Promenade dans mes doses d'essai
Il y avait quelques temps que je n’avais pas fait quelques essais tranquillement chez moi sans avoir de marque particulière mais seulement en me promenant dans mes doses d’essai. Je vais essayer de m’y coller au moins une fois par mois. Je sais que vous aimez bien ce format et je prends du plaisir à me plonger dans ces fragrances que j’avais découvert superficiellement et que je n’avais pas pu essayer vraiment. J’en ai sélectionné quatre et j’espère que je vous donnerai envie de les sentir voire même de les essayer. J’ai fait de belles trouvailles mais aurai-je un coup de coeur ? Il vous suffit de lire l’article pour le savoir…
Bien sûr, j’avais déjà senti plusieurs fois « 1885 » créé en 2018 pour Les Bains Guerbois par Dorothée Piot mais je ne l’avais jamais vraiment porté. « Gravir le perron, entrer aux Bains Guerbois en 1885. Dans le temple parisien du bien-être et de la beauté qui vient d’ouvrir, exhalent des senteurs de fleurs, de plantes et d’herbes. Le parfum d’une concoction magique mêlant bergamote, romarin, jasmin et mandarine émane des bains turcs, russes et sulfureux. L’air de la maison recèle de mille essences de tolu ,labdanum, tonka, benjoin, encens et musc. Enchantement et abandon pour le corps et l’esprit ». Je n’avais pas noté combien cette création était aussi évolutive. Après une envolée de romarin, de cassis, de bergamote et de mandarine. Comme ça, on se dit que le parfum va être aromatique et plutôt simple et bien pas du tout. Le coeur de fleur d’oranger et de jasmin vient s’imposer puis le parfum change encore pour se poser sur un fond cocon, presque gourmande de cashmeran, de vanille, de labdnanum, de patchouli, de fève tonka, de benjoin, d’encens et de muscs un peu lacté par le bois de santal. La complexité de cette création me déroute. Parfois je l’aime, parfois, je le crains. À un moment, je le trouve un peu trop féminin pour moi et l’instant d’après je me dis que je pourrais le porter. J’ai des sensations très différentes lorsque qu’il évolue. Je dois dire que je suis bien incapable de savoir si je pourrais le porter ou non. Ce n’est pas vraiment un coup de coeur mais je le trouve vraiment très intéressant. En revanche, le fond est quand même très encens et ce n’est pas forcément pour moi.
« Une composition noire aux notes animales, Corpus Equus rend hommage à la nature noble et sauvage d’un étalon arabe, à son tempérament de feu. Être intrépide et fougueux à l’allure élégante, il fend le vent, laissant derrière lui une odeur de terre, foulée par son galop, mêlée au cuir chaud de sa selle qui frotte sur son dos. Une composition noire, profonde & animale, aux notes de cuir affirmées. Un hommage à un cheval fier & impétueux ». Cette création de Bertrand Duchaufour pour Naomi Goodsir avait été l’un de mes coups de coeur de 2021 et j’ai eu envie de le réessayer. Je dois dire qu’il est clivant et difficile à porter et pourtant je ne peux m’empêcher de penser que c’est une création magnifique. Bertrand Duchaufour a revisité le cuir de Russie en lui donnant une tonalité encore plus sombre et goudronnée voire même animale. Je ne sens pas de notes de tête mais je rentre directement dans un coeur de rose caché par des notes presque musc tonkin, sombres et chaudes. Le fond, construit autour d’un accord ambré, se décompose en bois de cèdre et de bouleau associés à des notes de patchouli et d’encens enveloppés par un accord cuir. Je trouve vraiment, sur ma peau, qu’il se fait à la fois animal et goudronné. Il y a même quelque chose d’épicé. C’est un parfum très opulent, pas évident à assumer. Je pourrais le porter le temps d’une soirée mais j’aurais peut-être du mal à le mettre régulièrement. Si je l’aime toujours autant, je sais aussi pourquoi je n’ai pas franchi le pas. En tout cas, ce parfum me plait et je trouve que c’est une très grande réussite. Je ne suis peut-être pas assez audacieux pour le porter régulièrement.
Je n’ai absolument pas d’attirance pour les créations de Profumum Roma. Je les trouve simplistes, huileuses et peu originales pourtant, parfois, je me dis que je passe un peu à côté de quelque chose et je remets mon nez dedans. J’ai donc tenté de réessayer « Fiore d’Ambra » lancé par la marque en 2004. Il s’ouvre sur des notes d’ambre et de pavot à opium puis le coeur est fleuri et le fond épicé. Très honnêtement, j’adore le départ que je trouve super original mais je suis complètement déçu par l’évolution qui tombe à plat. Bien sûr, il a un sillage de dingue mais ce parfum si prometteur à l’envolée, devient un petit ambré banal et peu intéressant une fois posé sur la peau. La marque le décrit comme cela : « Fiore d'Ambra joue des épices et de l'accord ambré pour dévoiler une sensualité enivrante.Un sillage torride, aussi troublant qu’un rêve intime, au cœur d’une chambre qui a vécu toute la nuit ». Je n’arrive absolument à apprécier et je crois que, définitivement, je suis hermétique à l’univers de la marque. Je le trouve toujours un peu décevant sur l’évolution. De plus, j’ai souvent un sentiment de « déjà senti ». Certes, la qualité des matières premières, qu’elles soient synthétiques ou naturelles ne fait aucun doute mais vraiment les parfums ne me font pas rêver.
Si je suis et je reste plutôt fidèle à « L’Eau de Circé », je n’en finis pas d’explorer l’univers olfactif du parfumeur Pierre Guillaume. Il faut dire que sa marque éponyme compte, à ce jour, 99 références et que je suis loin de tout connaître même si je me suis penché souvent sur la maison. Il n’y a pas longtemps, j’ai découvert « 17 Tubéreuse Couture » qui a été lancée dans la collection Numéraire en 2009. Je trouve que cette interprétation de cette fleur porte très bien son nom. La tubéreuse prend beaucoup de place et elle garde un côté très floral avec l’ylang-ylang et un peu confit avec des écorces d’orange et de papyrus. Le fond est très benjoin baumé, résineux. « Rigueur, Pureté et Précision… Cultivant un esprit Couture, Pierre Guillaume rend hommage à l’enivrant parfum de la Tubéreuse des Indes. Un nectar capiteux et rayonnant imprimant l’air d’un sillage hypnotique… Essence de Kalamanzi, Pousses vertes de Jasmin, Ylang-ylang, Sucre de Canne, Benjoin de Sumatra et Papyrus… ». Porté, c’est un véritable plaisir. Le parfum est peut-être un peu opulent pour moi mais je le trouve super chic. J’aime bien le côté un peu stylisé de la fragrance et surtout la dimension un peu mystérieuse qu’elle déploie. Ce n’est peut-être pas tout à fait un coup de coeur mais je le trouve vraiment réussi. « Tubéreuse » Couture », pour les amateurs de floraux opulents, est à découvrir absolument.
Voilà, je ne me suis pas fait d’envie mais j’ai bien aimé l’exercice comme à chaque fois. J’ai quand même une attirance pour « Corpus Equus » mais je ne suis pas du tout certain de pouvoir le porter régulièrement mais je suis content d’en avoir de petites quantités. En tout cas, c’est un parfum magnifique c’est indéniable. Je le trouve très difficile à porter mais tellement envoûtant que je n’arrête pas de remettre mon nez dessus.
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