Passion Parfums

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Ouverture d'une boutique Le Labo à Lyon, une nouvelle offre et une bonne nouvelle

Il y a quelques jours, une boutique Le Labo a ouvert ses portes dans le deuxième arrondissement de Lyon et je dois dire que cette excellente nouvelle est, pour moi, une excellente occasion de revenir sur une marque que je connait depuis fort longtemps et que j’ai toujours bien aimée. Nichée au coeur de la Presqu’île, dans le bas de la rue Gasparin, à deux pas de la place Bellecour, elle est le premier point de vente de la marque en dehors de Paris et je dois dire que je suis vraiment content que Lyon ait été choisi. Alors qu’est-ce que le Labo ? C’est une marque créée en 2006, une collaboration avec des parfumeurs très talentueux (je citerai Michel Almairac, Nathalie Lorson, Daphné Bugey, Frank Voelkl, Francoise Caron, Barnabé Fillion, Maurice Roucel, Vincent Schaller, Annick Menardo, Mark Buxton, Yann Vasnier et Alberto Morillas), c’est surtout, à ce jour, 19 fragrances, qui si elles portent tout simplement le nom de leur matière première principale, ne sont jamais là où on les attend, c’est enfin une démarche et des valeurs éco-responsable avec des flacons que l’on peut ressourcer. J’aurais pu revenir une fois encore, sur les trois parfums que je connais le mieux, « Lys 41 », « Bergamote 22 » et surtout « Tonka 25 » qui est le dernier pour lequel j’ai craqué mais j’ai plutôt décidé, pour fêter la bonne nouvelle qu’est l’ouverture de la boutique lyonnaise, de demander à Laura, qui m’a remarquablement bien reçu, de me faire découvrir cinq fragrances que je ne connaissais pas ou peu. L’article sera donc un peu plus long que d’habitude mais je ne suis pas parvenu à ne choisir que quatre créations et j’espère que vous le lirez jusqu’au bout et que vous aurez envie d’aller mettre ou remettre votre nez dans les très beaux parfums de cette marque tout à fait atypique dans lesquelles les matières premières principales ne sont jamais là où on les attend.

 

 

 

Lys 41 Le Labo parfum - un parfum pour femme 2013

 

 

Le premier parfum que j’ai eu envie de sentir est « Ylang 49 » créé par Frank Voelkl en 2015 car, j’ai pour cette matière première, une certaine prédilection. Attention, ce n’est absolument pas, à l’instar des autres créations de la marque, un solinote et on remarque que les 49 autres notes qui le composent prennent tout à fait leur place. En fait, et je voix que la marque le confirme, j’ai surtout ressenti ce parfum comme un chypre floral à la fois très exotique et d’une élégance presque à l’anglaise. La marque le décrit comme une promenade dans les bois, où nous croiserions des bouquets floraux. Dans cette création vraiment très stylisée, on retrouve des notes d’ylang-ylang et de gardénia dans la construction classique d’un chypré avec, sans doute un départ de bergamote et un fond, mousse de chêne, patchouli et vétiver. Je crois discerner aussi une note ronde et baumée. Pour moi, « Ylang 49 » est surtout un parfum sophistiqué et tout à fait élégant. Ce n’est pas, comme je m’y attendais, une invitation au voyage vers des îles lointaines à l’autre bout du monde mais plutôt un parfum d’écharpes qui m’a évoqué, je ne sais pas pourquoi, la côte sud de l’Angleterre et ses élégantes stations balnéaires. En tout cas, il rejoint mes parfums préférés, ce qui n’est pas une surprise car il coche toutes les cases de ce que j’aime.

 

Ylang 49 Le Labo parfum - un parfum pour femme 2015

 

 

Je n’étais pas tellement, à-priori, attiré par « Santal 33 » mais Laura, m’indiquant, comme je le savais, que c’était le best de la marque et un parfum totalement iconique. Je ne suis pas tellement fan du bois de santal et surtout je redoute son côté lacté voire même crémeux. Lancé en 2011 et toujours créé par Frank Voelkl, ce parfum m’a vraiment surpris. Curieusement, je ne l’avais jamais senti et vraiment il m’a emmené très loin de l’univers que je pensais y trouver. Certes la note boisée et douce du bois de santal est présente mais son association avec les notes poudrées d’iris et de violette le rend tout à fait singulier. « Santal 33 » a un côté frais dès l’envolée puis le côté poudré, voire même un peu fumé prend sa place. Je lui trouve une élégance vraiment singulière et je comprends tout à fait son succès car il est vraiment à la fois original et extrêmement facile à porter ce qui, pour moi, est l’essence même non pas d’un beau parfum mais d’un grand parfum. J’ai vraiment senti les notes de fond et je les ai trouvées complètement addictives. Je ne sais pas si je pourrais porter « Santal 33 » mais, artistiquement, il faut bien admettre que c’est une très belle réussite et que le parfumeur a su avec délice détourner cette matière première très employée en parfumerie pour une création très identifiable et qui déroutera les amateurs de santal tout en les ramenant vers lui.

