Quelques nouveautés de ce premier trimestre 2022
L’année a commencé et j’ai fait la découverte de quelques nouveautés. Je me suis beaucoup amusé à aller en parfumerie mettre mon nez sur des parfums qui n’existaient pas et qui semblent-il, ont étés lancés après le premier janvier 2022. Ce sont les premiers balbutiements et j’espère qu’il y en aura d’autres. J’entends tellement parler de parfums discontinués qu’il faut bien qu’il y ait un renouveau. En tout cas, je me suis laissé étonner par ce que j’ai senti. Alors, durant ce premier trimestre, me serais-je fait des envies ? L’avenir le dira.
Créé en 1982 par Pierre Wargnye, « Drakkar Noir » de Guy Laroche est, pour toute une génération, un masculin absolument iconique voire emblématique. Sa version eau de toilette a traversé les époques et, il faut bien le dire, il reste aujourd’hui un incontournable de la parfumerie grand public. Avec son départ de lavandin et de coriandre, il accroche directement le nez et, lorsqu’il s’enrichit d’un coeur de mousse de chêne et d’un fond patchouli, le parfum aromatique se fait chypré. Pour ma part, je trouve qu’il est lié à une époque mais je conçois tout à fait qu’il puisse avoir ses adeptes et, année après année, décennie après décennie, qu’il puisse encore rencontrer le succès. C’est un incontournable. Vous allez vous demander pourquoi je vous parle de « Drakkar Noir » aujourd’hui. En fait, j’ai découvert qu’une version eau de parfum appelée « Drakkar Intense » venait d’être lancée. Pour l’instant, je ne l’ai croisée que chez Nocibé mais je pense qu’il va vite être distribué. Je suis allé le sentir et je l’ai trouvé, bien évidemment un peu différente de l’original et plus moderne. Dès l’envolée de bergamote, d’absinthe et de coriandre associée au romarin, on entre dans un parfum très profond et très dense. Le coeur de lavande et de sauge sclarée associée au baies de genièvre rehausse la fragrance et le fond de patchouli et mousse de chêne très chypré se mêle très bien avec des notes de vanille et un accord daim. Pour moi, c’est une vraie nouveauté qui reprend les codes d’une icône de la parfumerie. Je ne sais pas qui est le parfumeur qui se cache derrière ce parfum mais je le regrette car j’ai vraiment beaucoup aimé le découvrir.
Alors là, on est dans la niche de la niche ! C’est en découvrant la marque éponyme d’Anatole Lebretron que j’ai senti puis essayé la nouveauté dont le nom est un jeu de mot qui rappelle les matières premières utilisées. « Racine Carrée » est un parfum tout à fait étonnant sur peau. Le parfumeur s’exprime peu sur son nouveau parfum et je pense qu’il nous laisse le découvrir sans à-priori. C’est un travail autour de l’iris que je retrouve à tous les stades de l’évolution sur moi. Il s’ouvre sur une envolée de graines de carotte, de céleri et de camomille romaine et il y a quelque chose, d’entré de jeu, de très botanique. Anatole Lebreton a un peu balancé le top notes comme il est, sans concession et sans aucune référence à des parfums existants ou ayant existé. Autour du coeur d’iris, des notes de sauge sclarée viennent encore accentuer cette curieuse impression et, heureusement pour moi, le bois de réglisse me déstabilise un peu moins et me permet d’aborder cette curieuse création un peu racinaire et très déroutante. Le fond de cypriol, de vétiver et d’ambroxan est tout aussi atypique. Sur ma peau, l’iris résiste envers et contre tout et je dois dire que le côté complètement loufoque du début disparait un peu mais j’aime bien. Je me suis éclaté à le porter. Je ne sais pas si je le supporterais toute la journée mais là au moins, c’est une vraie création audacieuse et singulière !
