Passion Parfums

Vous le savez, je suis comme tout le monde, j’ai des marottes et il m’arrive de porter très régulièrement plusieurs parfums puis de passer à d’autres. Plusieurs d’entre-vous m’ont demandé ce que j’avais choisi pour cette rentrée. Je dirai que je suis « plutôt floral ». En effet, des notes de tubéreuse, des bouquets floraux mais aussi un néo-chypré, j’ai plutôt envie de choses très typées mais pas trop difficiles à porter. J’ai choisi les quatre créations que je porte le plus en ce moment mais c’est une photo de ces jours-ci et elle pourrait être tout à fait différente dans une quinzaine de jours… ou pas. Je ne vous donne donc aucun conseil mais vous livre simplement mes envies du moment. Allez, je vous emmène dans une petite promenade parfumée…

Depuis cet été, et ça ne se dément pas, je porte beaucoup « Antigone » créé par Stéphanie de Bruijn pour sa collection prêt à parfumer. Je ne vais pas le décrire à nouveau mais elle le décrit comme « un bouquet floral dans un beau vase en cristal » et je trouve qu’elle a raison. En effet, c’est un petit concentré d’élégance avec des fleurs blanches posées sur un fond un peu vanillé. Vous me direz qu’il n’est pas le plus original de ma collection mais ce n’est pas grave. Je le trouve hyper agréable à porter. Pour moi, le travail de Stéphanie de Bruijn n’a pas vocation d’être clivant ou difficile mais plutôt de traduire un certain chic à la parisienne comme un beau pantalon ou une belle veste. Personnellement, je le porte plutôt avec des vêtements fluides ou des jeans, tenues idéales pour une fin d’été où nous avons vraiment retrouvé des températures raisonnables. J’ai toujours aimé « Antigone » depuis que je l’ai découvert, il y a quelques années, au stand de la marque du Printemps Haussmann. En revanche, j’ai été très content d’aller l’acheter à la boutique de Stéphanie de Bruijn, dans le 7ème arrondissement de Paris. Il continue de m’accompagner en cette rentrée.

Le second parfum est aussi un peu dans la continuité des vacances. Je l’aime vraiment beaucoup et je me rends compte que, s’il a été mon premier coup de coeur quand j’ai découvert, en 2020, la marque, en l’occurrence Voyages Imaginaires, je m’en étais un peu éloigné au profit d’autres références de cette maison mais, finalement, c’est celui que je porte le plus. Il est solaire et c’est un travail autour de la tubéreuse. Vous l’aurez reconnu, « Le Grand Jeu » est totalement addictif pour moi. Je me rends compte que la qualité de vanille utilisée par la marque est vraiment la plus belle que j’ai senti. Vraiment, je trouve que le travail d’Isabelle Doyen et Camille Goutal me convient parfaitement et que Voyages Imaginaires, est vraiment ma maison de parfums préférée. Alors, avant de retrouver « La Couleur de La Nuit », « L’Eau des Immortels » et « Comme Un Gant », je profite encore pas mal du côté solaire et exotique du « Grand Jeu ». Certes, je ne suis pas James Bond mais je trouve qu’il ne me va pas si mal. Attention, ce n’est pas une tubéreuse, il y a une reconstitution naturelle de gardénia qui tire un peu sur l’ylang-ylang et une note de coco que je trouve addictive. En tout cas, je me demande si je ne pourrais pas le porter toute l’année.

C’est un chypre ultra moderne et pourtant il est sorti il y a déjà presque 20 ans. Créé pour Miller Harris, sa marque à l’époque, par Lyn Harris, ce parfum a été composé avec notre si regrettée Jane Birkin et je le porte depuis sa sortie. Il est, en quelque sorte, l’une de mes trois ou quatre signatures et, même si je m’en éloigne parfois, j’y reviens toujours. Je suis vraiment content de retrouver « L’Air de Rien » facilement en France car je l’aime vraiment. Il m’est pratiquement indispensable. Je l’ai porté une ou deux fois pendant les vacances mais je le trouve encore plus adapté à la rentrée. Il est singulier, très original avec un départ de néroli et une pyramide olfactive complètement bouleversé. Les notes de mousse de chêne et de patchouli sont vraiment très belles et le versant ambré et vanillé, plus sombre, donne presque un côté café. « L’Air de Rien », pour moi, c’est une élégance qui bouleverse les codes, qui nous emmène dans un univers branché chic très citadin. J’ai découvert ce parfum, à l’époque, un peu avant sa sortie, et je ne m’en suis jamais lassé. Je l’aime, il me fait penser à une Jane traversant le Pont Neuf avec sa bulldog. Il me fait penser à des périodes heureuses, ou à d’autres, plus difficiles, où il m’a réconforté. Oui, je crois que « L’Air de Rien » m’est indispensable et je suis content de le retrouver en cette rentrée.

Mon dernier parfum du moment est également un travail autour de la tubéreuse et j’étais complètement passé à côté à sa sortie. J’en ai parlé souvent car je l’ai vraiment découvert en le portant après qu’on m’ait offert un 30 ml pour mon anniversaire. J’ai un énorme coup de coeur pour « 1992 Purple Night » créé par Dominique Ropion pour Les Bains Guerbois afin de célébrer « Purple Rain », le tube de Prince. La tubéreuse est ronde, charnelle, avec un fond tabac et patchouli. Je le trouve non seulement un peu charnel mais surtout super addictif. Il est peut-être l’un des parfums les plus pop de ma collection et son flacon, très joli d’ailleurs, symbolise bien cela. « Purple Night » est tendre, un rien gourmand, terriblement envoûtant. Je le porte de manière assez légère mais, vraiment, je pourrais en mettre un peu plus quand il fera plus frais. C’est un parfum absolument parfait. En plus, il tient très bien sur ma peau et j’en profite toute la journée ce qui n’est pas rien. Je dis toujours que, si j’aime le travail de Dominique Ropion pour sa qualité, je le trouve un peu classique pour mon goût et bien là, avec « Purple Night », il sort des sentiers battus et, comme le parfumeur est vraiment virtuose, il l’a réussi merveilleusement.

Voilà, j’espère que vous aimerez cet article. Il résume assez bien ce que je porte pour cette rentrée. Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous et j’attends un peu vos témoignages. Et vous, qu’aimez vous en cette fin d’été ? Qu’avez-vous découvert ? Cela promet encore de bien instructifs efforts.