un peu exhaustif. Peut-être aurez-vous envie de partager avec mois vos impressions sur l’un ou l’autre de ces parfums. J’ai toujours autant de plaisir à échanger avec vous et je vous répondrai bien évidemment.
Le premier parfum dont je voulais parler me tenait à coeur et j’ai eu, il faut le dire, un peu de mal à mettre la main dessus à Lyon c’est pourquoi je remercie l’une d’entre-vous, qui se reconnaitra, de m’avoir envoyé une dose d’essai. Quand j’ai vu que la nouveauté de Memo s’appelait « Inverness », j’avoue que j’ai tout de suite eu envie de mettre mon nez dessus. En effet, il flatte mon goût pour l’Écosse et porte le nom de « Inverness ». « Son nom est à lui seul une intrigue, une langueur : Inverness. Une terre de tourbe, de bruyère et de pluie dorée, un au-delà des sens, la bien nommée capitale des Highlands, la plus grande région d’Écosse. La nature y règne libre, brute, hors-normes, et le fleuve Ness lui donne ses courbes et ses mystères. Dans ce vaste empire vert et vivifiant, s’élevent des effluves de bois, aux essences différentes, toutes plus captivantes et odorantes ». Contenu dans un flacon-tartan, il nous emmène donc dans les Highlands et dégage quelque chose à la fois de boisé et d’un peu sauvage comme battu par les vents. Pour moi, l’inspiration est claire et nette. Il s’ouvre avec des notes de maté un peu torréfié et d’amyris puis vient un coeur d’iris poudré mais surtout un peu terreux, qui s’enrichit d’un fond de cèdre, de santal et de gaïac. Nous sommes clairement dans une promenade dans une forêt un peu nordique, peut-être assez inexplorée. J’ai très bien identifié l’inspiration de cette nouvelle création et j’aime beaucoup la réalisation. Il y a deux bémols toutefois. Le premier est que la marque ne communique pas sur le nom du parfumeur, ce qui me frustre un peu, le second est le prix que je trouve quand même un peu élevé pour franchir le pas mais il est vrai que je suis quand même séduit.
J’ai un peu raté « Rouge Chaotique » lancé cet été par Byredo dans la collection des extraits mais, en revanche, j’ai pu mettre mon nez très tôt sur « Animalique », un cuir dont la sortie était prévue cet automne et, franchement, je l’ai bien aimé. Il s’ouvre sur des notes de citron et de bergamote très fugaces puis apparait un fond poudré et sec de mimosa et de violette qui est adouci par un fond qui repose sur un accord d’ambre, de suède et de tabac. « Animalique parle de l'instinct primordial et de l'essence authentique de chaque personne. L’idée est que sous les couches complexes de notre véritable moi réside un animal spirituel. Les notes de tête fraîches de citron et de bergamote cèdent la place à un cœur floral et chaleureux de mimosa et de violette avant que le parfum ne se transforme en une atmosphère sauvage de feuilles de daim, d'ambre et de tabac. Là où les inhibitions tombent, le fantasme et la réalité se heurtent alors qu'Animalique évoque la sensualité de la nature ». Là encore, je n’ai pas trouvé le nom du parfumeur et je le regrette car, n’étant généralement pas tellement attiré par la marque, j’aurais pu passer à côté d’une jolie création à la fois profonde et douce même si elle reste, comme les autres parfums de la marque, assez synthétique. C’est un cuir certes mais tout en subtilité, assez blanc et pas forcément agressif ou trop « tannerie » et il prend le contrepied de la tendance actuelle, ce qui n’est pas plus mal. En tout cas, je le trouve joli, pas révolutionnaire mais facile à porter et agréable à découvrir.
