Quatre nouveautés chez Dries Van Noten
J’avais assez aimé les premiers parfums de la collection Dries Van Notten et, c’est vrai, je suis tombé sous le charme des flacons. J’avais donc envie de découvrir les quatre nouvelles créations et j’ai profité d’un séjour à Paris pour un détour par le Bon Marché où je me suis rendu au stand où j’ai été, comme toujours, très bien accueilli. J’ai donc pu découvrir ces nouvelles créations. Je dois dire que je les ai bien aimées. Je vous emmène donc dans l’univers élégant de ce couturier que je ne connaissais pas, je l’avoue, avant sa collaboration avec les Éditions de Parfums Frédéric Malle. Il y a du grain à moudre et de quoi sentir.
Le premier parfum que l’on m’a fait découvrir est « Bitter Splash » créé par Suzy Le Helley dont elle décrit l’inspiration par ses mots : « J'ai choisi d'explorer un jeu paradoxal mais équilibré de lumière et de texture : l'éclat pétillant du pamplemousse voilé par la douceur mate du cuir ». Je crois que beaucoup de ce que j’ai ressenti est dit. L’amertume du pamplemousse, associée au côté presque résineux du cyprès donne une envolée très pétillante qui se calme un peu avec un coeur construit autour de l’iris et de la graine de carotte conjugués avec le côté rose mentholée du géranium. Le fond, un accord cuir soutenu par le vétiver et de bois de cèdre est également très finement travaillé. J’ai bien aimé « Bitter Splash ». Je trouve l’association du pamplemousse, très présent, avec le cuir, assez originale. En revanche, je suis un peu dubitatif sur le sillage et la tenue. En effet, je ne l’ai pas essayé sur peau mais, sur la touche, le parfum s’est estompé assez vite et je me suis laissé dire que les tenues n’étaient pas folles. Je trouve le prix élevé alors, je souhaiterai quand même profiter un peu du parfum si je décidais de le porter.
« L'addiction extrême de la gousse de vanille, colorée par le charme bucolique de la camomille ». Composé par Julien Rasquinet et Paul Guerlain, « Camomille Satin » est tout en nuances. Il m’a bien plu aussi pour sa délicatesse. Le départ de camomille est assez atypique et, avec la fraîcheur du petitgrain de bigarade, il prend un côté un peu amer. Le coeur est franchement aromatique et floral à la fois, ce qui est assez rare. On y retrouve un absolu de lavande associé à de la fleur d’oranger et de la rose de Turquie. Le fond de gousse de vanille, de musc et de galbanum, s’il arrondit la fragrance, lui assure une certaine rondeur, ce qui n’est pas désagréable du tout. J’ai eu l’impression d’un jardin qui s’éveille au début du printemps. Vraiment, « Camomille Satin » est « confortable » et original à la fois. Il m’a bien plu mais j’avoue que ce n’est pas un coup de coeur. Il m’évoque beaucoup les couleurs jaunes, orange, or et argent du flacon. Le contenant et le contenu vont très bien ensemble. Ce n’est pas toujours le cas d’ailleurs.
J’ai un peu moins aimé « Crazy Brazil » composé par Jean-Christopher Hérault. « Une note aromatique fidèle à la nature du basilic qui s'affole avec la vibration du bois de cèdre et de l’ambre ». Le départ est à la fois doux et très aromatique avec le basilic associé à la bergamote et à la mandarine. Le coeur continue vraiment ans cette voie avec le ôté très mentholé de géranium associé au lavandin et au romarin. Le fond est plus convenu avec le côté fruité du bois d’hinoki associé à la fraicheur sèche du cèdre. Jusque-là, je le trouvais intéressant mais je n’aime pas trop le côté « astringent » de l’accord boisé qui lui est adjoint. Globalement, ce parfum est un aromatique un peu plus élaboré que ceux que l’on a l’habitude de sentir mais il est vraiment très éloigné de mes goûts et, de ce fait, j’ai du mal à l’apprécier vraiment. Je pense que je ne pourrais absolument pas me l’approprier. Il n’en demeure pas à moins à découvrir
Le parfum que j’ai vraiment essayé est « Vanille Camouflage » créé par Alexandra Monet et qui demeure mon préféré parmi les nouveautés même si je reste vraiment attiré par « Rosa Carnivora » mais c’est une autre histoire. « C’est tellement insolite de voir une vanille dans sa forme très originale, et si verte ! C'est exactement ce que traduit le parfum ». Si je n’aime pas tellement le nom de ce parfum, je le trouve parfaitement évocateur car j’avais rarement senti une vanille aussi étonnante. L’envolée, tout d’abord, m’a accroché directement. On y retrouve des notes de galbanum et de cyprès associées à un accord figue puis vient ce coeur absolument magnifique de lentisque, d’ylang-ylang et de bois de santal puis, plus lentement, s’installe un fond de vanille bourbon très élégante et précieuse associée avec le côté floral de la vanille de Tahiti. Le tout est arrondi par la facette très baumée du benjoin. Le duo galbanum et vanille fonctionne à merveille. J’ai beaucoup aimé ce parfum. Je pourrais tout à fait le porter mais, je m’en suis rendu compte c’est vrai, la tenue est un peu limitée. C’est dommage car, vraiment, j’aime beaucoup la création.
Globalement, j’ai bien aimé les quatre nouvelles créations de la collection de Dries Van Notten. Je les trouve un peu légers mais, côté création, il y a vraiment de l’idée. J’aime bien cette série. Je la trouve fort agréable même si le manque de tenue peut-être un frein. Il n’en demeure pas moins que j’ai beaucoup aimé les découvrir.
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