Passion Parfums

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Quelques découvertes et redécouvertes de ce début d'année

 

J’ai déjà fait quelques découvertes en ce début d’année hormis les nouveautés et je vais essayer de retenter un exercice que vous aimez bien, celui de me balader parmi mes doses d’essais et mes impressions dans ce que j’ai pu sentir en parfumerie. Parmi mes choix, il y a des créations récentes mais aussi certaines à côté desquelles j’étais passé à leur sortie. Je vais donc essayer de vous donner un peu envie de vous rendre en parfumerie et d’aller découvrir, à travers un parfum ou deux, des maisons dont je ne parle pas forcément beaucoup. Attention, je ne suis pas consensuel, ce n’est pas un coup de coeur à chaque fois mais simplement une exploration. Je suis mes pas et mon nez et je vous donne quelques idées, ensuite, à vous d’aimer, de ne pas aimer, de porter, de ne pas porter… J’ai retenu cinq parfums découverts récemment et dont j’avais envie de parler.

 

Je ne suis pas nécessairement fan de la maison Oriza L. Legrand, non que je sois réfractaire aux jus spécialement mais le côté ultra kitsch du packaging c’est tout ou rien. Soit on adhère, soit on trouve cela un peu trop tarabiscoté et pas forcément visuellement agréable. C’est un peu mon cas. Je préfère une approche plus contemporaine mais les goûts et les couleurs ne s’expliquent pas. C’est sans doute pour cela que j’étais passé, à sa sortie en 2020 à côté de « Le Régent ». « « Le Régent » 1er Tome de la Collection « Les Joyaux de La Couronne », explore les archives du XVIIIème siècle de la Maison Oriza L. Legrand qui s’appelait alors « Parfumerie Oriza de Fargeon-Aîné" à la Cour du Roy Louis XV surnommée en Europe "La Cour Parfumée ». La Parfumerie Oriza tenait boutique dans l'enclos de la Cour Carrée du Louvre dès 1720. Le Régent, diamant de 140,5 carats, d'une pureté et d'une couleur "première eau", est considéré comme l'un des plus beaux diamants du monde, aujourd'hui visible dans la Galerie d'Apollon au Louvre à Paris ». Je trouve que ce parfum est assez illogique dans sa conception et que sa pyramide olfactive est un peu déroutante. Dès l’envolée, les notes baume du Pérou et de Tolu s’associent au benjoin et à son côté dense. Le coeur d’ambre gris, de vanille entourent d’ailleurs cette matière première qui est phare dans la composition puis, en fond, le parfum se pose l’association de l’opoponax, du bois de gaïac et du cuir. Il en résulte un parfum assez intéressant, très ambré, avec une certaine aura. Je dois dire qu’il me fait un peu sortir de mes goûts mais que je l’ai trouvé très intéressant. Son côté suranné ne m’a pas du tout dérangé bien au contraire. Je le trouve « dans l’esprit » et je comprends tout à fait ce que la marque a voulu faire. Il plaira autant aux femmes qu’aux hommes et, si je ne connais pas les diamants, je trouve la démarche intéressante.

 

Le Regent Oriza L. Legrand parfum - un nouveau parfum pour homme et femme  2020

 

 

