Passion Parfums

J’avais envie de faire quelques mises au points et de rappeler certains axiomes contre lesquels je ne peux rien. Pourquoi ne pas en faire un article. En général, je réponds un peu précisément aux questions que vous me posez et si ce que j’écris peut concerner la plupart des lecteurs du blog, je publie ma réflexion. Dans cet article, j’ai décidé de rester plus dans les généralité tout en illustrant mes propos par des exemples précis. Je vais peut-être heurter certains d’entre-vous dont les goûts sont à l’opposé des miens ou qui ne réagissent pas comme moi à l’évolution très consensuelle que subit, depuis quelques années, la parfumerie alternative. Je ne vais pas revenir sur ce que je considère comme de la fausse niche car je me suis vraiment beaucoup exprimé sur le sujet. Je viens d’ailleurs de redécouvrir une maison récemment vendue et dont le succès n’attend pas mon avis qui, d’ailleurs, demeure le même. Je considère que c’est de la parfumerie de chaîne déguisée en niche. Je ne la citerai pas nommément car mon avis ne regarde que moi. Je me contenterai de passer sous silence mes avis trop négatifs. Par contre, je peux, avec plaisir d’ailleurs expliquer ma démarche et vous dire où me porteront mes pas et les écueils qu’ils m’éviteront.

 

 

Vous êtes toujours très nombreux, soit sur les groupes sur lesquels j’interviens sur Facebook soit directement par mail à me demander des conseils pour choisir un parfum. Je considère qu’avoir un avis sur les fragrances n’est et ne peut qu’être totalement subjectif voire arbitraire. Tant de choses entrent en ligne de compte. Il faut juste sentir, essayer, se faire sa propre idée et, en quelque sorte, « voir midi à sa porte ». Bien sûr que ça m’énerve de voir qu’un parfum overdosé en framboise de synthèse, dont le côté qualitatif est discutable vendu près de 250 euros les 75 ml. Bien sûr que je ne peux pas souscrire à cette mode des parfums sucrés en diable qui me donnent vraiment la nausée; Bien sûr également que je ne me laisse plus influencer par les blogueurs ou le marketing et que je n’utilise que mon nez et que mon ressenti pour donner mon avis. Je ne regarde ni le flacon ni le nom du créateur. Je suis seulement influencé par mon nez et par l’émotion que me provoque le jus. Bien sûr enfin que je suis absolument halluciné par la flambée des prix (y compris dans la parfumerie traditionnelle). Le parfum pourrait et devrait être à un luxe abordable et non inaccessible. Il est bien dommage que les marques ne soient pas effrayés à l’idée de perdre une partie de leur clientèle.

Enfin, je n’ai pas une collection illimité en ma possession. J’ai acheté, au fil des années, pas mal de parfums que je n’ai pas renouvelé après avoir fini le flacon et, même si je me réserve toujours la possibilité d’y revenir, je n’ai pas une âme de « stockeur » et je préfère moins de parfums que je porte plus à l’inverse ce qui ne m’empêche pas de me faire des envies sans arrêt. J’ai un des coups de coeur récurrents mais j’essaye, autant que faire se peut de les hiérarchiser. Le dernier en date est « Abyssae » créé par Daphné Bugey pour la collection La Botanique de l’Artisan Parfumeur. Il est magique et je pourrais me l’approprier cette année mais, exception faite d’un parfum de Goutal que je n’ai pas encore complètement choisi, je n’ai pas décidé d’acheter plusieurs flacons. Il y a bien évidemment les finances qui rentrent ligne de compte mais aussi le désir de porter tout ce que j’achète jusqu’à la dernière goutte.

 

 

 

Pour finir, je dirai que je suis encore éberlué, avec tout ce que je sens et que j’essaye, d’avoir encore des engouements pour tel ou tel parfum lorsque je le découvre. Je ne me blase jamais. Le parfum, c’est comme les autres arts, les possibilités de s’enthousiasmer sont immenses et quasi illimitées. Je ne suis pas un adepte des achats internet mais j’ai la chance d’avoir beaucoup de possibilités de sentir et d’acheter en boutique en habitant une grande ville avec ses parfumeries indépendantes, des marques qui possèdent une boutique en nom propre, et, bien évidemment des stands et des linéaires des grands magasins. Je pense qu’il faut lutter pour que nous conservions cela quitte à, parfois, rajouter quelques euros (dans la limite du raisonnable) à une promotion qui pourrait être alléchante. J’achète moins certes mais chaque fois, la démarche est un plaisir complet.