Promenade dans mes doses d'essai
Parfois on passe un peu à côté de certains parfums qu’on essaye et c’est pourquoi les doses d’essai sont si importantes. Je sais que vous aimez bien que je me livre à des tests et que je vous fasse un compte-rendu. Voici donc quatre créations que j’ai pu découvrir ou redécouvrir. Je les ai toutes essayées sur la peau. Je vais tenter de vous exprimer de mon mieux mon ressenti, mes coups de coeur, mes rejets s’il y en a et peut-être aussi mon indifférence. J’essaye toujours d’être positif et de voir le verre à moitié plein. Mes avis ne sont qu’un ressenti personnel et en aucun cas, ni une critique (comment peut-on être critique en la matière ?) ni un jugement de valeur. Ce n’est qu’e l’expression de l’affinité que je peux avoir ou non pour un parfum.
Un chypré aromatique et intimiste c’est possible. J’ai réessayé récemment « Demain Promis » qui m’avait bien plu lorsque j’ai découvert la maison Bastille. Créé par Anne Flipo et Paul Guerlain en 2020, ce parfum m’a beaucoup plu. Un départ de bergamote, épicé de cannelle et de cardamome, un coeur construit autour de la dualité entre la rose et la lavande rehaussé de sauge et d’une note de lait et un fond de patchouli, rendu doux par le cashmeran arrondi par la fève tonka et lacté par le bois de santal lui même soutenu par le vétiver confèrent à ce parfum quelque chose de vraiment très élégant et réconfortant. La marque le décrit ainsi : « Vous aviez décidé d'éteindre Netflix, de méditer le matin, et de finir ce livre qui trône sur votre table de nuit depuis six mois. Et puis... et puis ce parfum. Un bain de lait enveloppant, réchauffé par une pointe de cardamome, de rose, de santal et de fève tonka. Les bonnes résolutions, vous verrez ça demain, promis ». Je trouve que tout est dit que Marie-Hortense Varin, qui a lancé cette très jolie maison a eu raison de retenir ce jus à la fois atypique, très élégant et un peu spirituel. « Demain Promis » est une jolie réussite et j’ai beaucoup aimé l’essayer.
J’aime beaucoup le « N°5 Eau Première » de Chanel et je n’en n’ai pas souvent parlé et pourtant, il est facile d’accès et il donne un coup de jeune à la fragrance originale avec la mise en avant d’une très belle variété d’Ylang-Ylang. Créé par Jacques Polge en 2008, il est, une petite révolution dans la série non pas du mes des « N°5 », d’ailleurs je remercie Sébastien qui se reconnaitra de m’avoir bien fait sentir les différences entre les versions de ce parfum mythique. « Eau Première » est, pour moi, non seulement la plus solaire, la plus facile à porter tout en gardant une belle identité mais aussi la plus moderne voire même la plus androgyne. La marque en décrit ainsi l’inspiration : « En 1921, Gabrielle Chanel fait appel à Ernest Beaux pour créer « un parfum de femme à odeur de femme », rare et puissant. Le nez lui propose une composition visionnaire faisant appel à une utilisation inédite des aldéhydes. Mademoiselle plébiscite la version numéro 5 de la fragrance, et décide de conserver ce chiffre comme simple nom. En 2008, Jacques Polge, nez de Chanel depuis 1978, réinterprète la partition olfactive de son prédécesseur pour donner jour à une version lumineuse de N°5 : Eau Première ». Pour moi, c’est réellement un coup de coeur. Je trouve que Jacques Polge a su, en partant d’un des plus célèbres classiques, créer une vraie variante très contemporaine à l’époque et qui l’est restée aujourd’hui.
Créé par Carol Ribero et Cristian Calabro en 2020, est un parfum fruité qui s’ouvre sur des notes acidulées de pamplemousse, de cassis associées à l’iris et au néroli. Le coeur de magnolia, de jasmin et de rose lui donne le côté très floral et fond, construit autour de l’ambre et des muscs avec des notes de framboise, d’ambrette, de fruits exotiques et de vanille stabilisent la fragrance. La marque le décrit ainsi : « Up to the moon est une création Carlo Ribero and Cristian Calabrò qui retranscrit la magnifique voix de la Soprano Georgienne Nino Machaide. Une émotion vibrante émane de cette fragrance qui vous touchera autant que les notes perçante de cette talentueuse chanteuse lyrique. La composition est tout aussi nuancée que la voix de Nino : belle, sensuelle, charismatique. La note de framboise met l’accent sur son énergie et la douce note de poire complète ce cœur fruité. Une sublime base d’ambre, ambrette et vanille porte la touche finale, pour une standing ovation que l’on arrête plus ». Si le départ me dérange un peu avec cette note de cassis un peu acide, l’évolution sur ma peau est très florale donc elle me plait plus. La dualité entre le magnolia et l’ambrette va apporter quelque chose de presque poudré. Je comparerai volontiers « Up To The Moon » à « Princesses de Malabar » créé par Delphine Thierry pour Lubin. Un départ presque désagréable et une belle évolution. C’est un parfum à découvrir mais surtout à essayer sur peau.
Sur le papier, « L’Âme Perdue » créé par Rodrigo Flores-Roux pour le Galion en 2017 a tout pour me plaire. Un départ de mandarine, de coriandre, de poivre noir et de citron, un coeur d’ylang-ylang, de rose, de cannelle, de genêt, de lys, de prune, de clou de girofle, de Jasmin et de mirabelle puis un fond de mousse de chêne et patchouli avec des notes d’ambre, de benjoin, de baume du Pérou et de vanille, tout y est pour construire l’un des chyprés de mes rêves. La marque le décrit ainsi : « On dit que c’est l’une des plus belles fleurs qui n’ait jamais existées. Exotique, étrangère, et pourtant si familière. On dit qu’elle vaut plus que tout l’or dont les rois peuvent parer leurs palais. Plus que tout l’amour que les hommes peuvent mettre dans leur cœur. Que sur sa beauté se tissèrent les contes et les légendes les plus fabuleuses. Pour elle, des guerres divisèrent les hommes. On dit qu’un jour, au tournant des années folles, elle marqua le cœur d’un jeune parfumeur si profondément qu’il voulut lui consacrer son premier parfum. Aussitôt crée sa fragrance se fanait dans un souffle éthéré ; insaisissable, s’évanouissant comme elle s’épanouissait. Il ne put se résoudre à laisser s’échapper cette beauté, filant entre ses doigts et à travers son cœur. Il oublia tout, ne pensant qu’à elle, parcourant ce jardin où fleurissent les âmes perdues.Dans la lignée de ses grands parfums féminins, Le Galion célèbre une fois de plus la femme et ajoute un nouveau chapitre à son histoire. Ode aux fleurs, alliance subtile de modernité et de grande parfumerie classique, Rodrigo Flores-Roux signe une fragrance riche et épanouie. Un grand floral, du nom du premier parfum crée par Paul Vacher, qui résonne comme une nouvelle ère pour la maison Le Galion. Celle de l’audace et de la conquête ». Pourtant, allez savoir pourquoi, la mayonnaise ne prend pas. Certes c’est un chypre prune comme j’aime mais son développement sur ma peau n’est que floral et, au bout d’un moment, toute la construction s’estompe pour faire place à un bouquet floral omniprésent. J’avoue que, si je trouve l’idée géniale, le résultat ne fonctionne pas sur moi. Dommage…
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