« La teinture de vanille de Guerlain est un ingrédient d’exception issu d’un savoir-faire ancestral rare. Réalisée à partir de gousses issues de l'agriculture biologique, elle enveloppe le parfum de ses notes naturellement suaves et boisées, tandis que l’accord bois flotté exhale ses notes salées. Les effluves épicés de l’immortelle soulignent la vibration élégante du bois ». Composé par Delphine Jelk, « Bosca Vanilla » est la nouvelle Aqua Allegoria forte de Guerlain. J’avoue que je serais passé à côté car je n’ai pas vraiment aimé les dernières sorties. Là, je suis quand même un peu interpellé par les notes. Je les trouve tout à fait dans mes goûts même si cela me surprend. Il s’ouvre avec des notes d’eucalyptus et d’orange amère plutôt très jolies et faciles à aborder puis vient un coeur de vanille et d’immortelle, encore une fois, très bien vu puis se pose sur un fond construit autour d’un accord de bois flotté et de cyprès. J’ai bien aimé ce parfum mais, on ne va pas se mentir, je lui trouve une parenté plus qu’évidente avec « Couleur Vanille » réalisé il y a quelques années par Aliénor Massenet pour L’Artisan Parfumeur et que je connais parfaitement même si les notes ne sont pas forcément les mêmes. En tout cas, je ne peux pas pensera autre chose. « Bosca Vanilla Forte » est peut-être un peu plus boisé encore et moins salin mais je retrouve quand même la colonne vertébrale. Il ne pouvait donc que me plaire.
J’avais découvert, en avant-première « Vanille Leather », le nouveau parfum lancé par la marque BDK et je dois dire que, malgré mes appréhension sur la note de vanille qui ne me convient que rarement, je l’ai bien aimé. « Vanille Leather met à l'honneur la vanille, épice précieuse de Madagascar, dans une création aux tonalités voluptueuses et texturées. Majestueux, il vous invite à un voyage olfactif entre chaleur et sensualité. Il se fond dans une trilogie de tubéreuse indienne, de jasmin égyptien et de fleur d'oranger. A cette harmonie de fleurs blanches s'ajoute une facette épicée de baies roses pour laisser place aux notes addictives du patchouli d'Indonésie et du bois de chêne. Un sillage enivrant et audacieux aux facettes cuirées et fumées ». Très franchement, ce parfum a tout pour devenir un best de la marque. Il s’ouvre sur de très belles notes de baies roses et de violette puis arrive un coeur de tubéreuse indienne et de jasmin égyptien très opulents associés à un très bel absolu de fleur d’oranger. Le fond de fait sombre avec une très belle vanille naturelle de Madagascar, épicée et poudré par le benjoin et l’iris puis un accord cuir et de bois de chêne associé au patchouli vient soutenir la fragrance. Dominique Ropion, qui a composé ce parfum explique : « Mon intention était d'associer la précieuse gousse de vanille à un bouquet de fleurs blanches pour révéler lentement sa personnalité chaleureuse et sensuelle. La vanille se pare des notes sulfureuses et légèrement miellées de la tubéreuse, puis s'enivre de la puissante douceur du jasmin et se fond enfin dans les notes rondes et charnelles de la fleur d'oranger. Pour intensifier le sillage, j'ai choisi de travailler autour des notes de bois de chêne et de patchouli ». Je crois que tout est dit. J’ai aimé ce parfum même si je ne pourrais pas le porter. Je trouve que c’est une très belle réussite.
