Quelques idées parfumées anti-canicule
Il fait chaud, c’est une évidence et, pour ma part, je n’ai envie que de parfums très frais mais pas pour autant trop solinotes ou trop simplistes. Bien sûr, les hespéridés ou les esprits Cologne sont de mise mais il y a aussi les « embruns de mer », les parfums verts, les floraux légers et même les parfums à dominante de néroli ou de fleur d’oranger. J’en ai sélectionné six, très différents les uns des autres qui pourraient m’aider à supporter un peu la canicule que je trouve extrêmement pénible. Je vous emmène avec moi sur mon chemin de la fraîcheur en parlant de parfums encore en vente pour le moment sachant que mes créations de prédilection, « De Bachmakov » de The Different Company et « Glacialis Terra » de la collection La Botanique de l’Artisan Parfumeur ont disparu. J’ai encore un peu de stock mais ils me manqueront.
Très regretté et rafraîchissant "Glacialis Terra" hélas discontinué.
J’aurais pu choisir n’importe laquelle des créations de Gian Luca Perris pour sa collection Italienne mais j’ai choisi « Arancia di Sicilia » que j’ai énormément porté. Certes, on parle d’un hespéridé mais il est complexe, rafraîchissant en diable et terriblement élégant avec ce petit truc, à l’italienne, qui le rend complètement addictif. Lancé en 2019, il a été, pour moi un énorme coup de coeur et je l’ai porté jusqu’à la dernière goutte du flacon. C’est avec Jo Malone, la marque qui m’a réconcilié avec les hespéridés car, franchement, les agrumes dans les parfums, ce n’était pas mon truc. « Arancia Di Sicilia célèbre les saveurs et les odeurs de la Sicile en créant l'atmosphère chaleureuse des matinées siciliennes, la saveur du jus d'orange revigorant et la douceur du bonbon ». À la vaporisation, c’est un jus d’orange et d’orange sanguine qui se répand sur la peau et qui s’enrichit d’un coeur de cannelle et d’amande avant de se poser sur un fond café qui le fait tenir mais vient absolument pas en perturber la fraîcheur. Cette note est « neutralisée » par l’ambre, l’iris, les muscs et le labdanum. « Arancia di Sicilia » est un océan de fraîcheur déferlant sur la peau et il m’apporte un bien-être absolu. Vraiment, j’aime beaucoup cette création et, si je l’ai terminée, je pense que je la rachèterai dans un futur plus ou moins proche.
Pour moi, l’été, c’est la bergamote bien souvent. J’ai parlé de « De Bachmakov » mais j’aurais aussi pu citer « Bergamoto di Calabria », toujours de Perris Monte-Carlo ou « Nice Bergamote » de Essential Parfums mais j’en ai déjà parlé abondamment. J’ai donc décidé de me pencher sur une bergamote bien présente mais inclue dans une composition saline évoquant une promenade sur un littoral de la Méditerranée. J’ai nommé l’incontournable « Sel Marin » créé par James Heeley pour sa marque éponyme. Après un départ de citron très net, la bergamote prend le dessus et se charge de notes de sel, de mousse et d’algues pour se poser sur un fond de musc et de bois de cèdre hyper discret. Je pensais ne pas aimer du tout les parfums salins avant de découvrir « Acqua di Scandola » de Parfum d’Empire mais il me semble que « Sel Marin » me rafraîchit encore plus. La marque le décrit ainsi : « Les premiers reflets de citron et bergamote se retirent pour révéler des notes aquatiques et vertes, tandis que le vétiver et de petits copeaux de cèdre et de bouleau sèchent lentement dans le sable à l’air iodé ». Pour moi, la bergamote est présente tout au long de l’évolution et confère cette facette doucement réaliste à cette fragrance hyper fraîche que j’ai énormément portée. Sa tenue est remarquable sur ma peau pour un parfum qui semble si léger. C’est une création que j’aime depuis que je l’ai portée. Je persiste et signe même s’il y a d’autres parfums très frais dans la marque.
Cette années, chez Jo Malone London, j’ai un peu abandonné (provisoirement) mon habituel « Earl Grey & Cucumber » pour revenir aux fondamentaux et je me fais plaisir à porter un hespéridé épicé et très original. « Grapefruit » a été créé par Jo Malone pour sa marque en 1992 et je le trouve tout à fait agréable. Je l’avais un peu porté car on m’avait offert des miniatures mais je n’avais jamais vraiment eu de flacon et, comme souvent, j’ai eu un engouement et je suis content de l’avoir. Je le porte vraiment beaucoup. Je voulais quelque chose d’hyper frais et de légèrement amer et je me refusais à aller vers « L’Eau d’Hadrien » de Goutal Paris que j’aime beaucoup mais qui est porté par deux personnes dans mon entourage. J’ai donc eu envie de tenter « Grapefruit » et j’ai bien fait. « Des vergers de pamplemousses en abondance sur la côte espagnole. Le romarin, la menthe poivrée et le piment apportent la dose parfaite de piquant à la nature éclatante et ensoleillée du pamplemousse. Tonique et rafraîchissant ». Je n’avais pas vraiment noté l’originalité de cette création avec son ouverture de pamplemousse tout de suite rehaussé de romarin et de piment rouge, son coeur de lavande et de camphre et de menthe et son fond de mousse de chêne. Hespéridé, aromatique fougère, chypré, ce parfum est un peu la réunion de ces trois familles olfactives. Il est vraiment super agréable et rafraîchissant sur ma peau et je remercie Pénélope et Christine de la boutique lyonnaise de la marque de me l’avoir conseillé car vraiment, je le porte énormément.
