Passion Parfums

 

 

C’est avec une certaine nostalgie que j’ai appris cette semaine que Frédéric Burtin, qui avait fondé la marque lyonnaise Institut Très Bien en 2004 avait décidé, le 14 juin dernier de cesser son activité pour partir vers de nouvelles aventures. J’avoue que j’ai trouvé cela dommage car j’aimais beaucoup ses créations. Je m’étais même approprié « Violette de Parme » dans la collection Cologne Fines depuis déjà plusieurs années. Mon flacon est donc devenu, par la force des choses, collector. Je suis toujours un peu triste lorsqu’une belle maison de parfum disparait. C’était le cas, il y a quelques années pour la marque américaine DelRae qui a vu partir avec elle son emblématique « Bois de Paradis » entre-autres. Depuis 2004, Frédéric Burtin avait développé trois collections, deux pour soi et une pour la maison, avec des senteurs pas tout à fait classiques malgré un emballage très vintage. En 2017, il avait également lancé « Très Russe », un magnifique extrait de parfum dans lequel il associait l’accord cuir de Russie à la facette poudrée et élégante de la fève tonka. C’est une composition que je connais également très bien et que je trouvais vraiment d’une grande beauté et d’une singularité juste suffisante pour ne pas plaire à tout le monde mais envelopper de chic celles et ceux qui le portaient. Pendant 19 ans, Frédéric Burtin avait construit une très belle oeuvre olfactive aux antipodes des marques « tendance » même si je n’aime pas le mot. Il s’en est suivi la sortie de fragrances intemporelles qui, vraiment, vont nous manquer. En tout cas, j’ai à l’esprit celle qui m’a fait connaitre son travail, la « Cologne à La Russe » que je trouvais vraiment formidable.

J’avais envie, par ce court article, de remercier Frédéric Burtin pour nous avoir emmené dans son univers olfactif si personnel, issu d’une histoire de famille que j’avais contée dans une revue sur la marque il y a déjà un certain temps. Je voulais aussi dire merci à David de la boutique lyonnaise Blitzz et à Florence de la parfumerie Arcane Majeur à Vichy pour m’avoir fait découvrir et aimer cette si jolie marque. Pour l’anecdote, un jour de grand froid, j’étais passé par hasard rue d’Amboise, dans le deuxième arrondissement de Lyon où je n’allais jamais et j’avais aperçu l’atelier de Frédéric Burtin. Je n’avais pas osé frapper à la porte mais je le regrette un peu aujourd’hui. En tout cas, et même si je regrette vraiment la disparition de cette marque, je souhaite à son fondateur et créateur, plein de bonnes choses, plein de belles aventures pour la suite et peut-être, à l’avenir, croiserai-je de nouvelles créations qu’il aurait pu inventer pour d’autres maisons de parfums… Qui sait ? En tout cas, si vous tombez un jour, au détour d’une boutique sur un flacon collector d’une de ses compositions pour Institut Très Bien, surtout n’hésitez pas à y mettre votre nez, vous pourriez bien être séduits comme je l’ai été.