J’aime bien les parfums verts et pourtant, lorsque je l’ai découvert, je n’ai pas tellement apprécié « L’Eau de Merzhin » créé par Anatole Lebreton pour sa marque éponyme (pour laquelle j’ai un engouement terrible) en 2014. Il a fallu que quelqu’un, dans mon entourage, m’incite à le réessayer pour commencer à l’apprécier. Le parfumeur le décrit ainsi : « Une ode végétale sur lit de foin sec.   Un parfum d’enfance à gambader dans les prés, à sillonner les bois moussus des campagnes bretonnes et à parcourir à pied les landes mystérieuses. Une incursion nostalgique de l’autre côté du miroir, dans un paysage enchanteur autour d’un bosquet d’aubépine au tout début de printemps, quand la terre est humide et les herbes verdoyantes, quand l’eau vive chante et les premières fleurs  pointent, embaumant tendrement les prairies ». Je ne sais pas pourquoi, l’idée qui me vient lorsque je le redécouvre est une promenade dans le Pays des Merveilles d’Alice et également à « Vent Vert » première version créé par Germaine Cellier après la seconde guerre mondiale. C’est un parfum vert et sec assez étonnant avec, évidemment un départ organisé autour du galbanum et de l’angélique avec le côté poudré de la feuille de violette, un coeur de cassie (une sorte de gros mimosa égyptien), d’aubépine et de flouve et un fond de foin, de fève tonka, d’iris et de mousse. « L’Eau de Merzhin » est faussement naturaliste. C’est un parfum sophistiqué, surprenant, qu’il faut attendre. Je pense que, d’une peau à l’autre, il peut se révéler tour à tour fascinant ou dérangeant. En tout cas, j’ai bien fait d’y revenir car je l’ai découvert autrement.

 

« Un parfum aussi délicat et confortable que votre jean fétiche… aussi approprié au travail que pour un rendez-vous galant. Une composition douce, réconfortante et intime. Une émanation de notes rêveuses et nostalgiques reposant sur une base crémeuse de musc » tels sont les mots de Romano Ricci pour décrire « Musc Invisible » qu’il a créé en 2020 pour Juliette Has A Gun. Alors on ne peut pas dire qu’il va vraiment révolutionner la parfumerie car il m’a laissé une impression de « senti et re-senti » mais je dois dire que, dans le genre « qui ne se la joue pas », il est assez agréable. Je trouve simplement qu’il est un peu cher pour ce qu’il est. L’envolée d’absolu de jasmin est assez joli par contre, je n’identifie pas tellement la fleur de coton en coeur. Le fond de muscs blancs est particulièrement envahissant et c’est vrai qu’il y a quelque chose de cocon réconfortant dans ce parfum. Bon, je ne pense pas que la tenue soit dingue et que le sillage soit vraiment énorme mais j’ai quand même bien aimé. Je l’ai trouvé joli, consensuel, facile à porter et je dois dire que ça ne m’a pas déplu. Je l’ai déjà dit et écrit mais Juliette Has A Gun est assez facile pour débuter dans une parfumerie plus alternative. « Musc Invisible » est vraiment un bon exemple de cet état de fait.

 

« 20|20 célèbre l'anniversaire des Golden 1920, l'ère légendaire du glamour, de l'excès et de la liberté extravagante - internationalement connue sous le nom de "The Roaring 1920s" - les Golden Twenties. Un parfum 'Feel Good' pétillant pour un début d'année 2020 en or : le patchouli pur hippie contraste avec la fraîcheur fraîche et veloutée de la rose et du géranium et est réchauffé par des notes boisées nobles. 20I20 est l'interprétation contemporaine de l'esprit des années 1920 - glamour et extravagance relancé pour les années 2020 et les générations X, Y et Z. L'inspiration olfactive de 20I20 était le classique "chic", le parfum légendaire des années 1920. Son mélange de patchouli épicé et de douceur veloutée faisait sensation à l'époque. La formule originale de CHIC a été déterminée dans un processus complexe à partir de bouteilles originales archivées des années 1920 et a été développée par La parfumeuse sans Véronique Nyberg interprétée de manière moderne ». Lancé en 2019, « 20/20 » a été créé par Véronique Nyberg pour Schwarzlose et je crois que c’est l’un des bests de cette maison ancestrale berlinoise. Je dois dire que, si je peux être hermétique à l’esprit de la maison, parfois je suis séduit et c’est le cas pour ce parfum élégant comme un grand féminin qui sait se faire androgyne. Je pourrais le définir comme un chypre oriental avec un départ de bergamote et de rose, un coeur de géranium Bourbon et un fond de patchouli, mousse de chêne, ambre et vanille. Je dois dire qu’il me séduit par sa sophistication totale. En tout cas, je me fais plaisir à le sentir et, sur ma peau, il est particulièrement beau il faut bien le dire. Je pourrais presque le porté en dépit de notes vanillées persistantes… C’est dire !