« La "Bonne Chauffe" est le secret le mieux gardé des maîtres distillateurs, cette seconde distillation qui fait la réputation de la maison Frapin. C'est pour évoquer ce savoir-faire ancestral que nous avons créé avec Maebh Mc Curtin d'IFF un parfum à déguster en hiver au coin du feu ». J’ai découvert « Bonne Chauffe », composé par Macbh Mac Curtin pour Frapin il y a déjà quelques semaines mais j’attendais qu’il sorte pour vous en parler. En fait, c’est un coup de coeur. Pour moi, voilà une très belle sortie dans la lignée de parfums comme « Bois de Paradis » de DelRae qui n’existe plus hélas, ou encore « Féminité du Bois ». Pour moi, s’il est très différent, très original, il est de la même force et de la même qualité. La créatrice décrit ainsi son inspiration : « Les notes de prune et de davana rivalisent avec les notes boisées et fumées du vétiver, du benjoin et du bois de cèdre pour un parfum puissant et chaud comme une longue nuit d'hiver au coin du feu ». Dès l’envolée de davana et de poivre noir, je suis surpris par l’originalité du parfum qui se fait épicé et très élégant lorsqu’il évolue vers un coeur de prune et de céréales enveloppées de notes boisées puis vers un fond de vétiver, de patchouli, de cèdre et, bien sûr, de benjoin. Je dois dire que je trouve « Bonne Chauffe » très inédit. Je ne sais pas s’il plaira aux clients de la marqua car je le trouve vraiment très réussi. J’étais un peu fâché avec la marque depuis l’arrêt de « Caravelle Épicée » que j’aimais beaucoup mais la sortie de « Bonne Chauffe » a valeur de réconciliation.
Cet été, je vous ai présenté la collection Les Simples de Roos & Roos mais je ne savais pas encore que j’allais découvrir une nouveauté qui sera le quatrième parfum de la série. Créé par Nicolas Bonneville, il complète merveilleusement l’offre. « L'angélique ou archangélique est l'herbe aux anges, une plante aux vertus auréolées de bienfaits. Nicolas Bonneville, parfumeur chez Firmenich, est allé à la rencontre de cet esprit. En tête, la graine d'Angélique, associée à l'anis étoilé donne cette fraicheur verte. Un duo de poivres rose et noir prend le relais vers un coeur floral, sublimé par l'absolu jasmin avec des facettes irisées. En fond la troublante odeur de pluie de la graine d'angélique est accentuée par le patchouli ». Le départ est « croquant » avec quelque chose de vert qui est conféré par l’association de l’angélique et de l’anis puis vient un coeur de jasmin contrebalancé par un des notes de poivre rose puis la graine d’angélique vient, en fond, envelopper un beau patchouli. C’est drôle, en le sentant sur ma peau, je discerne presque une note pèche et développement proche du chypre. Au premier abord, je n’ai pas tellement accroché mais, en le remettant sous mon nez, je me suis dit que, finalement, j’accrochais bien. « Angelica Florae » sera à redécouvrir au printemps car c’est vraiment cette saison qu’il m’évoque.

Je suis allé également découvrir « Althaïr », le nouveau masculin de Parfums de Marly composé par Hamid Merati-Kashani et Ilias Ermenidis. C’est un ambré très gourmand qui s’ouvre sur des notes de fleurs d’oranger, de bergamote et de cannelle, se poursuit par un coeur de vanille Bourbon et de résine d’elémi et se pose sur un fond de bois de gaïac, d’ambroxan, de praline et de muscs. La marque le décrit ainsi : « Une ode inattendue et moderne à un ingrédient universel de la parfumerie : la vanille Bourbon, descendante directe de la vanille introduite en France sous le règne de Louis XV ». Alors là, j’avoue que je ne comprends rien du tout à l’interprétation. Vous l’aurez sans doute remarqué, je ne parle que très rarement de Parfums de Marly. Je n’aime pas la marque. On ne peut pas tout aimer. Ceci dit, je suis quand même allé tester « Althaïr » en me disant qu’il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis or, une fois de plus, j’ai eu l’impression de sentir quelque chose que je connaissais déjà, qui était dans l’air du temps, qui ressemblait à tous les ambrés gourmands que l’on trouve pour beaucoup moins cher dans le circuit sélectif. Je m’excuse d’être aussi négatif mais je vous livre mon impression comme elle est. Le départ est assez plaisant mais le développement est sucré, entêtant et surtout déjà senti. Je n’ai rien d’autre à en dire. Peut-être qu’un jour je serai séduit par une création de la marque mais ce ne sera pas « Althaïr ».
