Redécouverte : "Cool Water" de Davidoff
C’est un classique et pourtant je ne l’avais pas senti depuis des années. Créé par le maître parfumeur Pierre Bourdon en 1988 pour Davidoff, « Cool Water » a longtemps été un bests du rayon masculin des linéaires du circuit sélectif et puis, allez savoir pourquoi, il a fini par être détrôné comme d’autres classiques tels « Drakkar Noir » de Guy Laroche ou encore « Bel Ami » d’Hermès. Je ne le voyais même plus jusqu’à ces dernières semaines où il semble bénéficier d’un « retour en grâce ». J’ai donc eu envie de me pencher dessus et de remettre mon nez sur une mouillette saturée de ce parfum marin et aromatique qui a quelque peu lancé la mode de la molécule de calone qui donne le ton dès les notes de tête et donc la vaporisation. La marque décrit « Cool Water » ainsi : « Une composition irisée de contrastes. Un parfum qui passe sous la peau. Il évoque la sensualité des puissances apaisantes et le mystère de l'eau. Un parfum dynamique, sportif, frais, revigorant, extraverti, herbacé, vivant, énergique, grisant... Pour un homme sûr de lui, conscient de sa virilité et de son corps ». S’il a un côté un peu daté aujourd’hui, il est tout de même assez agréable et je dois dire que la complexité de sa formule, si elle est parfaitement désuète, est très rafraîchissante. Je sais que l’eau de toilette a été mainte fois déclinée mais je n’ai re-senti que l’original de 1988 donc je ne parlerai que de celui-ci.
L’envolée est marine et particulièrement fraîche avec des notes salées et la fameuse molécule de calone conjuguée avec de la lavande, de la menthe, du romarin et de la coriandre et nous entraine sur un coeur vert de néroli avec des notes de géranium et de jasmin pour se poser sur un fond musqué et tabac avec des accents boisés et ambrés. Je suis particulièrement surpris par le côté très rafraichissant de ce parfum surtout après en avoir lu une partie de la formule. Pierre Bourdon a vraiment une signature particulière et je trouve que ce parfum, qui a un peu initié la tendance des marins (« Chrome » d’Azzaro, « Kenzo pour Homme » etc…) et, s’il peut sembler un peu vintage, il mérite d’être découvert. Sur ma peau, il est très linéaire et un peu synthétique sans doute mais je le trouve assez agréable et facile à porter. Je suis content de l’avoir essayé enfin car il n’y a pas tellement de masculins qui me plaisent dans le circuit sélectif. Je pense qu’il me faut toujours me pencher sur les références plus anciennes pour m’y retrouver un peu.
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