Passion Parfums

Je profite de ce temps libre forcé pour remettre mon nez dans les doses d'essai que je possède j'ai décidé de faire une revue de quatre parfums que j'ai redécouvert ces derniers jours. En aurais-je envie ? Sont-ils à mon goût ? J ‘avais envie de vous donner un avis subjectif de passionné tout en vous rappelant qu'il n'a aucune valeur de critique il traduit uniquement mon ressenti.

Quand « Princesses de Malabar » est sorti en 2018, je n'avais pas senti d'ambré fleuri vraiment moderne et j'ai découvert que ce travail de Delphine Thierry était tout à fait à mon goût même si sa structure est très classique. Je l'ai redécouvert avec plaisir. Le départ est assez poudré et fruité avec des notes de bergamote et de pêche enveloppées dans la fleur de coton. Le cœur est résolument floral avec des notes de magnolia, d’ylang-ylang et de jasmin puis le parfum se pose sur un fond très classique de fève tonka, de bois de santal et d’ambre. Dit comme ça on pourrait penser qu'il est construit comme un ancien Guerlain dans l'esprit de Shalimar mais le fond est enveloppé de muscs blancs qui viennent donner un côté poudré à la fragrance en toute fin d'évolution. « Princesses de Malabar » n'est pas un parfum facile à conseiller car son départ très fruité peut avoir un côté assez désagréable en tout cas c'est l'effet qu'il m'a fait lorsque je l'ai découvert mais il faut le laisser évoluer sur la peau afin de retrouver la signature de Delphine Thierry que j'aime beaucoup. C'est un oriental mais un oriental délicat tout en finesse et en élégance il n'est jamais trop capiteux et je le trouve finalement assez facile d'accès. Il fait partie de ces parfums héritier d'une tradition française ancienne mais qui ont su se renouveler je trouve que Lubin a réussi avec cette création le tour de force de créer un féminin qui séduira très facilement des publics de tous âges.

 

Créé en 2014, par Gian Luca Perris pour sa marque éponyme « Patchouli Nosy Be » est un faux solinote. Je l'ai toujours beaucoup aimé. Je ne l’avais pas senti depuis très longtemps. Après une envolée de patchouli et de poivre rose, il s'enrichit d'un cœur de fèves de cacao et de ciste. Le fond de patchouli est conjugué avec des accents de vanille, de bois de santal et de cèdre. Je trouve qu'il ressemble beaucoup à la matière première telle que je l'ai sentie lors d'une conférence. C'est un parfum nuancé qui dégage quelque chose de très naturel. Lorsqu'on le laisse évoluer sur la peau on ne peut que noter la qualité des matières premières utilisées. Pour moi il est l'un des plus beaux patchouli sur le marché actuellement et il reste en outre extrêmement facile à porter. Je ne sais pas si je pourrais le porter car il est vraiment très typé patchouli pur mais j'aime énormément le sentir je reviens toujours et régulièrement j'en ai déjà parlé plusieurs fois et je le retrouve comme je l'avais laissé c'est-à-dire comme l'un des plus beaux parfums mettant en avant une note particulièrement. La qualité des matières premières utilisées en font une très très belle fragrance. Il existe dans deux concentrations : en eau de parfum et un extrait de parfum. Pour ma part je trouve que cette dernière version est vraiment la plus belle des deux mais l'eau de parfum est déjà en excellent choix lorsque l'on veut porter un beau patchouli.

 

 

À sa sortie en 2020 j'étais un peu passer à côté de "Halfeti Leather" créé par Christian Provenzano pour Penhaligon's. Ce flanker avait tout pour me plaire et je remercie Claude de la parfumerie Zola à Lyon de me l'avoir fait découvrir et mieux, de me l'avoir fait essayer. J'avais déjà consacré un article à « Halfeti » il y a quelques mois je l'aime bien mais je ne suis pas certain de pouvoir le porter alors que cette déclinaison est beaucoup plus proche de mes goûts et de ma zone de confort. Le départ est très épicé avec des notes de cardamome très prononcées mais aussi de lavande et de bergamote arrondies par une prune confites qui est tout à fait ce que j'aime le cœur de rose noir est également épicé avec des notes de cumin et de noix de muscade ainsi que de cannelle. Il est également poudré et floral grâce a des accents de jasmin et de violette. Le fond est très cuiré et la note de oud est beaucoup plus facile à aborder pour moi d'autant que je trouve que le patchouli prend le dessus. C'est un parfum extrêmement opulent dense et particulièrement réussi. Je trouve que Christian Provenzano a bien su interpréter l'oriental de ce chemin de route voulu par Penhaligon's. C'est un parfum un peu dispendieux et je pense qu'il faut en avoir vraiment envie pour franchir le cap je ne sais pas si je l'aime assez pour le porter mais il me plaît énormément de plus il est assez différent de ce que je porte habituellement alors toutes les portes restent ouvertes.

« Swim/SX" À été créé par Pierre Guillaume pour la collection blanche de sa marque en 2019. C'est à la boutique sens unique à Paris que l'on a dû m'offrir une dose d'essai que je n'avais pas encore ouverte. Présenté comme un boisé musqué il s'ouvre sur un départ effectivement de palissandre pour s'enrichir sur un cœur d'algues d'ylang-ylang et de cannabis et se poser sur un fond de bois exotiques et de muscs blancs. Sur le papier ce parfum à tout pour ne pas me plaire il est très boisé et sec et effectivement on discerne une note de bas de cannabis sur le papier ce parfum à tout pour ne pas me plaire il est très boisée sec et effectivement on discerne une note de cannabis brûlé comme ce que l'on peut se sentir parfois dans les rues des grandes villes alors que toutes les fenêtres sont ouvertes l’été. Je sais ça a l'air un peu subversif mais je ne sais pas comment dire les choses autrement. Pierre Guillaume a pris le parti de créer un parfum original et extrêmement boisé, il faut le lui reconnaître. "Swim/SX" est hors norme et je lui reconnais vraiment beaucoup de singularité ainsi qu'une forte identité. En revanche il ne me séduit pas vraiment je trouve un peu difficile à porter, difficile à aborder même et il est très éloigné de ma zone de confort je ne pourrai pas le porter ceci dit c'est une curiosité et je pense qu'il faut l'avoir découvert pour agrandir sa bibliothèque olfactive. Sur la toute fin la note d'ylang-ylang revient et j'avoue que j'aime bien. Je retourne un peu dans une odeur familière qui me séduit déjà plus. Mon avis sur ce parfum est très ambivalent je ne sais pas du tout si je saurais me l'approprier mais je sais que je suis content de l'avoir découvert.

Voilà donc les quatre parfums que j'ai essayé ces derniers jours pour le rai remarqué ils sont issus de marque de niche indépendante ou affilié à un groupe et ils sont plutôt récents. Je vais continuer à explorer mes doses d'essai et peut-être que je ferai d'autres trouvailles.