Une nouveauté dans la collection classique de l’Artisan Parfumeur est toujours en soi un petit évènement car cela n’arrive pas très souvent aussi étais-je curieux de découvrir « Mémoire de Roses » créé par Christophe Raynaud. C’est une édition limitée qui surfe, une fois de plus sur la reine des fleurs en parfumerie. La marque le décrit ainsi : « En virtuose qu’il est, le parfumeur Christophe Raynaud n’a surtout pas voulu d’une rose endimanchée : il l’a juste rafraichie d’agrumes comme pour immortaliser la fraicheur d’une beauté fugace, pour en garder la mémoire pour toujours. Pile, Mémoire de Roses est une ode à la reine des fleurs, incarnation de la féminité. Face, c’est un hymne joyeux à la créativité, à l’inventivité, à l’art du jeu et du contre-pied ». C’est à croire que chaque maison aura « sa » rose en ce début d’année. Celle de l’Artisan Parfumeur s’ouvre sur des notes de mandarine qui habillent une rose musquée et presque piquante comme un oeillet avec la persistance de la note de mandarine. C’est un vrai floral presque épicé sans construction chyprée. Je ne peux pas dire que j’adhère complètement. Le côté vraiment « à la manière d’un oeillet » n’est pas ce que je préfère. Pour ce qui est de la marque, j’en resterai sur « Voleur de Roses » mais c’est vrai que « Mémoire de Roses » complète une offre en offrant un style qui n’existait pas dans la marque. Je ne peux pas dire que je me suis laissé porter par cette création mais je pense qu’elle trouvera facilement son public.
« La sensualité du bois ambré est facettée par une iris lumineuse, éthérée pour un duo envoûtant et addictif. Infusé d'un absolu naturel de whisky, ce parfum a été conçu à Grasse à partir d'orge provenant d'une distillerie écossaise. Le parfum ambré, qui évoque la tonalité intense du whisky, est encapsulé dans le mythique flacon Gentleman aux formes inspirées d'une élégante flasque. Givenchy Gentleman Réserve Privée Eau de Parfum incarne l'ultime élégance et le raffinement intemporel » tels sont les mots de la marque pour décrire « Gentleman Réserve Privée » de Givenchy. Un flanker de plus me direz-vous. Et bien non, je le trouve très différent de l’original. C’est un parfum à part entière et non une déclinaison. Un départ de bergamote et d’absolu de whisky écossais que je ne sens pas vraiment, un coeur de châtaigne, d’iris et de benjoin qui n’est pas sans m’évoquer l’original de « Dior Homme » et un fond de cèdre, de vétiver et de patchouli. C’est un parfum complexe, un peu tarabiscoté avec une évolution un peu longue. J’ai beaucoup aimé l’idée mais je n’ai pas été complètement convaincu lorsque je l’ai essayé. Dans l’absolu, c’est un beau parfum mais il n’est pas pour moi. Je ne suis pas complètement convaincu par son évolution sur ma peau. Ceci dit, c’est une pièce maîtresse de la maison Givenchy, c’est un fait.
« Explosion d'épices sur un fond fumant et ambré de bois, d'encens, de fumée et de cuir, Scorpio Rising, comme le signe astrologique dont il s'inspire, est beau mais dangereux, magnétique mais redoutable. Et très, très addictif. Êtes-vous prêt à jouer avec le feu ? "Scorpio Rising, avec son cocktail d'épices surdosé, est une beauté dangereuse et envoûtante qui vous enveloppera de sa sensualité rougeoyante et magnétique. » Tels sont les mots d’Antoine Lie pour décrire sa toute nouvelle création pour la maison américaine Eris. Je l’ai découvert et même essayé et je dois dire que, à l’instar des autres parfums de la marque, il me séduit. Je pense que le côté épicé plus la concentration extrait de parfum sont un plus pour moi. Jugez plutôt, une envolée de poivres noirs et roses, de clou de girofle qui entourent un absolu de cannelle, des notes de cardamome indienne, un coeur d’immortelle française, d’encens de somalie de cypriol d’Inde et un fond de cèdre de l’Atlas, de bois de gaïac, de santal, d’ambroxan, de cashmeran, de vétiver d’Haïti sur un accord cuir ! Tout y est. Le parfum est concentré à 25% ce qui est déjà pas mal et sa tenue, son développement sur la peau est une merveille. Je dois dire qu’Antoine Lie explore des univers que je ne lui connaissais pas pour cette très belle marque. « Scorpio Rising » plaira autant aux hommes qu’aux femmes pourvu qu’ils ou elles soient audacieux. En tout cas, je le trouve tout à fait magnifique. C’est un coup de coeur.