J’ai également découvert le nouveau parfum de Giuseppe Imprezzabile pour sa maison italienne Meo Fusciuni. Il porte le nom évocateur de « Viole Nere » et je dois dire que c’est exactement ça. Comme les autres parfums de la marque, il est, il faut le dire, d’une complexité étonnante. Après une envolée de cassis et de cognac vient ce coeur étonnant de violette bien sûr, associée à l’iris, au mugiet, au jasmin, à la rose et à l’ylang-ylang enveloppé de vétiver et d’encens puis le parfum se pose sur un fond chypré de patchouli et mousse de chêne associé à la vanille, au santal et au musc. Le parfumeur le décrit ainsi : « La violette au printemps raconte l'épanouissement de l’âme. J’ai choisi de raconter une nouvelle histoire qui a le parfum d'une violette noire. Viole Nere est née de mon envie de raconter mon amour pour le jardin, comme lieu physique et spirituel, comme miroir de ma conscience. Je l'ai fait en interprétant la célèbre violette, une fleur austère et délicate, mais au caractère bien trempé. Ma violette parle des matins de mars, lorsque la terre est encore humide et froide, baignée par la fin de l'hiver et que les premières lumières du printemps illuminent la prairie. Les violettes poussent et parfument les journées, un rituel qui se répète année après année. J'ai voulu moderniser la tradition, rechercher l'équilibre entre les notes poudrées, fruitées et boisées. La note croquante de Cassis raconte la fraîcheur de ces matins, l'accord de Vétiver, Patchouli et Encens nous ramène à la terre, à nos racines. La violette, l'iris et l'accord fleuri sont émotion, lumière, élégance. Un classique contemporain, une violette des années 1920 mais du nouveau siècle ». Comme toujours, je trouve qu’il y a quelque chose de clivant et de poétique dans cette création. Sur ma peau, le parfum prend de l’ampleur au fur et à mesure qu’il se développe. J’ai adoré la note de violette et, bizarrement, à part « Violette Fumée » de Mona di Orio, j’ai de plus en plus de mal à la porter même si j’aime la sentir. En tout cas, « Viole Nere » m’a surpris, plus même, c’est un parfum qui m’a un peu sidéré et dont j’ai du mal à parler vraiment. Je le réessayerai et je pense lui consacrer un article à part entière quand je maîtriserai mieux mon ressenti.

« Une nuit étoilée, une atmosphère paisible et mystérieuse aux notes réconfortante boisé, ambré et animale nous coupent le souffle devant la grandeur de l’univers. Under the Stars de Maison Margiela est une signature oppulpante et raffinée qui nous transporte à travers l’univers infini. Le oud en note de tête apporte la chaleur à cette nuit majestueuse. Le cuir et le bouleau ressortent plus tard et donnent un sentiment de réconfort. Et finalement, des notes de cèdre, d'ambre et d'encens rappelent l'odeur de la nature chaude et boisée », le tout nouveau parfum de la collection Réplica de Martin Margiela mais il faut dire que je ne suis pas forcément fan de la marque et je dois dire que je ne suis que très moyennement séduit par ce parfum. Tout d’abord, je le trouve convenu. Il s’ouvre avec ds notes de bois d’agar, ce qui est assez original, le coeur de bouleau et de cuir est certes sombre et profond mais vraiment déjà senti puis le parfum se pose sur un fond de bois ambrés et d’encens. Je dois dire que je n’aime pas du tout les notes de fond. Attention, mon avis, comme toujours, n’a aucune valeur de critique, mais c’est un ressenti très net. Je n’aime pas tellement ce parfum que je trouve finalement trop convenu, peut-être aussi moins abouti que certaines créations de la marque qui m’ont quand même séduit. C’est ainsi.