J’aime bien les parfums aquatiques. J’avais porté « Magnolia Sandrine » de Grandiflora, j’ai adoré « Waterlily », l’un des blossoms d’une ancienne collection de Jo Malone London et je cherchais une création plus sophistiquée, fraîche mais portable pour un dîner les soirs d’été et j’ai eu un coup de coeur pour « Pluie sur Ha Long » créé par Sonia Constant en 2019 pour sa marque Ella K. Vraiment ce fut un coup de foudre. Je remercie d’ailleurs Jessica, une fidèle lectrice qui suit ce blog depuis le début, de me l’avoir remis en mémoire. En général, je ne cours pas les promos ou les soldes, je me laisse porter mais c’est un parfum onéreux et j’ai été content, pour une fois de le toucher pour un prix plus abordable. En tout cas, je le porte bien. « Ce parfum est une ode a l'eau sous plusieurs de ses formes, celle de la mer fabuleux contraste de transparence et d'émeraude, celle de la brume chargée d'humidité, celle de la pluie chaude de la mousson ». Tels sont les mots de Sonia Constant pour évoquer sa création et tout est dit. C’est un parfum élégant et, également, une belle invitation au voyage. J’aime la dualité entre les notes très florales et légèrement fruitées par la rhubarbe qui vient aciduler la fleur de lotus et le côté épicé des baies roses. C’est un parfum dont je trouve l’équilibre sur ma peau relativement parfait.
« Un soir aux Bains Douches. Sur scène, encore un nouveau groupe anglais. Un jeune chanteur au charisme magnétique. Un concert légendaire. Un public enthousiaste, mixte, surfant sur une vague d’émotions, de musique, de parfums où se mêlent menthe fraîche, menthe poivrée, iris, cèdre et santal. Nouveaux Romantiques. Sombre ou joyeuse vision de la vie ? Les deux sans doute ». Pour finir, je vais faire l’impasse sur les parfums aux notes de thé car j’en ai parlé beaucoup, j’avais envie de re-sentir une note de menthe. J’aurais pu choisir « Menthe Fraîche » de James Heeley mais j’ai préféré revenir sur le très complexe « 1979 New Wave » créé en 2020 par Dominique Ropion pour Les Bains Guerbois et qui a su allier cette envolée de menthe et d’aldéhydes à un coeur poudré de cèdre et d’iris et un fond d’ambre. Sophistiqué, facetté, c’est l’un de mes deux coups de coeur dans la marque. On sent bien la note de menthe tout au long de l’évolution et je dois dire que je me fais plaisir à l’essayer. Je pourrais tout à fait le porter. Il est un peu pop-rock mais ça ne me dérange aucunement. J’aime beaucoup sa complexité et surtout un sillage à la fois aérien et très présent. Pour moi, « 1979 New Wave », c’est carton plein !
Pour le dernier parfum, j’ai choisi un floral pur en optant pour ma très chère « Violette de Parme » Créé par Frédéric Burtin pour la très lyonnaise marque « Institut Très bien » en 2016. Vous allez me dire, il est dingue ! Une violette par temps de canicule ! Et bien non, j’affirme qu’il y a dans cette création, une fraîcheur qui la rend tout à fait portable en cette saison. « Sous l’apparente timidité de la fleur, se cache une senteur inattendue et poétique. Sublimée par le charme secret de l’absolu feuille de violette, Cologne Fine Violette de Parme est une fragrance délicieusement mystérieuse. Cologne Fine Violette de Parme surprend par les notes herbacées du galbanum et boisées de l’absolu feuille de violette, pour laisser place à un coeur aux effluves de mimosa, soutenu par les notes suaves de fleur de violette ». Je remercie une nouvelle fois David de la boutique lyonnaise Blitzz. Petit message perso mais il comprendra pourquoi. Construit comme une cologne avec une concentration eau de parfum autour d’un absolu de feuille de violette, cette création fait la part belle à une envolée de bergamote, de citron et de lavandin, un coeur dans lequel la note principale est associé au côté vert du galbanum, au petit grain et à la facette poudrée du mimosa pour finir sur un fond de benjoin associé à la cannelle et au patchouli. J’aime beaucoup la complexité et la tenue de ce parfum à la fois singulier et facile à porter. Il me revient en mémoire lors de jours vraiment chauds et pénibles comme un voile de fraîcheur et de douceur.
J’aurais pu citer bien sûr « Exit The King » d’État Libre d’Orange, « Blenheim Bouquet » de Penhaligon’s ou encore « Lux » de Mona di Orio mais je ne voulais pas trop parler de parfums que je porte beaucoup et même hors canicule. J’ai préféré prendre mes émotions du moment et vous les livrer comme elles viennent. J’espère vous donner des idées et vous avoir communiqué mes goûts de mon mieux. Courage pour ces longues journées chaudes et restons au frais.
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