Passion Parfums

Je profite de cette période d'immobilisation pour mettre mon nez dans des parfums que j'avais un peu oublié mais que je connaissais déjà assez bien. De doses d'essai en flacons presque vides, j'ai trouvé intéressant de me remémorer certaines créations que j'ai aimé ou qui m'ont surpris et pourquoi pas en faire une revue ? Et on peut toujours se donner des idées ainsi.

Grâce à David de Blitzz qui distribue la marque Etat Libre d'Orange à Lyon, j'avais découvert en 2018, en avant-première, "I Am Trash Les Fleurs du Dechet". Derrière ce nom bien un peu glamour il est vrai, se cache un parfum qu'Etienne de Swardt, fondateur de la maison, a voulu composé majoritairement de matières premières recyclées. Lorsque j'ai su ce qu’était le postulat de départ j'avoue que j'ai été un peu effrayé et que j'ai, avec circonspection, découvert la nouveauté. J'ai été surpris du côté finalement consensuel et du résultat. Je me suis même dit que c'était un bien joli parfum. Toutes les matières premières énoncées par la marque sont recyclés et le départ d'essence de pomme et d'orange amère ainsi que de mandarine verte est particulièrement réussi il apporte une fraîcheur et une facette pétillante qui accroche immédiatement et nous conduit sur un cœur de rose et de fraise Garriguette assez étonnant rehaussé de molécules de synthèse que je n'ai pas détaillé car ça n'a aucun intérêt pour aboutir sur un fond de cèdre de l'Atlas et de bois d'Akigala à la fois sombre et fruité. C'est un jus très intéressant qui prend le contre-pied de la politique et de beaucoup de maisons, dont Etat Libre d’Orange d’ailleurs, d'utiliser des matières nobles. Pour ma part il est un peu surprenant car j'ai surtout la note de fraise qui perdure sur ma peau et ce n'est peut-être pas ce que j'aurais souhaité garder mais je sais que dans mon entourage c'est un parfum qui remporte un vif succès et je le comprends car il a un très joli sillage et une excellente tenue. Daniela Roche Andrier a su une fois encore, montrer qu'elle a une signature tout à fait particulière à laquelle j'adhère assez. J'étais très content de redécouvrir ce parfum ces derniers jours je n'avais pas senti depuis très longtemps et je lui ai trouvé de très belles qualités. Il n'est pas nécessairement pour moi car il ne matche pas très bien sur ma peau mais je sais que ce n'est pas le cas pour tous car je l'ai déjà senti sur d'autres et il est merveilleux.

Comme vous le savez j'ai un véritable coup de cœur pour la maison anglaise Beaufort London. Je crois que j'aime toutes leurs créations même si je ne pourrai pas toutes les porter et je remercie grandement Victoria de la boutique parisienne Sens Unique, de m'avoir fait découvrir toute la collection. D'ailleurs, j'en n'ai adopté trois. Là j'ai eu envie de redécouvrir "Vi et Armis" qui est loin d'être le plus facile et qui a été créée en 2015 par Julie Marlowe. Je me souviens que lorsque je l'ai découvert il y avait un client de la boutique ,qui était présent, et qui portait ce parfum que j'ai trouvé d'une audace absolument incroyable. Lorsque je l'ai senti je me suis dit que je ne pourrai jamais porter ça et pourtant en remettant mon nez dans les doses d'essai offertes par Victoria je me suis rendu compte que ce parfum à la fois boisé, intense et narcotique était tout à fait magnifique. Dès l'envolée on sent des notes de cardamome associées au poivre noir, au thé noir, au whisky, au pamplemousse et à l'encens. Et on a déjà l'idée de quelque chose de dense et cette impression s’intensifie avec le cœur notes florales d'opium sans doute reconstituées et d'ylang-ylang avec presque un accent fruits rouges. Le fond est absolument incroyable il mêle tabac, boulot, ambre, ciste, caramel, bois de santal, cèdre et patchouli avec une légère touche de oud. Pour ma part je lui trouve presque comme un accent de cannabis. Ce ne sera pas le parfum de tout le monde il faut être clair mais ce jus qui est supposé figurer les marchandises importées par les Britanniques au fil des siècles est transportées par bateau, outre son côté clivant est une magnifique réalisation. Je ne suis pas encore capable de le porter mais depuis que je l'ai découvert il est dans un coin de ma tête et j'aime me remettre mon nez peut-être qu'un jour j'oserai franchir le cap. En tout cas je trouve que tous les parfums de la maison absolument magnifiques.

 

 

 

J'ai connu la toute première édition de "Idole" de Lubin, créée en 2005 par Olivia Giacobetti ainsi que la version au de parfum disponible aujourd'hui et qui a été lancée en 2011. C'est celle-ci que j'ai pu ressentir car j'en possède plusieurs doses d'essai. C'est un parfum construit autour d'un cœur de bois d'ébène et d'encens. Il s'ouvre sur des notes de rhum, de safran et de carvi et se pose après ce fameux cœur sur un fond de cuir et d'ambre. Dans la collection Talismania, il demeure mon préféré même si je regrette un peu la toute première mouture car la note d'encens, assez présente, me plaît moins que le côté très épicé qui avait été choisi au départ. Je ne crois pas pouvoir le porter mais je reconnais que c'est une très très belle création plein de mystère et de spiritualité. En tout cas il est le plus proche de mes goûts dans cette collection absolument splendide il faut bien l'admettre. Sur ma peau il a une tenue absolument dingue je l'ai essayé hier soir et je le sent encore en ce début de matinée sur mon poignet.

Le quatrième parfum je l'ai énormément porté et c'est vrai que je l'avais un peu laissé tomber ces dernières années et il a fallu qu'on m'en offre un flacon au début de l'hiver pour que je reprenne l'envie et le plaisir de le porter beaucoup. Il s'agit de "Ambre Russe", créé en 2003 par Marc-Antoine Corticchiato pour sa marque parfum d'empire. Je l'ai toujours dit c'est mon parfum bonne humeur et les jours de fatigue il me donne la pêche. J'irais même jusqu'à avouer qu'il est sans doute le seul parfum ambre enfin au moins qui utilise l'ambre en majeur que je peux vraiment porter. Et son départ pétillant de vodka et de champagne nous conduit sur un cœur de cuir de Russie de cannelle de thé et de baies de genièvre pour se poser sur un fond de ambre très opulent. Je trouve qu'il casse tous les codes et qu'il renouvelle complètement ce genre de parfum que je trouvais un peu suranné. Et on est très loin de ce que je connaissais dans cette famille olfactive et je suis complètement sous le charme. Il ne m'en reste que quelques gouttes une fois deux plus mais je le rachèterais avec un plaisir indicible. Je crois bien qu'il m'accompagnera encore l'hiver prochain.

 

 

 

Voilà j'ai donc redécouvert quatre parfums que je connaissais et que j'aimais et je suis très content de pouvoir en parler avec une impression fraîche est récente. Pour moi ce sont surtout des parfums d'hiver que je laisserai sans doute un peu de côté avant de me pencher sur mon envie de les porter ou non à la prochaine saison froide exception faite bien sûre du premier qui est plutôt estival mais qui reste ne nous y trompons pas À la fois intemporel et adapter à n'importe saison. Et vous quelles sont les parfums que vous aimeriez redécouvrir alors qu'il vous les avez porté il y a longtemps que vous les avez senti il y a quelques années mais que vous les avez un peu oubliés ? Je serais curieux de connaître votre expérience à ce sujet. N'hésitez pas à m'envoyer des messages je réponds toujours.