J’ai découvert aussi « Café Rose » créé par Antoine Lie pour la collection signature de Tom Ford (disponible dans les parfumeries grand public) et je dois dire que c’est plutôt, pour moi, une meilleure surprise que ne me laissais supposer le nom car je n’aime pas trop la note de café en parfumerie. Je pense que ce parfum est une réédition d’une création qui avait été supprimée de la Private Blend. Je dirai que c’est un néochypré. « Café Rose s’ouvre sur des notes épicées de safran et de poivre noir. Le cœur dévoile un duo de rose de Turquie et café. Le fond chypré et légèrement ambré révèle des effluves de santal et patchouli, mêlés d’encens. Voluptueux et mystérieux, Café Rose est un parfum de la ligne Jardin Noir. Cette collection florale nous entraîne dans ‘un royaume peuplé d’ombres où les conventions tombent, où des liaisons interdites naissent et où les fleurs iconiques abandonnent leur façade innocente pour révéler une élégance féroce’, confie Tom Ford. La fragrance Café Rose est une invitation dans ‘un labyrinthe dissimulé où la finesse de la rose laisse place à des plaisirs plus sombres’ ». Le départ est indéniablement épicé avec des notes de poivre noir et rose je pense et peut-être même du safran. Le coeur est une rose rehaussé de notes de café finalement assez fraîches et le fond se fait, pour moi, très patchouli et ambre avec des traces de santal et d’encens. Je ne pense pas pouvoir porter ce parfum mais je le trouve assez plaisant. En tout cas, il a quelque chose d’attirant et est contenu dans un flacon assez élégant. En tout cas, il sera plus accessible sous cette forme que dans la Private Blend.
Décidément, je suis assez attiré par le travail d’Émilie Bouge et cela ne se dément pas avec « Vixi », le parfum qu’elle a créé pour Maison Trudon. Vraiment, je l’aime bien même si j’aurais préféré qu’il sorte au début de l’été. Il est chic comme tout, frais et délicat. C’est tout ce que j’aime. « Avec Vixi, la collection de parfums Trudon s’enrichit d’une note aromatique à la fraîcheur boisée. Voyage vers la légèreté, Vixi révèle la force spirituelle d'un santal népalais, le caractère sacré de la sauge, la fraîcheur de l'huile naturelle de petit grain d'orange amère et le parfum fleuri de l'essence de jasmin. Imaginé par le nez Émilie Bouge comme un souffle de vie empli de clarté, Vixi s’anime d’une lumière intérieure, s’épanouit en note de fond comme une sève éclatante. Porteurs d’une forme d’universalité, le précieux bois de santal népalais, vénéré dans la philosophie orientale, et la sauge, associée aux rituels de purification, appellent à une renaissance, un voyage régénérant aux sources de la sagesse ». Je ne sais pas s’il égalera « II » qui est vraiment mon préféré de la gamme mais, vraiment, il me plait beaucoup. Le départ de cardamome et de petitgrain italien est de toute beauté et le coeur de sauge des Balkans lui confère quelque chose de vraiment très étonnant qui s’adoucit avec les notes de santal et de cèdre enveloppé, en fond par un jasmin très floral, pas trop animal et vraiment délicat. C’est un coup de coeur je pense. En tout cas, il sera, l’été prochain, pour moi, une vraie option car, sur ma peau, je le trouve particulièrement réussi.