 

 

 

Santal 33 Le Labo parfum - un parfum pour homme et femme 2011

 

 

J’ai eu un autre coup de coeur et il s’agit de « Patchouli 24 » créé en 2006 par Annick Ménardo. Là encore, j’ai été surpris. Certes, j’aime bien la matière première mais je ne l’avais jamais sentie découverte comme ça. Je pense que j’avais déjà senti ce parfum mais d’une manière un peu superficielle sans trop attendre la fin de son développement et j’étais un peu passé à côté. C’est un cuir, dark, très sensuel, attirant et délicat. Je le trouve particulièrement réussi il faut le dire. Annick Ménardo est talentueuse, on le sait mais, à chaque fois, elle arrive à me dérouter comme elle l’avait fait avec le parfum qu’elle avait créé pour Starck. Là, elle revisite non seulement le cuir mais aussi le patchouli en tant que tel. C’est une création lisible, dense, profonde et qui m’emmène dans les cabarets des années cinquante à Saint-Germain-des-Prés, allez savoir pourquoi… Je ressens la musique, un lieu d’art confiné où l’on fait des découvertes. La vanille adoucit le côté cuir sec et la complexité de la création m’a vraiment attiré. Je pourrais tout à fait m’approprier ce parfum car c’est un cuir patchouli déroutant, original, « très niche » (même si c’est un cliché) et je dois dire que je me suis fait vraiment plaisir en le découvrant. Pour moi, c’est une des belles réussites de la marque et je suis tout à fait séduit.

 

Patchouli 24 Le Labo parfum - un parfum pour homme et femme 2006

 

J’avais envie de découvrir « Labdanum 18 » créé par Maurice Roucel en 2006 depuis longtemps. Je ne le connaissais pas du tout et j’en avais pas mal entendu parler. Là encore, j’ai été très surpris. Alors, bien sûr, j’ai retrouvé les notes baumées et cuirées du labdanum d’une manière un peu plus évidente mais j’ai aussi senti le côté très ambré et musqué, opulent et poudré voulu par le parfumeur. C’est un vrai oriental comme on les aime. Il y a presque un côté benjoin même si la marque ne communique pas dessus. Il m’a fait penser un peu à l’odeur du Papier d’Arménie avant qu’il ne se consume. Élégant, tranché, très addictif, « Labdanum 18 » est vraiment plus évident que les autres parfums que j’ai choisi de découvrir ou redécouvrir mais je ne regrette pas de m’être plongé dedans car, vraiment, c’est une très belle création. Je pense qu’elle a ses adeptes (d’ailleurs j’en connais) et je dois dire que je le comprends tout à fait. Je suis, pour ma part un peu moins attiré par ce genre de parfum sur moi mais, d’une manière très systématique, je suis content de les sentir. Je trouve que « Labdanum 18 » a un côté vraiment très addictif et régressif mais cela est lié à mon histoire et à ma mémoire olfactive. En tout cas, une fois encore, j’ai été très attiré par ce parfum et j’y remettrai bien mon nez.

 

 

 

Labdanum 18 Le Labo parfum - un parfum pour homme et femme 2006

 

 

Le plus inattendu a été l’émotion que j’ai pu ressentir lorsque Laura m’a fait redécouvrir « Rose 31 » et pourtant j’aurai penser que j’allais l’aimer puis que ce parfum a été créé en 2006 par Daphné Bugey qui est quand même l’une des parfumeures dont j’aime le plus le travail. J’avais lu, dans une interview, que c’était d’ailleurs l’une de ses créations favorites. C’est une rose centifolia cachée, épicée, très androgyne avec vraiment un côté très cumin, un autre plus poivré et un fond presque cuir mais qui garde une certaine rondeur. J’ai adoré ce parfum sur ma peau. Il m’a évoqué vraiment le chic et la modernité. Je ne suis pas forcément un amateur de la reine des fleurs en parfumerie même si je me surprends, depuis quelques années, à porter des créations dans laquelle elle est travaillée en majeur. Notre nez change et nos goûts aussi. En général, je préfère les roses plutôt chyprées qu’épicées ou boisées mais il y a des exceptions et, curieusement, elles sont presque toutes signées Daphné Bugey. J’évoquerai « Much Ado About The Duke » qu’elle avait créé pour la collection des Portraits de Penhaligon’s et que je porte depuis déjà longtemps puis, « Rosa Carnivora » qui est sorti en 2022 pour la collection de Dries Van Notten. « Rose 31 » s’inscrit dans cette série des fleurs cachées et qui apparaissent parfois pour arrondir les épices plutôt que l’inverse. Sur ma peau, il est absolument magique et je pèse mes mots. Je parle rarement de chef-d’oeuvre en parfumerie mais « Rose 31 », selon mes goûts et mes critères, en est un !

 

 

 

Rose 31 Le Labo parfum - un parfum pour homme et femme 2006

 

 

Je me suis fait vraiment plaisir lorsque j’ai découvert ou redécouvert ces cinq parfums et il y en a 19 en tout sans compter la collection rare des villes donc l’ouverture de la boutique lyonnaise offre aux amateurs de parfums, non seulement beaucoup de possibilités, mais également une offre encore différente. Alors les lyonnais qui se baladent rue Gasparin, n’hésitez pas à pousser la porte, vous serez reçus avec beaucoup de passion et de simplicité et vous ferez, comme moi, de fort belles découvertes. Je sais, je sais, ça a l’air d’être de la publicité mais mes mots traduisent surtout un certain enthousiasme.

 



29/12/2022
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