 

20 / 20 J.F. Schwarzlose Berlin parfum - un nouveau parfum pour homme et  femme 2019

 

 

« Le soleil qui se lève sur le Caire apporte des épices chaudes au safran. Bientôt, tout est vie. La rose de Damascena et le labdanum s'épanouissent au-dessus du patchouli sensuel. L'eau de parfum de cette ville est ancienne, mais renaît chaque jour » tel étaient les mots de Penhaligon’s pour décrire « Cairo » créé par Christophe Raynaud en 2019 et intégré à la collection Trade Routes. Construit autour d’une rose de Damas épicée de safran, rehaussé de vanille et de cypriol, cuiré par des notes de ciste labdanum et posé sur un lit de bois de santal et de patchouli. Je dois dire que j’étais un peu passé à côté lorsque j’ai découvert ce parfum à sa sortie au Printemps Haussmann. Il n’est pas du tout agréable à mon nez à la vaporisation et je dois dire qu’il me rebuterait presque alors que son évolution légèrement cosmétique sur ma peau se fait très sympa. Ce n’est pas le parfum de ma vie mais c’est vrai que c’est une très belle rose cachée et cuirée. La facette épicée est vraiment impressionnante. Je trouve qu’elle constitue vraiment le coeur original de ce parfum facetté, puissant et très oriental. La collection Trade Routes n’est peut-être pas celle que je préfère chez Penhaligon’s mais je reconnais qu’il y a de l’idée et que les orientaux vus par une maison anglaise sont toujours délicats et très travaillés. Ce ne sont jamais de grosses machines. J’aime vraiment bien l’idée de « Cairo » mais je ne pourrais pas le porter. Je le trouve un peu difficile à porter pour moi. C’est un parfum un peu trop oriental et trop opulent pour moi mais je reconnais qu’il est intéressant.

 

Jusqu’à la sortie de « Jasmin d’Eau » l’an dernier, j’étais plutôt réfractaire à la collection Maison Lancôme que je trouvais, enfin de ce que je connaissais, très « sucraille » et pas forcément intéressante. C’est sans doute pour cela que j’étais passé, en 2019, à côté de « Patchouli Aromatique » créé par Juliette Karagueuzoglou. Je l’ai donc découvert très récemment et je dois bien dire que je l’ai vraiment bien aimé. C’est un patchouli certes mais travaillé de manière fraîche, presque verte, avec des notes de sauge sclarée. Il est décrit ainsi par la marque : « Un assemblage boisé qui magnifie l'opulence du patchouli, accompagné par les accents terreux du vétiver, en contraste saisissant avec les notes vertes de la sauge ». J’ai beaucoup aimé cette composition toute en finesse, en délicatesse et j’ai bien retrouvé la signature de sa créatrice dont le travail m’attire car il est toujours plein d’audace sans jamais en faire trop. C’est encore le cas avec « Patchouli Aromatique ». Je trouve que c’est vraiment une belle création et je suis content d’avoir mis mon nez dedans. De ce que je connais de la collection, il est mon préféré et je pourrais tout à fait me l’approprier.

 

Patchouli Aromatique Lancome parfum - un nouveau parfum pour homme et femme  2019

 

 

J’ai bien évidemment senti d’autres parfums assez intéressants mais cela fera l’objet d’un autre article. Je ne veux pas vous saturer de mots à défaut de vous abreuver d’effluves. Je me suis fait plaisir à remettre mon nez dans ces senteurs que j’ai pu redécouvrir peut-être autrement. Je ne me suis pas vraiment fait d’envie pour l’instant mais il me semble que, peut-être, je vous aurai donné envie d’aller découvrir ces quatre parfums si vous croisez leur route.

 



23/02/2022
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