« Pour cette nouvelle création, Aurélien Guichard place la vanille au coeur de sa démarche olfactive, donnant naissance à une composition explosive qui marie la modernité de la poudre de Noix de Coco à l'irrésistible caractère addictif de la vanille de Madagascar (issue du programme agricole Fair For Life). Pour parfaire cet équilibre olfactif, le bois clair de Palo Santo apporte une verticalité et une structure élégantes, tandis que les muscs blancs enveloppent l'ensemble pour créer un sillage contemporain et lumineux. Le résultat est une fragrance captivante qui célèbre la richesse et la chaleur de la vanille tout en lui insufflant une touche de modernité et de sophistication ». La vanille est vraiment la note vedette de « Vanilla Powder » et je la sens dès l’envolée, un peu poudrée, qualitative indubitablement et elle s’enrichit d’un coeur de coco, de vanille naturelle de Madagarscar et d’héliotropine qui donne un côté un peu « plastique » à la fragrance mais c’est surtout le fond de palo santo et de muscs que je retiendrai car il prend énormément de place dans la fragrance. Je dois dire que « Vanilla Powder » n’est pas précisément ce à quoi je m’attendais. Sur ma peau, il se fait boisé et sucré et il a un peu tendance à m’entêter. Je trouve l’idée et la création intéressantes mais, comme 95% des parfums dans lesquels la vanille est travaillée en majeur, il n’est clairement pas pour moi.
« Cet extrait de vanille intense et vaporeux, nous plonge dans les mystères qui gravitent autour des trous noirs supermassifs de l'univers. La force d'attraction des épices emporte dans son sillage des essences de patchouli et de muscs blancs. Une constellation de notes boisées apparaît alors, dévoilant l'aura solaire d'une vanille incandescente et majestueuse » tels sont les mots de la marque pour décrire « Vanille Supermassive » qui inaugure une nouvelle collection des Eaux Primordiales qui sera constitués de parfums en concentration extrait. Il a été réalisé par Amélie Bourgeois et s’ouvre sur des notes d’élémi et de bergamote qui lui donne quelque chose de très dense effectivement puis vient un coeur assez cuiré de labdanum, de sapin baumier et de cannelle. J’avoue que je ne sens pas vraiment de côté épicé et je ressens tout de suite le fond de vanille, de musc, de caramel et de patchouli. Je dois dire que je trouve le parfum assez joli mais je ne lui trouve pas une identité vraiment très marquée. C’est une belle vanille un peu cuirée et légèrement poudrée mais je ne suis pas forcément sensible à ce genre d’orientaux. Pour résumer, je trouve « Vanille Supermassive » très qualitatif mais ce n’est pas forcément un parfum pour moi.
Je n’avais pas senti le dernier extrait de parfum de Byredo, « Rouge Chaotique » sorti avant l’été car je n’avais pas pu mettre la main sur un testeur. C’est chose faite. Vous me trouvez toujours trop consensuel mais là, je crois que je ne le serai pas. Je ne comprends absolument pas l’intérêt de cette sortie. Pour situer, la marque le décrit ainsi : « « La nuit a un côté mystique, c'est un monde qui ouvre de nouvelles possibilités ; une version différente de l'identité, un sens nocturne de la dualité. » — Ben Gorham Premier extrait de parfum oud gourmand de notre collection Night Veils, Rouge Chaotique s'inspire de la conviction de Ben Gorham selon laquelle accepter le chaos dans tout processus créatif peut entraîner des formes d'expression singulières ». Comme ça, évidemment, j’avais envie de découvrir mais alors le parfum ne valait vraiment pas l’attente. Vraiment de qui se moque-t’on ? On nous parle d’une envolée de bergamote, de safran (décidément c’est la mode !) et de cassis puis d’un coeur de prune, de praline et de bois de chêne et enfin d’un fond patchouli et papyrus. Pour ma part, je n’ai senti que des matières de synthèse jetées là, comme ça, sans la moindre harmonie. Vous allez me trouver vraiment négatif mais je ne sais pas du tout que dire de plus. « Rouge Chaotique » est quand même vendu 270 euros les 50 ml en raison de sa concentration mais, si je ne disconviens ni du sillage ni de la tenue, je suis effaré par la pauvreté de la création. Je pense que je n’avais pas été aussi agacé depuis un moment par un lancement. Pour moi, et ça n’engage que moi, « Rouge Chaotique » est à oublier rapidement. Vivement « Animalique » !