C’est chez Sens Unique à Paris que j’ai découvert « La Nymphe et le Poète 13.1 » créé par Pierre Guillaume pour sa Collection Numéraire en ce début d’année 2022. « Le Romantisme, La Poésie romantique du XIXème siècle. Au début du XIXème siècle, une nouvelle sensibilité magnifiant l’expression des sentiments jusqu’aux passions enflamme l’Europe. Issue des bouleversements politiques et sociaux, elle est d’abord essentiellement politique. Questionnant les peuples sur leurs aspirations profondes faces aux dynasties autoritaires, elle met les artistes devant un destin incertain et sombre. Nourrissant leur imaginaire, opposant le sentiment à la raison, elle devient mouvement culturel cherchant à travers l’exotisme, la mythologie, l’irrationnel, la mélancolie, et les passions un moyen d’évasion et de ravissement. Étendu à l’ombre d’un oranger, Enlaçant sa Muse, le poète Novalis Une rose ancienne dans son poing serré, Calice de thé, de violette et d’épices. Exhalaison profane que de leur chaleur ambrée d’une caresse d’Érato, les rameaux de Ciste assombrissent ». Je dois dire que j’ai beaucoup aimé ce parfum, sa finesse, la dualité entre la rose-thé du coeur, le bois d’oranger et le ciste du fond. Il y a quelque chose de tendre, de doux, de cuiré et en même temps de profond et d’addictif dans cette création particulièrement inspirée. Je n’aime pas toujours les parfums de Pierre Guillaume. Il est si prolixe que parfois, je me sens un peu perdu au fil des créations mais « La Nymphe et le Poète » est un coup de coeur, l’un des premiers de l’année.
« Une escapade en moto dans des plantations de patchouli, lors d’une tempête tropicale. un patchouli boisé et sombre est électrifié par un duo lacté et lumineux de bois de santal et de gardénia ». Créé par Quentin Bisch, « Patchouli Magnetik » est le tout nouvel extrait de parfum de Maison Crivelli. Je l’ai découvert lors d’un récent séjour à Paris et d’un passage au BHV Marais. Je n’en n’attendais pas vraiment grand-chose et je dois dire que je l’ai bien aimé. C’est un parfum très linéaire construit autour d’une très belle qualité de patchouli et de benjoin. Comme ça, à la vaporisation, il semble un peu « déjà senti » mais je dois dire que j’ai été très surpris par les notes de gardénia et de santal qui enveloppent le parfum. Il m’a semblé un peu chypré et quand même assez inédit. Pour moi, c’est un parfum à vraiment porter et essayer. Je dois dire que j’ai été assez séduit au bout du compte. Il faut dire qu’il me correspond plutôt bien et que je ne peux pas dire que je sois insensible à la dualité du patchouli et du gardénia. Je l’ai trouvé finalement très contemporain et, en même temps, un peu « confortable » ce qui n’est pas rien. En tout cas, je suis content de l’avoir découvert. Je pense l’essayer un peu plus précisément dans l’avenir pour confirmer ou infirmer mon impression.
J’avais très envie de découvrir le tout nouveau Costume National sorti à la fin de l’année 2021 mais que nous venons juste d’avoir à Lyon. Créé par Julien Rasquinet, « Secret Woods » a une évolution tout à fait intéressante. La marque le décrit ainsi : « Associant des odeurs de bois fumés aux notes profondes du safran et du cuir, Secret Wood est une fragrance au sillage puissant boisé et épicé rappelant le silence des forêts vierges et son immensité. La subtilité des notes d’agrumes se mêle au caractère des notes boisées du patchouli, vétiver, et santal pour les aficionados des fragrances épicées et ambrées. La touche aromatique de genévrier et des notes de noix de muscade révèle une fragrance énergétique et enveloppante. En collaboration avec le célèbre styliste italien Ennio Capasa, le flacon teinté d'un bleu-vert représente de manière minimaliste les lignes de la figure masculine ». Dès l’envolée de bergamote, de cardamome, de coriandre et de pamplemousse on entre dans un vrai boisé avec un peu d’amertume puis, le coeur épicé de clou de girofle et de safran lui donne sa personnalité. Le fond ambré et cèdre s’organise autour de notes de patchouli, de santal, de vanille et de vétiver. Je trouve que Julien Rasquinet a bien su inventer un boisé sec, sans concession, très élégant à l’italienne mais pas forcément facile à porter. Je trouve que la toute fin du parfum est vraiment très intéressante. Je n’aime pas du tout les boisés et je me suis demandé pourtant si je ne pourrais pas arriver à me l’approprier.
