Passion Parfums

« Plume Impression est une marque de parfum artistique inspirée par la dualité de la plume: légère et solide à la fois, libre et éternelle. Une liberté extrême de créer des fragrances délicates et expressives. Des parfums uniques élégamment posés dans un coffret luxueux, écrin de souvenirs olfactifs et cadre photo ». Il y avait quelques temps que je voulais mettre mon nez sur les créations de cette maison française lancée en 2019 et dont je voyais les flacons chez Sens Unique à chacun de mes passage à Paris. Je ne sais pas pourquoi mais je ne l’avais encore jamais fait et c’est grâce à Jessica, qui suit ce blog depuis le début que j’ai pu avoir une première approche à travers trois parfums qui, il faut bien le dire, me donnent envie d’en connaitre plus. Mon impression de départ est qu’une certaine élégance constitue le postulat de départ. Plume Impression compte déjà dix créations composées par Marc Daniel Heimgartner, Mark Buxton, Jórdi Fernandez, Amandine Galliano, Daniel Visentin, Dalia Izem et Quentin Bisch. Je vous emmène donc découvrir les trois premières que j’ai pu essayer et, avant de mettre mon nez sur les autres j’espère vous donner autant envie qu’à moi de découvrir la marque dans sa globalité.

Extrait de la trilogie The Exclusive Spirit, « État de Grâce », créé en 2019 pae Dalia Izem est le premier parfum que j’ai découvert. Il est également sans doute mon coup de coeur des trois parfums que j’ai pu découvrir. C’est un chypré moderne revu et corrigé par la parfumeuse. « Une fragrance moderne et intemporelle, née de la fusion blanche et hypnotisante de la tubéreuse et du bois de cèdre, flottant sur un doux nuage de fève tonka ». Il s’ouvre avec des notes d’abricot et d’oeillet qui lui confèrent quelque chose de très original et pourtant tout à fait « confortable » comme une promenade dans un jardin onirique au printemps puis vient, au coeur, une association atypique entre la tubéreuse et la pivoine que je trouve d’une grande élégance. Le fond, de mousse de chêne et patchouli est soutenu par des notes de cèdre et de fève tonka qui lui donnent ce côté doux mais jamais entêtant des grands chyprés. Je dois dire que, depuis « Sublime Balkiss » créé par Céline Ellena pour The Different Company, je n’avais pas senti de chypre aussi moderne et, pour moi, aussi addictif. Je m’explique. Sur ma peau, je n’ai cessé d’y venir et d’y revenir ce qui, chez moi, est plutôt bon signe. La fève tonka, en toute fin d’évolution, se mêle aux autres notes et son côté tendre, amandé et légèrement poudré est du plus bel effet. « État de Grâce » est un peu un habit de journée que l’on pourrait accessoiriser différemment pour une soirée. En effet, il est facile à porter et pourtant il demeure vraiment singulier. Je suis décidément très attiré par ce parfum.

Créé en 2021 par Marc-Daniel Heimgartner, « Art Nouveau » ne pouvait que me plaire car il entre complètement dans mes goûts. « Le mariage parfait entre les fleurs blanches et des notes boisées crémeuses. Un parfum pétillant conçu spécialement pour les femmes sophistiquées ». Présenté comme un féminin, ce bouquet est, à mon sens, tout à fait portable par des hommes également. La construction est vraiment une composition autour de l’osmanthus travaillé uniquement sur ses facettes florales et fruité dès les notes de têtes où il est associé au magnolia, au cassis et à la pivoine. À l’envolée, on entre dans un jardin exotique, plutôt réaliste. L’impression se confirma avec un coeur, de pêche, de rose et de jasmin très chic et, en même temps, vraiment moderne. Je me rends compte, d’ailleurs, que j’aime beaucoup la note de pêche .Le fond, complexe, presque chypré encore, avec le patchouli enveloppé d’un accord ambré, de muscs blancs, de bois de santal et de vétiver lui confère une certaine force et une très belle longévité. Je trouve qu’il est très, dans l’esprit maison. Ce qui m’a le plus frappé, c’est le départ presque vintage et le développement très moderne sur ma peau. Je trouve qu’il porte bien son nom. Il semble comme échappé du début des années 20 pour devenir, ultra contemporain. Vraiment, c’est une très belle création et elle me donne envie d’en découvrir plus sur le parfumeur qui l’a composée.

Le troisième parfum que j’ai pu découvrir a été lancé en 2021 et porte le nom évocateur de « Pop Art ». J’ai tout de suite reconnu la signature de Mark Buxton et je ne saurais même pas dire pour moi. « Fraises et ananas s'associent à une rose luxueuse et au magnolia pour former un parfum crémeux et sensuel ». C’est un ambré fleuri oriental qui revisite le style de manière très contemporaine. Pour moi, des trois créations que j’ai pu découvrir, « Pop Art » est la plus éloignée de mes goûts de base et pourtant, même si je pourrais pas porter ce parfum, je lui trouve quelque chose de vraiment très intéressant. Je dois dire que j’ai d’abord été complètement rebuté par les notes de tête. En effet, l’envolée d’ananas, de pomme et de fraise a quelque chose de trop synthétique à mon goût et de presque agressif qui se confirme dans un premier temps, au coeur, avec une note de framboise que je n’aime pas du tout mais qui est est rendu à la fois légèrement poudrée par la rose et surtout « éclaircie » par le magnolia et sa facette complètement aquatique. Le fond est un peu gourmand et poudré à la fois avec des notes de vanille, de muscs blancs et de caramel. Je sens aussi un bois qui n’est pas listé mais qui, pour moi, prend beaucoup de place. Vous l’aurez compris, je suis moins séduit par « Pop Art » que par les deux autres parfums que j’ai découvert car il y a plusieurs notes qui me déroutent un peu. Sur ma peau, il est peut-être un peu linéaire. En revanche, si je me place du point de vue de l’amateur de parfums que j’espère être, je trouve que « Pop Art » est une création ultra moderne et très intéressante. Je ne pourrais pas la porter mais je suis très content de l’avoir découverte.

Cette première approche m’a convaincu complètement et m’a donné envie d’en découvrir plus. Je pense qu’à mon prochain passage à Paris cet été, je vais vraiment m’y pencher et que je vous parlerai d’autres créations dans une revue plus complète. Ce que symbolisent les premiers parfums que j’ai pu découvrir, c’est une élégance contemporaine mais quand même ancrée dans la tradition de la belle parfumerie à la française. J’aurais pu attendre pour parler de la marque mais je ne peux résister à saluer l’inventivité et le talent des parfumeurs. En effet, si je connaissais déjà un peu le travail de Mark Buxton, j’ai très envie de me pencher sur les autres créations de Dalia Izem et de Marc-Daniel Heimgartner que je ne connaissais pas mais dont les signatures, en tout cas sur les deux premiers parfums, semblent parfaitement me convenir. Je pourrais très facilement craquer pour « État de Grâce » et même pour « Art Nouveau », ce sont des constructions olfactives que j’aime complètement et j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à les porter ce qui est, tout de même, vraiment le but du jeu.