J'attendais beaucoup de "Patchouli Mania" créé par Fabrice Pellegrin pour Essential Parfums et je dois dire que je ne suis pas déçu. Il s'agit, comme son nom l'indique, d'un travail très élégant autour du patchouli. « Inspiré par les notes profondes et sensuelles du patchouli, Fabrice Pellegrin a composé une fragrance aux lignes sensuelles et mystérieuses. En tête, la gourmandise fraîche et aromatique du davana et des noisettes vertes se mêle aux notes boisées épicées des graines de coriandre. Le cœur chaud et gourmand offre quant à lui une dose addictive de cacao, en équilibre avec les notes profondes et boisées du clearwood® et du thé. Enfn, le fond boisé, chaud et terreux dévoile un patchouli mystérieux en harmonie avec la sensualité et la rondeur du vetiver et du cetalox®. Un fond aux allures profondes et envoûtantes ». Sur ma peau, le patchouli est nettement dominant et il est ciselé avec les autres notes. J’aime bien la dualité avec des épices comme la coriandre, floral avec le davana puis cet accord de noisette et de cacao. Pour moi, le fond boisé dans lequel le patchouli joue avec le vétiver enrichit vraiment le côté très chic du patchouli. Pour moi, c’est une réussite. Voilà un parfum que je pourrais porter sans aucun problème. Fabrice Pellegrin en décrit ainsi l’inspiration : « J’ai imaginé un patchouli sensuel à la fois addictif, profond et mystérieux. La composition trouve un équilibre entre la richesse du patchouli et la douceur poudrée du cacao ». Tout est dit !
Ce n’est pas Nathalie Lorson qui a créé « Encre Indigo », la toute nouvelle déclinaison de « Encre Noire » de Lalique. C’est à Annick Menardo que la marque a demandé de réaliser cette création. Je dis création à dessein car je trouve que ce parfum s’éloigne quand même de la série même si je reconnais la colonne vertébrale si on peut dire. « Encre Indigo est une invitation à plonger dans des eaux infinies...Un parfum à la fois intense et lumineux, pour l’homme en quête de mouvement. Audacieux, dynamique et teinté de mystère, Encre Indigo livre une chorégraphie sensorielle originale. Un tourbillon de notes de tête fraîches, légères et fusantes insuffle une vivacité incisive à la composition, avant de plonger dans un cœur chaud intense, et de refaire surface pour s’enraciner dans un fond terreux masculin ». Le départ est clairement épicé avec une bergamote rehaussée de poivre rose et de baies de genièvre et, assez vite, nous arrivons sur un coeur de safran et de thé noir vraiment original. Le safran peut me gêner en parfumerie lorsqu’il est associé à des notes un peu gourmande mais là, avec ce thé un peu sombre, je trouve qu’il se marie super bien. Le fond de vétiver rappelle bien évidemment la série « Encre Noire » mais il est associé à des notes de patchouli et un accord ambre gris presque marin, légèrement vanillé et rond. Honnêtement, je n’attendais pas grand chose de « Encre Indigo » et je suis très agréablement surpris. Il faut que je l’essaye davantage mais, à l’heure où j’écris, il n’est pas encore tout à fait sorti et je n’ai pu avoir que quelques vaporisations. Ma première impression est vraiment favorable. Je vous en reparlerai, je pense, dans un article qui lui sera dédié dans le courant du mois de novembre car je trouve qu’il vaut le coup.
Voilà, c’est tout pour le mois d'octobre. J’ai fait de belles découvertes et je suis très content de pouvoir dire que je me suis fait plaisir. Mon top 20 de décembre sera difficile à réaliser car il y a beaucoup de choses mais je m’y attelle dès maintenant. En tout cas, donnez-moi votre avis sur ces créations si vous les avez découvertes. Je vous répondrai bien évidemment.
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