« Grapefruit Generation » est le nouvel opus créé par David Seth Moltz pour la marque new-yorkaise DS & Durga et je ne l’avais pas senti à sa sortie. Après un départ d’écorce de pamplemousse, de feuille d’orme et un accord argent, on entre dans un coeur d’aubépine, de tubéreuse puis un fond de liège, de pamplemousse juteux et d’un accord musc tonkin. La marque le décrit d’une manière énigmatique : « Imaginez un bosquet au loin. Mettez une gemme dans le sol. Entourez-le de buissons fleuris. Choisissez un animal rare à poser sur la gemme. Vaporisez ceci sur votre poignet ». Très honnêtement, je l’ai trouvé joli mais pas dingue. Je trouve que le story telling donne finalement plus envie que le parfum en lui-même qui m’a semblé assez convenu. La note de pamplemousse est très intéressante mais les parfums DS & Durga sont très onéreux et je trouve que l’on peut trouver des compositions mettant en avant le pamplemousse plus accessibles et tout aussi jolis. Je l’ai tout de même bien aimé mais je ne suis pas certain que je l’achèterai si l’occasion se présentait.
Je n’ai jamais trouvé vraiment de parfum qui me plaise dans la Collection Extraordinaire de Van Cleef & Arpels et bien il y a un début à tout. En effet, j’ai beaucoup aimé « Patchouli Blanc », la très jolie nouveauté créée par Jérôme Épinette. « Symboles de pureté, de douceur et du parfait équilibre, le « Blanc » est un thème très inspirant pour la Collection Extraordinaire qui a fondé ses valeurs sur la sobriété et l’excellence olfactive. Pour faire écho à la Matière, la Collection révèle un tout nouveau design pour son flacon originel, un blanc profond et lumineux. Et parce que la Collection Extraordinaire est intimement liée à la Nature et à la Poésie, l’univers floral de la Collection est désormais délicatement imprimé tout autour du flacon telle une gravure… Pour Patchouli Blanc, l'histoire du Patchouli a été la principale inspiration, celle d’un Patchouli authentique qui nous renvoie inévitablement à cette sensation d’un cachemire soyeux et enveloppant…Il a ainsi été imaginé comme une odeur de propre terriblement séduisante, pourvue d’une fraîcheur pure et cristalline dans laquelle s’exprime l’idée d’un blanc doux et cotonneux. Une qualité spéciale de Patchouli a été sélectionnée, une essence fractionnée, une version plus aérienne et plus florale a été combinée à un bouquet de roses fraiches sur un fond boisé musqué délicat… », tels sont les mots de la marque pour décrire ce parfum chypré, très joli avec un développement sur la peau très intéressant. Je dois dire que départ d’aldéhydes et de poivre rose je suis attiré. Le coeur de rose et de patchouli très agréablement classique annonce un fond de cashmeran et de muscs blancs. Pour moi, « Patchouli Blanc » est vraiment l’héritier des grands parfums de la marque comme « First » par exemple. Il est complexe mais finalement facile à porter avec une parfaite cohérence. Pour moi, il est vraiment abouti et c’est une très bonne surprise.
« L'éclat floral du néroli de Calabre, souligné de vétiver et rafraîchi par le basilic, associé à un délicieux accord figue ». Créé par Delphine Jelk et Thierry Wasser, « Nerolia Vetiver » est la première Aqua Allegoria lancée par Guerlain cette année. Il y en aura d’autres mais je ne les ai pas encore senties. Je dois dire que je ne suis pas très amateur de la note de figue en parfumerie mais je trouve qu’elle est joliment travaillée et que son association avec la fleur d’oranger et le vétiver est subtile. Je suis un peu loin de ma zone de confort mais j’ai quand même trouvé que cette première Aqua Allegoria était plutôt agréable. Certes, ce n’est pas quelque chose d’original mais il faut bien reconnaitre que c’est réussi et efficace. Delphine Jelk en parle avec ces mots : « Nerolia Vetiver, c’est d’abord un coup de foudre pour le néroli de Calabre. C’est l’amour de l’Italie, de ses paysages et de son art de vivre. C’est la dolce vita ! » et je dois dire que c’est assez bien résumé. En conclusion, j’ai assez aimé « Nerolia Vetiver » mais je ne suis pas certain que je pourrais le porter car je ne sais pas si j’oserai un jour la note de figue. Jusqu’à présent il n’y a que dans « Ninfeo Mio » d’Annick Goutal qu’elle a réussi à me plaire. J’avais un peu pensé à « Fig & Lotus Flower » de Jo Malone mais quand elle dévient prépondérante, elle ne me plait plu. C’est un peu le cas dans « Nerolia Vetiver » ce qui ne m’empêche pas de trouver la fragrance réussie.
Présenté comme un « Cèdre fauve », « Iberian Leather » est le dernier né de la collection des Cuirs Nomades de Memo et je dois dire que je suis un peu déstabilisé par la profusion de notes, un départ de bergamote, de géranium, de safran, de romarin, un coeur d’iris, de rose, de cannelle de Madagascar très présente, de clou de girofle et de jasmin et, enfin, un fond de musc, de patchouli, de bois de santal, d’ambre, de bois d’agar (oud), de mousse de chêne, de baume de sapin, de vétiver et de vanille et j’en passe. Il en résulte une création dense décrite ainsi par la marque : « Iberian Leather est un parfum cuiré dense et fumé. En tête les aromatiques et citrus se marient au géranium puis à son cœur floral : iris, muguet, rose, jasmin et osmanthus. Le cèdre, vétiver, le patchouli et la mousse de chêne construise son identité boisée tandis que les épices sombres , le safran et la vanille semblent raconter tous ces mystères ». Dark, presque goudronné, c’est un parfum pour les amateurs de sillage intense et de cuirs très profonds. Il nous emmène sans doute dans le sud d’une Espagne presque poussiéreuse et ensoleillée avec les fleurs qui se ferment à la tombée du jour. Je connais moins la péninsule ibérique que d’autres pays d’Europe mais il est quand même une vraie invitation au voyage. Pour ma part, j’aurais pu être séduit par la construction chyprée de ce parfum dense et presque « épais » mais je dois dire que le fond de oud me gène. Je trouve que, sur ma peau, il dévore les autres notes qui me plaisaient sur la touche et, vous le savez, ce n’est pas ce que je préfère.
« Certaines grandes décisions ressemblent à des coups de tête. Sans savoir ce que le destin lui réserve, la jeune Annick décide de quitter Paris pour Londres et voler de ses propres ailes. Parfum boisé épicé, Folie d’un Soir cristallise cet instant décisif. Le poivre rose suggère l’étincelle qui lui a inspiré ce départ. En cœur, une note de cuir veloutée comme un sac de voyage rencontre la rose. Tandis que la myrrhe et le cacao soufflent une empreinte délicieusement addictive » tels sont les mots de Goutal Paris pour décrire le nouveau parfum de la collection des Oiseaux de Nuit rebaptisée Les Parfums de Géraldine en hommage à Annick Goutal dont c'était le pseudonyme lorsqu'elle était mannequin dans les années 70, « Folie d’un Soir » qui doit sortir incessamment. Je dois dire que je n’ai pas accroché du tout. Un départ de rose turque, un coeur de cacao et un fond cuiré pour un parfum sucré, d’un bloc, que j’ai trouvé écoeurant. Je ne suis clairement pas la cible il faut le dire. Pour moi, cette rose cuirée, veloutée et très sucrée est certes dans l’air du temps mais elle ne me correspond pas du tout. J’aurais aimé l’aimer. Je suis très amateur de l’esprit Goutal mais vraiment, j’ai un problème avec cette collection. J’ai beau vouloir voir le verre à-moitié plein, j’ai quand même du mal à trouver les parfums beaux et de bonne qualité. Je suppose que la marque veut attirer une autre clientèle et je trouve ça presque dommage. Je préfèrerai retrouver certains parfums disparus, outre « Mon Parfum Chéri », peut-être « L’Eau du Fier »… Ça c’était un beau cuir !
Voilà pour les nouveautés que j’ai pu découvrir en ce premier trimestre 2022. Très honnêtement, et même s’il y a de belles choses, je n’ai pas eu de coup de coeur ni d’envie (j’allais dire heureusement car je m’en fais assez comme ça) mais peut-être est-ce parce que la rose est un peu trop au centre de plusieurs de ces créations et que c’est une matière première que j’ai un peu de mal à porter quand elle est travaillée en majeur à quelques expressions près. En tout cas, il y a de tout, des parfums du sélectif, d’autres de marques affiliées à des groupes et quelques uns issus de maisons indépendantes. J’espère que cet article, un peu long certes, vous plaira. J’attaquerai les nouveauté du second trimestre dès début avril…
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